La Syrie…..Ralph Peters officier américain à la retraite

0
(0)

Tout comme l'article de 2017 du magazine «Strategist» intitulé « Les États-Unis devraient soutenir le
projet de création d'un État kurde en Irak » et la publication de 2006 «Une nouvelle carte du Moyen-
Orient selon les liens du sang et les similitudes religieuses», évoquent le projet des milieux
occidentaux de créer un grand État kurde. Ce projet poursuit deux objectifs:
a) créer un État kurde sur le territoire de l'Arménie occidentale, sous-mandat d'Israël et de l"Occident;
b) suspendre, une fois de plus, pour une certaine période, la mise en œuvre des droits accordés au
peuple arménien et le règlement de la question arménienne, à l'instar de ce qui s'est passé en 1920-
1921 et en 1945.
Nous avons abordé ces programmes dans un certain nombre de discours, de publications et
d’analyses depuis 2010. Il nous semble opportun de reprendre à la fois les publications présentant les
programmes occidentaux et les articles que nous avons déjà préparés à leur sujet.
État d'Arménie (République d'Arménie Occidentale)
22 septembre 2025

———————————

La Syrie dans l’article et sur les cartes de Ralph Peters

(Partie 2)

Dans l’article de Ralph Peters, officier américain à la retraite, daté du 6 juin 2006 et intitulé « Les
nouvelles frontières du Moyen-Orient selon les liens de sang et les similitudes de foi », le passage
concernant la Syrie, l’Irak et le Liban est le suivant : « Quant aux Kurdes de Syrie et d’Iran, eux
aussi rejoindraient sans aucun doute leurs frères de sang, s’ils le pouvaient, dans un Kurdistan
indépendant. Le refus ou la difficulté, de la part des États démocratiques légitimes du monde,
de poursuivre jusqu’à présent une décision en faveur de l’indépendance kurde constitue
simplement un péché d’ignorance des droits de l’homme, infiniment plus grave que tous les
péchés dont nous entendons parler dans la presse quotidienne. D’ailleurs, un Kurdistan

2
indépendant, s’étendant de Diyarbakir à Tabriz, serait aussi l’État le plus pro-occidental situé
entre la Bulgarie et le Japon.
L’approche correcte et juste dans cette région permettrait aux trois zones sunnites d’Irak de se
rattacher à la Syrie, laquelle perdrait ses territoires côtiers au profit du Grand Liban — un
phénix renaissant. Quant au sud chiite de l’Irak, il constituerait la base d’un nouvel État arabe
chiite, englobant une grande partie du Golfe persique » (1).
Toute la logique exprimée par Ralph Peters revient à dire que la nouvelle carte du Moyen-Orient
peut et doit être façonnée « selon les similitudes religieuses et les liens de sang ». Et ces liens, tels
que Peters les imagine de façon arbitraire, il les présente aussi arbitrairement, en plaçant
principalement les Kurdes, les sunnites et parfois les chiites au centre de son exposé — comme s’il
voulait leur montrer la place qui leur est attribuée. Sur la carte de Peters, sont ignorés les Alaouites,
les Arméniens, les Assyriens… et d’autres peuples de la région. Mais en suivant la logique de Peters,
on peut constater que les Alaouites, les Arméniens, les Assyriens… ainsi que d’autres peuples
autochtones de Mésopotamie ont également le droit de s’unir à leurs compatriotes, non seulement sur
les terres arabes mais aussi en République de Turquie.
C’est pourquoi nous répétons notre idée récemment exprimée : les Arméniens de la région n’ont plus
aucun autre lieu de repli, si ce n’est leur patrie — l’Arménie occidentale et l’Arménie cilicienne (2).
D’abord, parce que ni la République d’Arménie, ni les Arméniens du Liban ou d’un autre pays ne
sont prêts à accueillir les Arméniens de Syrie ou d’Iran, afin de ne pas répéter l’erreur historique qui
consista, dans un élan émotionnel, à accueillir à bras ouverts près d’un demi-million d’Arméniens
citoyens d’Azerbaïdjan, pour ensuite les négliger et les transférer à d’autres pays, sans défendre leurs
droits civils et autres, libérant ainsi les forces qui avaient provoqué et organisé cette crise
humanitaire, y compris l’État azerbaïdjanais et son élite politique, de toute responsabilité pénale ou
autre.
Ensuite, parce que la responsabilité totale de cette crise humanitaire doit incomber à ces mêmes
forces qui l’ont provoquée et organisée.
Et enfin, parce qu’il est temps que les Arméniens de Syrie et d’Iran rejoignent leurs compatriotes
vivant dans les territoires orientaux de la République de Turquie — en réalité, dans la Patrie
arménienne : l’Arménie occidentale et l’Arménie cilicienne.
Ainsi en est-il.
Ce qui est dit ne concerne pas seulement les Arméniens, mais aussi les Alaouites et d’autres, qui
peuvent permettre aux sunnites syriens de construire leur démocratie comme ils l’entendent, dans
leurs lieux de résidence, tandis qu’eux-mêmes tenteraient de reconstituer une nouvelle République
syrienne et, de plus, de mettre en place des programmes rapides et prospectifs visant à s’unir avec
leurs compatriotes de la région.
Ainsi, le « Printemps arabe », parallèlement aux dispositions programmatiques et aux
développements prédéterminés, peut encore réserver des surprises — et, chose étonnante, des
surprises programmatiques à tonalité positive…
Initiative publique « Le Vœu d’Ararat » («Ուխտ Արարատի»), des combattants de la
liberté et d'anciens prisonniers politiques de l'Armée secrète arménienne pour la libération de
l'Arménie

3

27 février 2012
——————-
Références
1. Ralph Peters, « Les nouvelles frontières du Moyen-Orient selon les liens de sang et les
similitudes de foi », traduction et préface par le quotidien Azg, 25.08.2006. Blood Borders, How
a Better Middle East Would Look, By Ralph Peters, All content © 2006, Armed Forces Journal |
Terms of Service.
 

sources : arminfocenter

photo : réfugiée syrienne

Vous avez trouvé ce post utile ?

Cliquez sur une étoile pour l'évaluer !

Note moyenne 0 / 5. Nombre de votes : 0

Soyez le premier à évaluer cet article.

Vous avez trouvé cet article utile ?

Suivez-nous sur les réseaux sociaux !

Suivez-nous !