1 Nouvel Hay Magazine

OTC : dizaines de morts et 290 blessés

 

26 septembre 2023

Des dizaines de morts et 290 blessés à la suite de l’explosion du dépôt de carburant au Haut-Karabakh

 

À la suite de l’explosion au Haut-Karabakh, sept personnes sont mortes à l’hôpital et des dizaines de victimes sont dans un état critique.
Au total, 290 patients présentant divers degrés de brûlures ont été admis au « Centre médical républicain » de Stepanakert ainsi qu’au Centre médical « Arevik », au Centre médical Ivanyan et au Centre médical russe des soldats de la paix à la suite de la grande explosion qui a eu lieu. s’est produit dans un entrepôt de carburant le 25 septembre dans sur la route entre Stepanakert et Askeran.
La plupart d’entre eux ont été transférés au « Centre Médical Républicain ».
Malheureusement, la vie de 7 victimes n’a pas pu être sauvée et elles sont décédées à l’hôpital. Des dizaines de personnes blessées par l’explosion se trouvent toujours dans un état critique. 13 corps non reconnus ont été transférés au « Bureau d’examen médico-légal ».

De nombreuses personnes sont considérées comme portées disparues car elles ont été brûlées à la suite de l’explosion et des informations supplémentaires à leur sujet doivent être vérifiées a déclaré à Armenpress le ministère de la Santé du Haut-Karabagh, soulignant que les médecins et le personnel médical de Stepanakert exercent leurs activités dans dans ces conditions difficiles et exiguës, tout est possible pour sauver la vie des blessés. Nous fournirons des informations supplémentaires sur les développements.
Ce matin des médecins sont partis par hélicoptère d’Arménie vers l’Artsakh.

Krikor Amirzayan

 

Nor Haratch

25 septembre 2023

Les représentants de l'Artsakh et de l'Azerbaïdjan se sont rencontrés à Ivanian – Nor Haratch

Les représentants de l’Artsakh et de l’Azerbaïdjan se sont rencontrés à Ivanian

Le 25 septembre, la deuxième rencontre entre les représentants de l’Artsakh et de l’Azerbaïdjan a eu lieu à Ivanian (Khodjalou).

Côté artsakhiote, Davit Melkoumian, chef de la faction « Parti démocratique d’Artsakh » au parlement, et Sergueï Martirossian, secrétaire adjoint du Conseil de sécurité, ont participé aux négociations. La délégation azerbaïdjanaise était composée du député Ramin Mamedov et deux autres responsables.

Selon des sources azerbaïdjanaises, les parties ont discuté d’un certain nombre de questions liées au domaine humanitaire. La prochaine réunion aura lieu à Stepanakert.

 

 

Nouvelles d’Arménie Magazine

26 septembre 2023

 

