L’occupant de la Maison Blanche a levé les sanctions américaines contre la Syrie.
Une décision attendue par le pouvoir turc, en raison de sa proximité avec son voisin, de ses appétits économiques, & de son souhait de résorber l’épineuse question migratoire.
En plus des hommes d’affaires américains, M. Erdogan lui-même aurait persuadé M. Trump d’agir en ce sens.
La presse turque progouvernementale a diffusé la photo sur laquelle les trois dirigeants, assis autour d’une « pieuvre » téléphonique, échangeaient avec le palais d’Ankara.
De quoi conforter la stature du président, le « dünya lideri », ("le leader du monde" en turc), comme le surnomment ses partisans.
Sabah, a eu beau titrer « Bonne nouvelle après les pourparlers de paix : le monde a suivi la Turquie », le chef de l’Etat n’a pas réussi à faire se rencontrer les présidents russe et ukrainien. C’est Donald Trump, absent lui aussi, qui a appelé les protagonistes à son retour à Washington, sans mentionner la Turquie.
soutenir Kiev sans fâcher Moscou –,:
le chef de l’Etat turc a certes réussi l’exploit de ne s’aliéner aucune des parties en conflit. Il a aussi montré ses faiblesses. Entre la Russie, son principal fournisseur d’énergie, l’Ukraine, son meilleur partenaire pour l’industrie de défense, et la coalition anti-Poutine de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), Recep Tayyip Erdogan a tout misé sur une diplomatie transactionnelle, avec ses risques, ses désenchantements et ses calculs politiciens….
sources : JP D. , N.B.
photo : D.R.