"La population a découvert comme tout le monde, avec surprise, ce tournant qui engage pourtant le destin de la nation.
Aucun débat public n’a précédé cet accord historique négocié en catimini.
La décision a été assumée par un Premier ministre, certes élu démocratiquement il y a quatre ans, mais aujourd’hui réduit à une cote de popularité avoisinant les 10 %.
Enfin, last but not least en matière d’ironie, ce dirigeant s’est fait élire sur la base d’un « contrat civil » prônant l’inclusion et la transparence.
Certes des législatives anticipées pourraient donner l’illusion que le peuple garde le dernier mot.
Mais placé devant le fait accomplit, quelle liberté lui resterait-il, sinon celle d’un choix binaire entre «la guerre et la paix».
Nikol Pachninian jouerait alors sur du «velours», comme lors de sa révolution de 2018, échafaudant ainsi une victoire personnelle sur un champ de ruine moral.
Ara Toranian
source : www.armenews.com
photo : D.R.