Explosion des kebabs en France : comment le sandwich turc a conquis le pays
En vingt ans, le kebab a conquis villes et campagnes françaises. Avec plus de 11 000 établissements, ce sandwich turc halal divise : plat favori des jeunes, symbole d’une culture en mutation pour les uns, d’un effacement pour les autres.
Il n’aura fallu qu’une vingtaine d’années au kebab, sandwich de viande halal d’origine turque, pour conquérir la France. De la mégalopole parisienne au village rural de Vendée, chaque agglomération ou presque compte aujourd’hui un ou plusieurs kebabs, nom du commerce qui vend les sandwichs éponymes. La prolifération de ce mets étranger a récemment provoqué la lassitude du maire de Clermont, Lionel Ollivier, qui confiait, dépité, sur la radio RMC : « J’ai 5 barber shops pour 10 000 habitants et 5 kebabs… Je n’ai pas la main. Il faut des magasins divers et variés ».
Autrefois méconnu, le kebab, le gyros ou donër, est aujourd’hui aussi célèbre que la pizza italienne ou le sushi japonais.
Chaque seconde, 11 kebabs sont consommés dans l’Hexagone. Plus de 11 000 kebabs sont installés sur le sol français, soit 9 000 de plus que le nombre de restaurants McDonald’s.
