Le 8 Mai 1945 : Victory in Europe Day : le président Trump veut recommencer à célébrer la victoire de l’Amérique

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Le  est la date, dans le calendrier grégorien, de deux événements historiques :

Capitulation de l'Allemagne

Signature de la reddition de l'Armée allemande à Reims, .
Deux femmes lisant la une du Montreal Daily Star annonçant la capitulation allemande et la fin imminente de la Seconde Guerre mondiale.

Articles détaillés : Actes de capitulation du Troisième ReichActes de capitulation du Japon et Capitulation sans condition.

L'amiral Dönitz, désigné par Hitler comme son successeur, ainsi que son état-major, ont compris que toute résistance est vaine. Dönitz consacre son énergie à ce que les troupes allemandes se rendent aux Alliés occidentaux et non aux Soviétiques, avant tout pour que les prisonniers allemands soient traités selon les conventions internationales, et non massacrés ou déportés en Sibérie. Aussi souhaite-t-il des capitulations partielles[1] à l'ouest afin de soustraire autant de troupes que possible du front occidental et poursuivre les combats sur le front oriental, en rapatriant le maximum de population[2].

C'est dans cette intention que Dönitz envoie une première fois, à Reims, au PC avancé du SHAEF d'Eisenhower, l'amiral Hans-Georg von Friedeburg pour tenter de convaincre les Occidentaux de conclure une paix séparée. Le général américain l'éconduit, tout en prévenant Staline des tentatives allemandes. Le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Union soviétique se sont en effet mis d'accord sur une capitulation totale et inconditionnelle du gouvernement allemand et de l'OKW sur tous les fronts, n'acceptant des redditions ponctuelles que dans le cadre des engagements (unités déposant les armes et se constituant prisonnières) et non dans le cadre d'un traité. Dönitz réitère ses avances le  en désignant alors le général Jodl, son chef d'état-major, mais ce dernier essuie le même refus. L'intransigeance d'Eisenhower est en effet implacable depuis le , date à laquelle il découvre horrifié les charniers d'Ohrdruf, annexe du camp de concentration de Buchenwald qui vient d'être libéré[3].

C'est donc le lundi , à 2 h 41, que la reddition de l'Armée allemande est signée à Reims dans une salle du Collège technique et moderne (actuel lycée Roosevelt) abritant le Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force, par le maréchal allemand Alfred Jodl[4], en présence des généraux américains Walter B. Smith et Eisenhower, du général français François Sevez et du général soviétique Sousloparov, les combats devant cesser le  à 23 h 1. L'acte signé est purement militaire.

Ceci provoque la fureur de Staline qui veut que la capitulation de l'Allemagne soit signée dans sa capitale, à Berlin, où les soldats de l'Armée rouge règnent en maîtres[5]. Les journalistes occidentaux répandent rapidement la nouvelle de la capitulation, précipitant ainsi les célébrations. Les combats continuent cependant toute la journée du mardi suivant sur le front de l'Est.

L'exigence de Staline est honorée et une nouvelle signature a lieu tard le soir du  à (23 h 16 heure de Berlin, dans une villa de Karlshorst, quartier général du maréchal Georgi Joukov dans la banlieue Est de Berlin (aujourd'hui le musée germano-russe Berlin-Karlshorst). Les représentants de l'URSS, de la Grande-Bretagne, de la France et des États-Unis arrivent peu avant minuit. Après que le maréchal Georgi Joukov eut ouvert la cérémonie, les représentants du Haut commandement allemand, dont le maréchal Wilhelm Keitel, sont invités à signer l'acte de capitulation entrant en vigueur à 23 h 1, heure locale[6] (heure d'Europe centrale), soit le  à 1 h 1, heure de Moscou. C'est l'amiral Hans-Georg von Friedeburg et le maréchal Keitel qui signèrent l'acte de capitulation.

La reddition a ainsi lieu le  pour les Soviétiques et les pays est-européens alliés qui partagent les fuseaux horaires UTC+02:00 et plus, ayant déjà passé minuit à ce moment. De ce fait le Bloc de l'Est prit l'habitude de commémorer cette capitulation le , sous le nom de Jour de la Victoire.

Il faudra cependant attendre la capitulation officielle du Japon le  (« V-J Day », pour « Victory over Japan Day », annoncé le ), lorsque le ministre des Affaires étrangères Mamoru Shigemitsu signe les articles de la reddition des forces japonaises sur le pont de l'USS Missouri dans la baie de Tokyo, pour que la Seconde Guerre mondiale prenne fin.

Commémoration de la Libération

La victoire de la capitulation allemande est fêtée différemment dans les différents pays d'Europe. Le 8 mai est un jour férié en France par exemple. Aux Pays-Bas, on célèbre le jour de la libération le 5 mai.

