Long de 12 m, capable de parcourir 14 000 km, le missile à propulsion nucléaire 9M730 Bourevestnik – surnommé le « Tchernobyl volant » – vient de franchir une étape décisive. Le 21 octobre 2025, il a réussi son essai final, s’est félicité dimanche 27 octobre 2025 Vladimir Poutine.
Une annonce qui a déplu au président américain Donald Trump.
« C’est inapproprié de la part de Poutine de dire cela. Il devrait mettre fin à la guerre en Ukraine », a reproché le président américain, aux journalistes à bord de l’avion l’emmenant au Japon, au deuxième jour d’une tournée en Asie.
« Cette guerre qui devait durer une semaine entrera bientôt dans sa quatrième année. Voilà ce qu’il devrait faire plutôt que de tester des missiles » a critiqué D.Trump.
« C’est une création unique que personne d’autre au monde ne possède », s’est félicité lundi 27 octobre 2025le président russe, selon lequel le Bourevestnik (« oiseau de tempête » en russe) a une « portée illimitée ».
Lors du dernier essai le 21 octobre, le missile de croisière a passé dans l’air « environ 15 heures », en survolant 14 000 km, a précisé pour sa part le chef de l’état-major russe, Valéri Guérassimov, en ajoutant que « ce n’est pas une limite » pour cet armement.
« Ils savent que nous avons un sous-marin nucléaire, le meilleur du monde, juste au large de leurs côtes », a également souligné Donald Trump, qui avait déjà mentionné ce déploiement récemment.
Le développement de ce missile est totalement décorrélé de la guerre en Ukraine. Moscou peut en effet atteindre le territoire ukrainien, tout comme la France, avec un missile balistique classique.
Le président américain entretient une relation fluctuante avec son homologue russe. Donald Trump, après avoir évoqué une rencontre très prochaine avec Vladimir Poutine à Budapest, en Hongrie, a fait machine arrière.
Il a dit qu’il ne « perdrait pas son temps » à programmer une nouvelle entrevue avec le président russe sans accord en vue pour mettre fin au conflit en Ukraine.
Les États-Unis ont par ailleurs annoncé la semaine dernière des sanctions contre deux géants du secteur des hydrocarbures russes, Rosneft et Lukoil, les premières mesures d’importance prises par Donald Trump contre la Russie depuis son retour au pouvoir.
photo : D.R.
