Tout comme l'article du magazine «Strategist» intitulé « Les États-Unis devraient
soutenir le projet de création d'un État kurde en Irak » et la publication «Une nouvelle
carte du Moyen-Orient selon les liens du sang et les similitudes religieuses», évoquent le projet
des milieux occidentaux de créer un grand État kurde. Ce projet poursuit deux objectifs:
a) créer un État kurde sur le territoire de l'Arménie occidentale, sous-mandat d'Israël et de
l'Occident;
b) suspendre, une fois de plus, pour une certaine période, la mise en œuvre des droits accordés
au peuple arménien et le règlement de la question arménienne, à l'instar de ce qui s'est passé en
1920-1921 et en 1945.
Nous avons abordé ces programmes dans un certain nombre de discours, de publications et
d’analyses depuis 2010. Il nous semble opportun de reprendre à la fois les publications
présentant les programmes occidentaux et les articles que nous avons déjà préparés à leur sujet.
État d'Arménie (République d'Arménie Occidentale)
22 septembre 2025
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Le peuple arménien n’a plus d’autre lieu de repli que sa patrie…
(dernière 8ème partie)
Aujourd’hui, l’Arménie et le peuple arménien se trouvent confrontés directement, face à face, à
des problèmes et menaces dont nous avons parlé, dès 2005, dans la rubrique de la rédaction de «
Le Vœu d’Ararat » («Ուխտ Արարատի»). Nous avons écrit, averti et tenté d’élaborer et de
proposer des voies et des moyens pour surmonter ces menaces.
Mais résumons d’abord ces défis et dangers :
2
• Les événements militaires et politiques menaçants et accélérés au Moyen-Orient, en
particulier autour de la Syrie et de l’Iran. Les menaces correspondantes visant les Arméniens
de Syrie et d’Iran ;
• La probabilité de catastrophes écologiques et humanitaires dues à des frappes nucléaires ou à
des bombes pénétrantes sur le territoire iranien (1) ;
• Les provocations possibles liées à un accident naturel, anthropique ou terroriste à la centrale
nucléaire de Metsamor, ainsi que leurs conséquences, évoquées lors du programme des
exercices « Arménie-2010 », organisés par l’OTAN en Arménie (2) ;
• La menace de déclenchement d’une guerre tripartite (ou quadripartite avec la participation
des Kurdes) dans le Caucase (3) ;
• Le durcissement du blocus de la République d’Arménie par de nouveaux moyens, y compris
alimentaires et énergétiques ;
• Le désarmement imposé de la République d’Arménie et le déploiement de forces de
maintien de la paix dans la région (4).
Ces menaces et d’autres encore peuvent conduire à la perte de l’indépendance et de la
souveraineté de la République d’Arménie, ainsi qu’à la destruction de l’État arménien.
En réponse, nous avons proposé d’adopter un programme global et complet d’autodéfense pour
le peuple arménien et l’Arménie, dont l’une des principales mesures serait l’instauration d’une
politique permanente, armée et positive de neutralité pour la République d’Arménie. D’ailleurs,
la décision a déjà été prise, ce qui permet d’organiser l’autodéfense des Arméniens du Moyen-
Orient à un niveau très élevé.
En conclusion, soulignons que, dans tous les cas, pour les Arméniens vivant dans cette région, il
n’y a nulle part où se replier sinon vers leur patrie — l’Arménie occidentale et la Cilicie
arménienne.
Autrement dit, si le peuple arménien de cette région devait subir une nouvelle déportation et
former à nouveau des « caravanes migratoires », ces « caravanes » n’auraient d’autre choix que
de se diriger vers l’Arménie occidentale et la Cilicie arménienne. C’est leur droit, et la
communauté internationale est tenue de le défendre afin d’expier sa faute pour le grand péché de
l’inaction lors de la catastrophe survenue il y a 90 ans. Les Arméniens de la région ont ce droit,
car ils se trouvent dans une telle situation à la suite du Génocide et des déportations.
Il convient de rappeler encore une fois que, sans règlement global des questions arménienne et
kurde, il est impossible d’instaurer une paix durable et solide dans la région, ni d’espérer un
véritable développement et progrès.
Initiative publique « Le Vœu d’Ararat » («Ուխտ Արարատի»), des combattants de la
liberté et d'anciens prisonniers politiques de l'Armée secrète arménienne pour la
libération de l'Arménie
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Références
1. Mané Hakobyan, « Conséquences écologiques régionales et globales d’un éventuel
bombardement du territoire iranien par des bombes pénétrantes », revue Oukht Arararti
(«Ուխտ Արարատի»), n-2 (20), novembre-décembre 2010, pp. 16-17.
3
2. « Exercices de l’OTAN en Arménie. Ouverture de la frontière avec la Turquie, accident
nucléaire et évacuation des Arméniens par la Géorgie » et autres documents, Oukht Arararti
(«Ուխտ Արարատի»), n-2 (20), novembre-décembre 2010, pp. 14-15.
3. Raffi, « L’Union kurde », 1880, Oukht Arararti («Ուխտ Արարատի»), nº 1 (17), mars-
avril 2009, pp. 12-21. « L’installation des Kurdes en Azerbaïdjan… », ibid., p. 27. Stephen
Blank, « La question kurde et le Haut-Karabagh », ibid., pp. 30-31.
4. Annexes à la Déclaration du Millénaire des Nations Unies et à la loi de la République
d’Arménie « Sur les traités internationaux ». Oukht Arararti («Ուխտ Արարատի»), n-1
(19), mars-avril 2010,
source : arminfocenter
photo : Armineh JOHANNES copyright à demander à arminehjo@hotmail.com