« Les Opérations Spéciales » financées par Washington , en Turquie (bâtiment du « Comité d’Assistance Militaire » US à Ankara)

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Les 6 et 7 septembre 1955 marquent  l'anniversaire  du pogrom  contre 

les minorités  grecque et arménienne d'Istanbul et d'Izmir.

La presse turque avait présenté  les actes de barbarie et de violence

comme commis d'abord  par les communistes et plus tard  par des

personnes "incultes et non instruites".

Cependant des images montrent que parmi les assaillants  attaquant

maisons et commerces appartenant aux Chrétiens et aux Juifs se

trouvaient  des hommes et femmes  "modernes", occidentalisés et

éduqués comme des fonctionnaires, instituteurs et commerçants.

La barbarie puisait son énergie dans le fanatisme religieux et le

nationalisme aveugle qui etaient réunis dans la haine du non

musulman et du non-turc .

La " Direction des Affaires Religieuses", rattachée au Premier 

ministre , qui  actuellement exhorte les Juifs  à mettre fin aux

attaques contre Gaza, avait observé  le silence  pendant que 

Églises et Monastères brûlaient.

Le directeur de la division des "Opérations spéciales ", une organisation

secrète créée par la CIA et l'OTAN,  Sabri Yirmibeşoğlu déclarait en

1991 que "Bıen sûr l'opératıon du 6 septembre 1955 était également

une opération de guerre spéciale , une organisation magnifique . Elle

a atteint son objectif".

En 1974, le chef de l'Etat-Major turc sollicite  plusieurs millions  de 

dollars  du fonds discrétionnaire du Premier ministre pour répondre 

à un besoin urgent. ( l'opération d'envahissement de Chypre).

Quand  le Premier ministre demande le but de la somme réclamée,

la réponse est  que c'est pour la Division des Opérations spéciales.

Le Premier ministre ignorait l'existence d'un tel département et a appris

que son financement était jusqu'alors couvert  par Washington qui

venait de réduire sa contribution. Il a également appris que cette

Division était hébergée dans le bâtiment  du Comité d'assistance

militaire américain à Ankara.

L'Etat (son gouvernement , ndlr) a commis un crime et a nié sa culpabilité, l'a dissimulé et n'a

pas indemnisé les communautés grecque et arménienne.

Mais, un fait n'a pas été mis en relief ; la participation massive du peuple.

Le pogrom de 1955  a montré  que les répercussions  de 1915 étaient

loin d'être achevées.

 

Zaven Gudsuz    zaven471@hotmail.com   (ancien élève des Collèges Mekhitaristes d'istanbul & de SèvresCollège Samuel Moorat

diplômé d'économie de l'Université de Nantes en France  

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photo de la Une : wikimedia

 

 

 

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