Une Cour Martiale Turque a condamné les « génocideurs » à mort , reconnaissant ainsi, de fait , le génocide…:AEP

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110e commémoration du génocide des Arméniens

Deux émissions intéressantes

FRANCE CULTURE

Episode 1/2 : Fuir les massacres – 30mn

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-serpouhi-hovaghian-la-memoire-du-genocide-armenien

La jeune femme de 23 ans a tenu un journal entre 1916 et 1918, après son évasion d’une marche de la mort organisée par le pouvoir turc. Sauvé de l’oubli en 2014, ce texte de soixante-dix-neuf feuillets livre des bribes de survie face à la mort promise.

Au déclenchement du génocide en 1915, la jeune femme perd son mari et sa fille. Sur la route des massacres, elle confie son fils à une paysanne turque. Elle se retrouve seule face à son destin.

Serpouhi Hovaghian nait le 22 juin 1893 à Samsun en Turquie. Son père, Agop, est ingénieur à la compagnie de chemin de fer, chargé de la construction de la Bagdadbahn, la ligne devant relier Berlin à Bagdad. Elle suit son père, avec le reste de la fratrie, dans ses voyages. Elle parle français, turc et arménien.

A 16 ans, sa mère la pousse à épouser Garnik un négociant de tabac, issu d’une famille prospère. Un an plus tard, le couple donne naissance à un petit garçon, Jiraïr, puis, début 1915, à une petite fille, Aïda. Garnik et Serpouhi s’installent alors à Trébizonde, (aujourd’hui Trabzon), une ville portuaire au nord de l’Anatolie, au bord de la mer Noire. Début août 1914, résonnent les premiers coups de canon à l’ouest. Quatre mois plus tard, le 3 novembre 1914, l’Empire ottoman bascule dans la guerre aux côtés de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie. Voyageant pour ses affaires, Garnik se tient informé de la situation internationale. Il se trouve en Roumanie quand il entend des rumeurs à propos de violences commises contre les Arméniens. Il rejoint Serpouhi et leurs deux enfants, mais se jette, en fait, dans la gueule du loup car il est arrêté et aussitôt tué. Le processus d’extermination des Arméniens est engagé. Forcée de prendre la route et promise à la mort, Serpouhi Hovaghian réussit à s’évader.

 

Episode 2/2 : Survivre et raconter – 30mn

Publié le dimanche 27 avril 2025 à 13h30

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/une-histoire-particuliere/survivre-et-raconter-8707125

 

Serpouhi Hovaghian se cache de familles en familles grecques jusqu’en 1918. Tout autour d’elle, c’est l’horreur : maisons saccagées, boutiques pillées, notables lynchés en place publique.

Toute la population arménienne est bientôt systématiquement déportée pour être tuée. D’avril 1915 à juillet 1916, les deux tiers des Arméniens vivant sur le territoire turc périssent au cours d’une extermination prévue. Au total, entre 1 et 2, 5 millions de morts. Les cadres de l’Empire ottoman sont chargés de rassembler hommes, femmes et enfants. Et la plupart d'entre eux, meurent ensuite lors des "marches de la mort" dans le désert syrien.

Telle Anne Franck, Serpouhi Hovaghian tient un journal intime dans les différentes maisons où elle se terre. Elle lit aussi de la littérature française : Victor Hugo et Voltaire. Miracle : grâce à un oncle, en 1918, elle retrouve son fils dans un orphelinat russe. Tous deux prennent un bateau le 19 février 1921, qui les conduit d’abord au Pirée, puis à Gênes, avant de gagner Paris. Dans ses bagages, Serpouhi Hovaghian garde précieusement son petit carnet, témoignage de son épopée. Elle a écrit en français et en arménien le récit des massacres mais aussi des brouillons de lettres d’amour en grec… Quand elle meurt, en 1976, elle n’a jamais parlé de ce récit à quiconque. Un secret bien gardé jusqu’à ce que sa petite fille, Anny Romand, le trouve dans ses affaires en 2014. Elle le confie à la Bibliothèque Nationale de France qui en fait une édition savante, publiée en 2021. Une trace vivante contre l’effacement qu’elle redoutait dans ces lignes « Les Arméniens disparaîtront comme fumée de cigarette, seules resteront les cendres, et seule la terre viendra à notre secours. »

 

source : 

 

Catherine POUNARDJIAN
Responsable Développement
ARMENIE ECHANGE ET PROMOTION (AEP)
Créateur d'événements culturels à Grenoble
 
Une date à retenir – Dimanche 11 mai 2025 à 15h30, au Centre du Patrimoine Arménien (CPA) de Valence, 14 rue Louis Gallet, Spectacle/Concert  "La fille de Stepanakert". 1h15 pour vous transporter au coeur de l'histoire récente des Arméniens du Haut Karabagh et vous faire rencontrer une très talentueuse chanteuse professionnelle à travers des textes écrits et lus par Catherine Pounardjian, des chants interprétés par Anna Izmayilyan, des musiques et des vidéos pour compléter l'univers du Karabagh.  

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

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