https://youtu.be/LamkjCdp5nY?s
Très intéressant pour comprendre l’identité des Français d’origine arménienne ( que ce soit ceux venus en France, après le génocide, de Turquie, du Liban, de Syrie, de Cilicie…
44 minutes en soirée car vidéo dense de cette célèbre et jeune violoncelliste inspirante.
L’esclavage, les Arméniens l’ont connu aussi , de façon moins spectaculaire que les Africains , plus insidieuse, et surtout des femmes et des enfants et moins masculin ( main d’œuvre gratuite et facile, sans protection) par les Turcs et les Kurdes qui les « adoptaient », sans aucune motivation humanitaire, au mieux, pour avoir une descendance pour les couples stériles, quitte à forcer la conversion à l’islam des orphelins issus du génocide , ce qui fait qu’aujourd ´hui, même si le sujet est tabou, une partie de la société turque est de sang mêlé ! Il y a de l’assyrien , du grec pontique, du kurde, de l’arménien… dans les veines de la génération actuelle, qu’Erdogan ergote, chipote, conteste , c’est ainsi ! Qu’il le veuille ou non !
Les Arméniens font partie des damnés de la Terre comme presque toutes les minorités , David contre Goliath, la loi du plus fort. Même si « la raison du plus fort est toujours la meilleure », il faut se souvenir de la fable de la Fontaine ( pour se donner du courage et de l’espoir) : Le chêne et le roseau « qui plie mais ne rompt pas »!
C’est tout cela qui fait l’âme arménienne, pétrie de fraternité universelle, de tolérance, d’égalité entre individus et de résilience malgré un destin qui n’a pas été tendre. C’est aussi une des raisons que tout le monde a, comme le titre de l’académicien André MAKINE, « Un ami arménien » !
Commentaire d’une lectrice :
Je me suis retrouvée dans ses propos / différence entre les origines des différents pays mais je ne connais ni la Turquie/ Cilicie, ni le Liban, ni la Syrie.
Et ma famille paternelle serait de Sivas. Celle de ma mère, je l’ignore. Perte d’infos car bcp de deuils précoces ou de mutisme. À force de vouloir s’intégrer, une part de notre histoire s’efface peu à peu, sans qu’on en prenne toujours conscience ou comme moi, très tardivement. J’essaie de rattraper, en m’abreuvant à tout va de cette culture millénaire , ancrée probablement dans mon ADN . Pas facile et prenant surtout, quand on est une personne active, débordée par ses nombreux engagements . Et …pas toujours compris par la communauté !
Pas grave en soi. Suivre son instinct, écouter sa petite voix, qui dicte ce qu’il y a lieu de faire, la conscience ne se trompe pas en général. D’ailleurs, j’ai bonne conscience ;-)
