Israël impose dans la bande de Gaza « un niveau de mort et de destruction sans équivalent dans l’histoire récente » selon Antonio Guterres. Le diagnostic est posé par le secrétaire général de l’Onu mais le massacre se poursuit.
Au lendemain du 7 octobre 2023, le soutien fut quasi unanime et spontané. Israël avait été sauvagement frappé, des civils massacrés dans d’atroces souffrances. Le monde exprimait un soutien massif, indigné et ému. Pour tout humaniste, les quelques circonvolutions du moment, autour du caractère terroriste de ces attaques que certains déniaient, avaient d’intolérables relents antisémites. Nul ne pouvait imaginer que cette horreur allait lancer Israël dans une surenchère mortifère.
Plus de vingt mois plus tard, l’élan de sympathie mondial cède la place à un indicible dégoût. L’État hébreu n’en finit plus de choquer la planète par des actes militaires empruntant à la barbarie des assaillants du 7 octobre. Israël impose dans la bande de Gaza « un niveau de mort et de destruction sans équivalent dans l’histoire récente » selon Antonio Guterres, le secrétaire général de l’Onu. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, indique « que l’armée israélienne doit cesser de tuer des personnes aux points de distribution » alimentaires auprès desquels se pressent des Gazaouis affamés.
La question n’est plus de savoir comment une démocratie peut emprunter à l’arsenal stalinien en organisant une famine. Le moment n’est plus d’ergoter sur les raisons qui poussent Benyamin Netanyahou à agir ainsi. L’heure n’est plus à l’étude de l’impact géopolitique pour Israël de cette stratégie apocalyptique. Il est juste temps d’arrêter le massacre d’êtres humains, l’anéantissement de populations civiles…
source : La Nouvelle République.fr
photo : une fille à Gaza , D.R.