La vie quotidienne à Sébastia / Sivas ( la ville des Sanossian)

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Sepasdia/Sivas | Bringing Color into the Lives of the Ottoman Armenians

Our newest article is different from those we usually publish. We offer our readers a page dedicated to photographs depicting the daily life of Armenians in Sebastia/Sivas. All photographs were colorized using the DeOldify software application.

 

 

 

To see the life of Ottoman Armenians in color is a gratifying and valuable experience, especially in today‘s dreary and colorless world of pandemics, international crises, and catastrophic explosions.

We owe a debt of gratitude to Azad Balabanian for introducing us to this new technology. He is also the author of the article that accompanies the colorized photographs.

DeOldify is a fascinating tool for Houshamadyan. After all, it creates the illusion of seeing the past – in this case, the colorful past – as it truly was. This is enough to convince us to use the software sparingly on our pages. There is also the possibility that DeOldify will become “more intelligent” in future years, becoming more acquainted with the colors of the Ottoman-Armenian world. This would allow us to use it with even more confidence in our efforts to revive our shared past.

Here is the link to the page:
https://www.houshamadyan.org/mapottomanempire/vilayet-of-sivas/sandjak-of-sivas/miscellaneous-scholarly-articles.html

The article was translated into Armenian and Turkish respectively by Sevan Balabanian and Arlet İncidüzen.

Best wishes,
Houshamadyan Editorial Board

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époque byzantine

Sébastée est la capitale de la province d'Arménie et de sa métropole ecclésiastique vers 400. Fortifiée par Justinien, elle est détruite par Chosroès Ier en 575, rebâtie et attaquée par les Arabes au VIIe siècle.

D’abord ville du thème des Arméniaques, elle est élevée au rang de cleisourie par Léon VI le Sage avant 908, puis à celui de thème avant 911, avec un territoire s’étendant vers la frontière orientale jusqu’à Téphriké et Mélitène, mais qui est réduit par la suite au Xe siècle. Une importante immigration arménienne transforme progressivement Sébastée, qui devient un évêché de l’Église arménienne en 986. Basile II la concède en 1019 au prince arménien Sénachérim Arcruni, ancien archonte du Vaspourakan, dont les successeurs continuent d’administrer la ville pour le compte de l’Empire.

En 1059, la ville est prise une première fois par les Turcs qui la trouvent dépourvue de remparts. Les princes arméniens en retrouvent rapidement le contrôle, et bénéficient de l’aide de l'empereur byzantin Romain IV en deux occasions pour repousser les Turcs en 1068 et 1069. Manuel Comnène, fils du curopalate Jean Comnène, y subit en revanche, dans les environs, une très lourde défaite en 1070.

Les relations entre Grecs et Arméniens dans la ville sont très mauvaises lorsque Romain IV y passe lors de la campagne de Mantzikert. L’épisode rapporté par Mathieu d’Édesse selon lequel l’empereur aurait fait massacrer par ses troupes les Arméniens de la ville pour les punir d’avoir collaboré avec les Turcs paraît peu crédible. Malgré la défaite de 1071, la ville reste sous contrôle arménien jusqu’en 1078 au moins (jusqu’en 1074 sous domination nominale byzantine), mais elle est conquise par les Danichmendides entre 1085 et 1092, et échappe définitivement au contrôle byzantin.

Époque seldjoukide et ottomane

En 1174, la ville est conquise par le sultan seldjouke Kılıç Arslan II et devient la capitale du sultanat de Roum. La ville est alors un centre de commerce et de culture. Elle possède plusieurs medresas qui servent de lieu de transmission du savoir aussi bien religieux que scientifique.

L'hôpital de Sivas, créé en 1217 comme fondation pieuse (waqf) par le sultan Izz ad-Dîn Kay Kâwus, est considéré comme un chef-d'œuvre de l'architecture seldjoukide. Le mausolée du fondateur est dressé à l'aile sud. Le bâtiment est transformé en medresa vers 1755-1768, puis en dépôt militaire en 1916[3].

