La prison de Silivri regorge d’opposants, d’hommes politiques, de maires, d’avocats, de défenseurs des droits humains et de travailleurs, d’étudiants et de détenus de droit commun.
Sa taille et sa dynamique d’internement ont plus que doublé ces dernières années, au point de s’imposer comme le symbole visible de l’escalade répressive et autoritaire à laquelle se livre Ankara. Il n’est, en réalité, que la pointe émergée de l’iceberg.
Au 1er juillet, selon les chiffres officiels, la Turquie compte 410 135 détenus, record historique hors coup d’Etat militaires. Ce chiffre tutoie en termes absolus le nombre de prisonniers en Russie (433 000)
Les délits politiques sont régulièrement assimilés au terrorisme, même sans violence.
L’accusation de diffamation contre des fonctionnaires publics est passible de prison et quasi systématiquement utilisé contre les voix critiques. La liberté d’expression est, elle, criminalisée à outrance….
source : JP D.
photo :pixabay