Depuis plusieurs mois, les autorités géorgiennes multiplient les arrestations ciblant les opposants politiques, les militants de la société civile et les journalistes critiques envers le parti au pouvoir, Rêve géorgien.
Le gouvernement tente d’écraser le mouvement de contestation qui secoue le pays depuis qu’ il a annoncé, le 28 novembre 2024, la suspension du processus d’adhésion à l’Union européenne, un an après avoir obtenu le statut de candidat. Six opposants politiques ont été condamnés, en juin, à des peines de prison de plusieurs mois pour avoir refusé de témoigner devant une commission parlementaire controversée, créée en février par Rêve géorgien pour enquêter sur l’opposition, et largement perçue comme un outil pour réprimer la dissidence.
Inertie de l'Europe
En résulte une « inertie politique » qui « nuit à la crédibilité de l’UE », et bénéficie, par ricochet, à la Russie, qui cherche à « réaffirmer son influence dans le Caucase du Sud ».
La dérive autoritaire de la Géorgie « démontre que l’UE n’était pas préparée à faire face à des régimes illibéraux, à anticiper et à neutraliser les stratégies hybrides qu’ils déploient ».
sources : Le Monde , JP D.