En France

Jour férié

La loi du  prévoit que la commémoration du  soit fixée au  de chaque année, sinon le dimanche suivant. Dès cette année et plus nettement dans les années suivantes, c'est-à-dire jusqu'en 1951, la commémoration perd de son importance alors que les associations d'anciens combattants réclament la reconnaissance du  comme jour férié et chômé. Ces associations organisent ainsi leur propre manifestation. L'adoption de la loi no 53-225 du  clarifie la situation : le  est déclaré jour férié (mais non chômé) de commémoration en France. Cela n'empêche pas les cérémonies de revêtir un réel éclat de 1953 à 1958[7].

Dans une logique de réconciliation avec l'Allemagne, le président Charles de Gaulle supprime le caractère férié de ce jour par le décret du  qui fixe la date de la commémoration au deuxième dimanche du mois de mai[8]. Puis le décret du  décide que le  sera commémoré chaque année, à sa date, en fin de journée.

En 1975, dans cette même logique visant à souligner la volonté des Européens d'organiser en commun leur avenir pacifique, le président Giscard d'Estaing supprime également la commémoration de la victoire alliée de 1945. Cette décision suscite un tollé général de la part des associations d'anciens combattants[9].

C'est à la demande du président François Mitterrand que cette commémoration et ce jour férié seront rétablis, par la loi no 81-893 du  qui ajoute cette date à la liste des jours fériés désignés par le code du travail[10].

  • Le premier acte de capitulation, signé à Reims le 7 mai 1945.

    Le premier acte de capitulation, signé à Reims le .

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  • Le 8 mai 1945, Londres.

    Le , Londres.

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  • Le 8 mai 1945, jour de la victoire en Europe, Winston Churchill salue la foule à Londres.

    Le , jour de la victoire en Europe, Winston Churchill salue la foule à Londres.

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  • Le 8 mai 1945, Ottawa.

    Le Ottawa.

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  • À Berlin, le 8 mai, le maréchal Wilhelm Keitel signe l’acte de capitulation de la Wehrmacht.

    À Berlin, le , le maréchal Wilhelm Keitel signe l’acte de capitulation de la Wehrmacht.

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  • Timbre de 1945.

    Timbre de 1945.

Odonymes

Cette date historique de la fin de la guerre est rappelée par de nombreux odonymes : rue du 8-Mai-1945etc.

En Belgique

Le 8 mai a également été un jour férié en Belgique pendant plusieurs décennies, même s'il ne l'était que pour les écoles et les administrations. Mais en 1983, le gouvernement belge a décidé, pour des raisons économiques, de supprimer ce jour férié du calendrier. De nombreuses commémorations et des hommages restent néanmoins encore organisés. Et un large mouvement de personnalités et d'associations de la société civile appellent à refaire du 8 mai un jour férié officiel, pour faire face notamment à la montée des mouvements d'extrême droite[11].

Aux Pays-Bas

En Hollande, la capitulation allemande est fêtée le 5 mai sous le nom du Jour de la Libération (en néerlandais : Bevrijdingsdag), sous la forme de congé optionnel. La date du 5 mai correspond au jour des pourparlers de capitulation. En 1946, le gouvernement a décidé que le jour de la libération devait être célébré le 5 mai, sauf s'il tombait un dimanche, car sinon la tradition du repos dominical chrétien serait perturbée. En 1968, il a été décidé que le jour de la libération, quel que soit le jour de la semaine, serait le 5 mai.

Il s'agit d'un jour de congé optionnel qui est réglé par des conventions collectives de travail et varie donc selon le secteur de travail.

Pour fêter la fin des hostilités et la victoire des Alliés sur les forces de l'Axe, des défilés sont organisés le , y compris dans les trois départements français qui constituent l'Algérie. 

source wikipedia

photo : pixabay

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Donald Trump :

« Je renomme le 8 mai Jour de la Victoire de la Seconde Guerre mondiale (et le 11 novembre Jour de la Victoire de la Première Guerre mondiale )», a-t-il déclaré jeudi sur Truth Social.  le 8 mai – jour de la capitulation de l’Allemagne nazie – passe largement inaperçu dans le calendrier fédéral .

« Nous avons gagné les deux guerres »

Donald Trump a justifié cette initiative en soulignant l’ampleur de l’engagement militaire américain. « Nous avons gagné les deux guerres. Personne ne nous arrivait à la cheville en termes de force, de bravoure ou de génie militaire », a-t-il affirmé, tout en fustigeant le manque de reconnaissance : « Nous ne célébrons jamais rien – c’est parce que nous n’avons plus de dirigeants qui savent comment le faire ! » Et de promettre : « Nous allons recommencer à célébrer nos victoires ! »

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