La « route de Trump » permettra , en cas de conflit, à Israel & aux USA , d’agir le long de la frontière iranienne « …..Tigrane Yégavian

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Parler de cheval de Troie n’est pas une vue de l’esprit si, en cas de conflit futur, la route de Trump permettra à des éléments étrangers d’agir en toute liberté le long de la frontière iranienne, on pense ici à Israël et aux États-Unis, dans une moindre mesure, la Turquie.

La méthode de l’anaconda

La mise en place du « corridor de Zanguezour » s’inscrit pleinement dans la logique de la célèbre « méthode de l’anaconda » formulée par l’amiral Alfred Mahan. Le concept de « méthode de l’anaconda » n’est pas directement utilisé par Mahan, mais relève d’une interprétation moderne de ses idées : celles du contrôle progressif des points stratégiques maritimes, notamment les checkpoints.

Ce parallèle a notamment été formulé dans un exposé en géopolitique qui associe les méthodes de Mahan à une stratégie d’étranglement longue durée. Appliqué à notre cas, il s’agira d’abord d’étouffer l’Iran. Combiné au « corridor de David » et au « canal Ben Gourion », il pourrait gravement perturber le système de transport iranien :

Le corridor de David frapperait l’Iran par l’ouest en offrant à Israël un accès direct au Kurdistan irakien.

Le canal Ben Gourion, si ce projet pharaonique se concrétise, réduirait la dépendance des pays du Golfe vis-à-vis du détroit d’Ormuz, actuellement sous contrôle de fait de l’Iran.

Le corridor de Zanguezour freinerait la liaison Russie–Iran–Inde dans le cadre du corridor international nord-sud, diminuant ainsi le rôle stratégique de l’Iran dans les grandes chaînes de transit mondiales.

La maîtrise du corridor de Zanguezour permettrait à Washington de s’implanter dans le « corridor central », axe majeur de l’initiative chinoise Belt and Road.
Cela procurerait au complexe politico-stratégique américain un double avantage :
a) freiner l’expansion de l’influence chinoise en Asie centrale et au Moyen-Orient ;
b) s’assurer une position clé dans les liaisons Europe–Caucase–Asie, limitant ainsi l’autonomie géo-économique de l’Union européenne.

Ce second objectif prend une importance particulière dans le contexte actuel, alors que l’UE cherche à diversifier ses approvisionnements énergétiques. Les États-Unis visent à se positionner comme fournisseur majeur d’hydrocarbures sur le marché européen, afin de compenser une éventuelle perte d’influence liée à l’indépendance énergétique de l’Europe.

Étouffer l’Iran, contenir la Chine et enfin évincer la Russie. Le contrôle du corridor s’inscrit aussi dans une stratégie de formation d’un axe antirusse visant à :….

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