"Dans les parcs d’Erevan où l’herbe vous semble plus verte, puisque qu’elle s’avère « taillée à la bonne hauteur », des centaines de retraités hors d’âge se voient contraints de compléter leur retraite équivalant à 90 euros mensuels en travaillant en plein cagnard à embellir les pelouses, en retournant la terre au rateau, en plantant des haies, en balayant la nuit les traces des fêtards de passage, en repoussant à la pelle ou au pic la neige d’hiver.
Que m’importe de trouver un restaurant à la table renommée d’une terrasse d’Erevan ou un parc redessiné « à la française », quand la société arménienne s’est défigurée au point de se haïr elle-même ?
Aucun pays n’est de Cocagne. Un pays confronté à trois guerres en trois générations, moins encore.
La paix, les Arméniens l’attendent comme l’eau courante, et si elle est avérée, ils lui feront bon accueil.
Les après-guerre ont leurs cruautés, qui se découvriront aussi……"
Myriam Gaume
source : armenews.com
photo : Armineh JOHANNES