Le Japon, la Corée du Sud, la Chine et l’Inde dépendent tous des importations d’énergie en provenance du Golfe.
Même les pays d’Asie du Sud-Est qui sont des exportateurs nets de pétrole, comme la Malaisie et Brunei, setaient touchés car la hausse des prix pourrait alimenter l’inflation et perturber les chaînes d’approvisionnement.
Le marché du GNL est vulnérable.
Le Pakistan, le Bangladesh et la Thaïlande sont devenus de plus en plus dépendants des livraisons spot de GNL, dont une grande partie provient du Qatar. Le Vietnam renforce également sa capacité de production d’électricité en se tournant vers le GNL. Ces livraisons transitent par des eaux qui pourraient être militarisées en cas d’élargissement du conflit entre l’Iran et Israël.
La Chine et le Japon, voire la Corée du Sud, pourraient résister à des chocs à court terme, mais une instabilité prolongée mettrait à rude épreuve même leur résilience.
Le Pakistan
Si la guerre impliquait les États-Unis ou l’Arabie saoudite, le Pakistan serait dans une situation délicate.
Islamabad a maintenu un équilibre entre l’Arabie saoudite et ses l’Iran.
L’Iran partage une frontière longue et très poreuse avec le Pakistan et de nombreux chiites pakistanais se tournent vers l’Iran pour leur leadership religieux, lmais e pays abrite d’importants groupes sunnites radicaux, dont beaucoup sont anti-iraniens.
Si l’occasion se présente, les groupes sunnites s’allieaient à d’autres pour déstabiliser l’Iran par des moyens détournés; l’insurrection menée par les séparatistes baloutches (5 millions) et divers groupes islamistes militants contre le gouvernement iranien pourrait s’avérer décisive si le régime de Téhéran était remis en cause.
sources : JP D.