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Témoignage de François Pupponi sur le blocus de l’Artskah

Cercle d'Amitié France - Artsakh

Du 29 au 31 août, une délégation d’élus français a conduit un convoi humanitaire d’une dizaine de camion chargés d’aide alimentaire jusqu’au village frontalier de Kornidzor (Arménie),dans l’espoir de passer le pont d’Hakari et de ravitailler les citoyens de la République d’Artsakh (Haut-Karabagh) menacés de famine. Cette délégation était composée d’Anne Hidalgo, de Bruno Retailleau, de Xavier Bertrand, de Jeanne Parseghian,de Michèle Rubirola, de Patrick Karam, de Sonia Zdorovtzoff et de François Pupponi, Président du Cercle d’Amitié France-Artsakh.

François PupponiLes forces armées de la dictature d’Azerbaïdjan qui exercent le blocus de ce pays ne les ont pas laissés passer et la délégation a dû rebrousser chemin.

Le Cercle d’Amitié France-Artsakh rappelle que l’Azerbaïdjan exerce le blocus de l’Artsakh depuis le 12 décembre2022 et que ce blocus est désormais total depuis le 15 juin. Les Artsakhiotes privés de nourriture, d’eau, d’énergie et de soins sont au bord de l’extermination.

« Nous n’avons pas vu les populations d’Artsakh et nous n’avons pas pu leur porter secours » a témoigné François Pupponi qui a ajouté « ce que nous avons vu, ce sont les soldats menaçants de la dictature azerbaïdjanaise ; ce que nous avons vu, c’est un blocus impitoyable qui viole toutes les normes du Droit international, les engagements pris par l’Azerbaïdjan lui-même aux termes de l’accord de cessez-le-feu de 2020 et les ordonnances de la Cour Internationale de Justice ».

Le Président du Cercle d’Amitié France-Artsakh a violemment fustigé la communauté internationale coupable selon lui de « non-assistance à peuple en danger ». Il a continué : « ce que nous avons vu aussi, c’est la démission scandaleuse des forces russes de maintien de la paix qui sont de fait devenus des complices passifs du génocide opéré par le régime de Bakou. Mais nous avons vu également que les puissances occidentales ne sont guère plus fiables dans la défense de nos valeurs puisque ni la France, ni l’Union européenne, ni les Etats-Unis n’ont mis en place un pont aérien pour ravitailler l’Artsakh, pas plus qu’ils n’ont pris des sanctions contre l’Azerbaïdjan »

Le Cercle d’Amitié France-Artsakh souligne que, ce 2 septembre, la République d’Artsakh célèbre dans des conditions extrêmement critiques ces trente-deux ans d’indépendance. Le lendemain du retour en France de la délégation, l’Azerbaïdjan a conduit en représailles une nouvelle attaque meurtrière contre une position militaire arménienne en Arménie,faisant trois nouveaux morts et deux blessés graves.

« Devant la situation critique d’un peuple au bord de l’extermination,et comme ils l’ont fait pour le Kosovo, La France et les autres Etats de la communauté internationale doivent maintenant reconnaître immédiatement cette indépendance comme première étape visant à garantir aux Artsakhiotes leur droit à la vie et à la dignité, tels qu’inscrits dans la Charte des Nations unies »a conclu François Pupponi.