Le sultan ottoman Bayezid Ier s'empare de la ville en 1398. Elle est conquise ensuite par Tamerlan en 1400 : les quatre mille soldats chrétiens de la garnison auraient été enterrés vivants après leur capitulation. La ville redevint ottomane en 1408. Jusqu'au XIXe siècle, elle est la capitale de la province de Roum qui devient en 1867 le vilayet de Sivas.

Durant le génocide arménien de 19151916 qui fut le théâtre de massacres et de déportations au sein de l'Empire ottoman, de nombreux convois de déportés partent de Sivas en direction du sud vers les camps de concentration de Kangal, Malatya ou les déserts de Syrie et de Mésopotamie[4],[5].

En 1921, les tribus kurdes du Koçgiri à l’est de Sivas se révoltèrent contre les autorités d’Ankara dans le but d’établir un état kurde dans la région (voir Révolte de Koçgiri).

Sivas à l'époque contemporaine

 

 

Bâtiment dans lequel eut lieu le congrès de Sivas

 

 

Le congrès de Sivas (en), qui jette les fondations de la République turque, s’y tient du 4 au [6].

Le , l’hôtel Madımak qui accueillait une conférence culturelle alévie est incendié lors d'une manifestation[7] menée par des fondamentalistes sunnites. La fureur de la foule avait été déclenchée par la présence de l’écrivain Aziz Nesin, traducteur en turc des Versets sataniques de Salman Rushdie et connu pour son athéisme et ses propos anti-islamiques. L’incendie fait 36 victimes, principalement des intellectuels alévis de gauche, dont l’aşık Muhlis Akarsu, un anthropologue néerlandais et Hasret Gültekin.

Culture

La province de Sivas se trouve entre l'Anatolie centrale et la région de la mer noire. Elle a également accueilli quelques immigrés originaires du Caucase et des Balkans, ce qui fait qu'elle a une culture très riche. Quelques districts du Nord de Sivas tels que Suşehri, Akıncılar, Gölova et Koyulhisar possèdent une culture typique de la mer noire. Ils ont donc un accent de la mer noire, dansent le Horon, jouent des instruments tels que le zurna , le Davul , le kemençe et le tulum . Tandis que dans le reste de la province, c'est la culture typique d'Anatolie qui est pratiquée. On y joue du Saz, chantent des chansons d'amour. Et dans quelques villages caucasiens on y pratique des danses et joue de l'instrument typique de Circassie.

La province de Sivas est habitée par une grande majorité de turcs qui représentent 90% de la population, 5% sont des circassiens et les autres 5% restants sont des Zazas et Kurdes. Une forte communauté alévie (courant religieux islamique voir : alévisme) est présente.

Notes et références

  1. (tr) « Gürüntarihi » [archive]
  2. « archiveslecultedespierresepoquehittite » [archive]
  3. Değer Mebrure, "La pharmacie de l'hôpital de Sivas" in: Revue d'histoire de la pharmacie, 84e année, no 312, 1996. Actes du XXXIe Congrès international d'Histoire de la Pharmacie (Paris, 25-29 septembre 1995) pp. 203-205. [archive]
  4. Jean-Marie Carzou, Un Génocide exemplaire, Arménie 1915, Flammarion, 1975 (ISBN 2-08-060814-2), troisième partie : « 1915 : la solution finale », chapitre 2 : « « De regrettables abus » », section « Sivas » [lire en ligne sur imprescriptible.fr [archive]].
  5. Raymond Haroutioun Kévorkian, Le Génocide des Arméniens, Odile Jacob, Paris, 2006 (ISBN 2-7381-1830-5), p. 540-575
  6. Le Petit Futé Turquie, édition 2007-2008, p.51 (ISBN 978-2-7469-1806-1)
  7. Les (…) affaires opposant liberté de création et Islam sur le site du journal belge La Libre [archive]

 

V

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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