L'histoire du peuple arménien a été tissée de luttes , de confrontations, de pertes
humaines et de territoires suivies de renaissances successives.
Au cours des siècles passés nos voisins , en particulier les Turcs ,ont tenté
d'éliminer notre nation.
Les discussions actuelles de "paix" concernant les relations arméno-turques
ne sont rien d'autre qu'une voie diplomatique afin d'établir la suprématie de
la Turquie dans la région.
La paix est un objectif souhaitable mais dont le processus ne fait qu'accroitre les
menaces contre l'Arménie.Les politiques agressives d'Ankara et de Bakou
montrent que les traités de paix sont un outil pour obtenir de nouvelles
concessions.
Les opérations militaires de 2023 visant au dépeuplement de l'Artsakh
représentent le dispositif par lequel la Turquie et l'Azerbaïdjan tentent
d'atteindre leurs objectifs stratégiques à éliminer les traces du peuple
arménien dans la région.
Actuellement l'Arménie doit être vigilante afin de faire face aux épreuves
alors que d'obscures actions d'Ankara et de Bakou sont de plus en plus
exposées.
Une fausse paix peut devenir un piège mortel à l'Arménie.
Il ne faut pas oublier que les forces extérieures , européenne ou
atlantiste ne soutiendront qu'une Arménie forte et prospère.
Toutefois, Erevan doit maintenir des relations avec son voisin
turc dont elle partage une frontière de 268 kilomètres. Et de la même manière
avec l'Azerbaïdjan.
Les ancêtres des opposants actuels arméniens avaient établi des
relations avec la Turquie, séjournant, en 1918, pendant deux mois à
Istanbul afin de mener des pourparlers de paix, et ils étaient impressionnés
par la décence de leurs interlocuteurs génocidaires tels Talat et Enver pachas.
Zaven Gudsuz zaven471@hotmail.com
(ancien élève des collèges mekhitaristes d'Istanbul & de Sèvres)
diplômé d'économie de l'Université de Nantes en France
photos : D.R.