Une première dans l’histoire d’Israël.
Dans un podcast animé par Patrick Bet-David, présentateur américain d’origine arménienne, et diffusé mardi 26 août, Benyamin Nétanyahou a reconnu du bout des lèvres le génocide arménien.
«Je crois que la Knesset a adopté une résolution en ce sens [la reconnaissance du génocide, ndlr]» bien qu’aucune loi n’ait jamais été votée par le Parlement israélien sur cette question.
Interrogé ensuite sur les raisons pour lesquelles aucun Premier ministre israélien n’avait jusqu’alors reconnu ce génocide, il a répondu : «Voilà, je viens de le faire.»
«Les déclarations de Netanyahou concernant les "événements" (mot employé par les gouvernements turcs successifs, ndlr) de 1915 sont une tentative d’exploiter les tragédies passées à des fins politiques», écrit le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le gouvernement turc qui accuse régulièrement Israël de perpétrer un génocide dans la bande de Gaza, rejette le terme de génocide pour qualifier le génocide des Arméniens sous l’Empire ottoman de 1895 à 1923 .
La Turquie, issue du démantèlement de l’Empire ottoman, parle de «massacres» doublés d’une famine. Ce génocide est toutefois reconnu par les gouvernements ou les Parlements de nombreux pays, dont les Etats-Unis, la France et l’Allemagne. Le nombre d’Arméniens ayant trouvé la mort est évalué à 1,5 million.
Une cour martiale turque a condamné à mort les génocideurs , enfuis. Les vengeurs de l'Opération Nemesis (déesse grecque de la Vengeance) , les ont exécutés à Berlin & ailleurs.
Israel a longtemps évité de reconnaître officiellement le massacre des Arméniens par le gouvernement "Jeunes Turcs"pendant la Première Guerre mondiale.
Le directeur exécutif du Comité national arménien d'Amérique (ANCA), estime que la reconnaissance ne sera crédible que si elle s'accompagne de l'annulation de l'alliance militaire avec l'Azerbaïdjan et d'une pression sur la Turquie pour qu'elle mette fin à sa politique de déni.
Israël et la reconnaissance du génocide arménien
L'État hébreu – qui considère depuis des années Ankara comme un partenaire commercial et parfois sécuritaire de premier plan – était resté ferme dans son refus de reconnaître le génocide arménien, même après la détérioration de leurs relations après le lancement de la guerre à Gaza….
La prise de position de Benjamin Netanyahu marque donc un tournant, alors que les relations entre Tel-Aviv et Ankara continuent de se détériorer….
sources : l'Orient , le Jour , euronews, Libération
photo : D.R.