L’exode des Arméniens du Karabagh vers l’Arménie s’intensifie

Des milliers d’Arméniens du Haut Karabagh, fuyant leurs foyers détruits ou menacés par les forces azéries avaient déjà franchi le corridor de Latchine leur ouvrant les portes de l’Arménie dans la nuit de dimanche à lundi 25 septembre tandis que des milliers d’autres se pressaient aux frontières du pays, provoquant des embouteillages monstre sur cet axe vital qui, par une cruelle ironie, était désert il y a encore quelques jours, les autorités azéries y ayant interdit tout trafic neuf mois durant dans le cadre d’un blocus toujours plus drastique, avant cette offensive décisive de l’armée azérie contre le Karabagh le 19 septembre. Selon le gouvernement arménien, 6 650 personnes seraient déjà arrivées en Arménie par le corridor de Latchine à 17 heures, heure locale, et ce chiffre devrait croître de jour ou jour, sinon d’heure en heure, la plupart des 120 000 Arméniens du Karabagh ne s’étant pas vu laissé d’autre choix que de quitter leurs terres ancestrales, encerclées et bientôt envahies par les forces de Bakou. Le gouvernement arménien, de son côté, n’est pas en mesure de fournir d’autre assistance que l’accueil des réfugiés, et s’est engagé à loger ceux des réfugiés qui « ne disposent pas d’un lieu de résidence » prévu en Arménie. Face à l’engorgement de l’unique route reliant le Karabagh à l’Arménie provoqué par l’afflux massif de réfugiés, les autorités de Stepanakert ont appelé les habitants arméniens encore présents dans la région à patienter avant de prendre le chemin de l’exode et de l’exil, afin de permettre en priorité l’évacuation des personnes blessées et déplacées durant la dernière offensive des forces de Bakou, brève mais d’une extrême violence, dont le bilan ne cesse d’ailleurs de s’alourdir côté arménien alors que les autorités locales procèdent aux recherches des disparus dans les localités visées par les tirs azéris. Dans un communiqué publié dans la matinée de lundi, les autorités de Stepanakert, la capitale du Karabagh sur laquelle les forces azéries resserrent leur étau, malgré la reddition et le désarmement en cours des forces arméniennes locales, ont souligné que “tous les citoyens qui sont désireux de quitter l’Artsakh pour l’Arménie auront la possibilité de le faire ”. “Les autorités de l’Artsakh continueront à rester en place et à assurer leur mission administrative d’Etat jusqu’au transfert complet des citoyens qui ont choisi de se rendre en Arménie”, ajoute le communiqué, qui signale aussi que les autorités commenceront la distribution gratuite dans l’après-midi de carburant aux habitants du Karabagh qui entendent prendre part à cet exode massif dans leurs propres voitures. “Le replacement de la population se fera par étapes, pour lesquelles il n’y a pas encore de calendrier ”, indiquait un autre communiqué des autorités du Karabagh publié peu après. L’offensive de deux jours, aussi violente qu’inattendue, de l’armée de Bakou avait contraint les autorités du Karabagh à accepter les termes de la capitulation voulue par l’Azerbaïdjan : elles se résignaient à désarmer ce qui restait de l’armée de défense du Karabagh, présentée comme une « force terroriste » par Bakou, mais qui passait pour la seule garante de la sécurité du territoire arménien, faute d’un réel soutien militaire de la force de paix russe stationnée depuis près de trois ans, en vertu de l’accord de cessez-le-feu russo-arméno-azéri du 9 novembre 2020 qui avait mis un terme à six semaines d’une guerre sanglante. Exsangue depuis cette guerre sanctionnée par une défaite qui avait causé des milliers de morts dans ses rangs, sans aucun lien avec l’Arménie depuis le blocus imposé au Karabagh par Bakou le 12 décembre 2022, l’armée du Karabagh, privée de munitions, d’effectifs, de carburant et de tout ce dont a besoin une armée sur le champ de bataille, y compris d’une volonté exprimée par Erevan de la soutenir, n’était pas de taille à résister à une armée azérie qui n’a cessé de se renforcer et de s’équiper, en Israël surtout, depuis 2020. Alors que Bakou affirme ne s’en prendre qu’aux militaires, affirmation démentie par un bilan faisant état d’importantes pertes dans la population civile, rares sont les Arméniens du Karabagh qui envisagent de vivre sous l’autorité de Bakou, comme les y incitent pourtant les termes du cessez-le-feu obtenu par la Russie le 20 septembre, mais aussi les Occidentaux, autres parrains d’un processus du paix qui a placé les Arméniens devant le fait accompli d’une intégration du Karabagh dans l’Azerbaïdjan. Le maire de la ville de Martakert au nord du Karabagh, Misha Gyurjian, a confié au Service arménien de RFE/RL que les troupes azéries étaient déjà entrées dans la localité dans la nuit de dimanche, après que toute sa population, en un long convoi d’un millier de véhicules, eut pris le chemin de Stepanakert. Il a ajouté que seul « un petit nombre » de civils de Martakert manquaient à l’appel durant les combats des 19 et 20 septembre, qui furent particulièrement violents dans cette région frontalière, et sont portés disparus depuis. Les habitants de Martakert et des villages voisins figuraient parmi les premiers réfugiés qui s’étaient présentés dans la matinée de lundi dans la ville frontalière de Goris, au sud de l’Arménie, à l’entrée, ou plutôt à la sortie du corridor de Latchine, où ils ont été reçus par des travailleurs sociaux qui les ont aussitôt orientés vers leurs nouveaux lieux de résidence. “Nous sommes du village Gandzasar”, précisait l’un d’eux, en ajoutant que “les Azerbaïdjanais sont déjà sur place. Le village a subi beaucoup de dommages ”. Au détour de ces quelques phrases témoignant de la détresse des hommes, on prend conscience aussi des préjudices immenses causés au patrimoine, dont la superbe église médiévale de Gadzassar, avec son matenadaran renfermant des manuscrits précieux du Karabagh, est le joyau… Deux femmes de Martakert ont expliqué de leur côté qu’elles n’avaient plus de nouvelles de leurs enfants depuis les combats. L’une d’elle précise qu’elle “se trouvait sur nos positions militaires durant les combats. Quand je les ai quittés, je n’ai pu rentrer chez moi car les rotes avaient été bloquées ”.

 

Nouvelles d’Arménie Magazine

25 septembre 2023

13 550 Arméniens déplacés de force du Haut-Karabakh sont arrivés en (…) – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

13 550 Arméniens déplacés de force du Haut-Karabakh sont arrivés en Arménie

Ce 26 septembre à 8 heures, 13 550 personnes déplacées de force sont entrées en Arménie depuis le Haut-Karabakh.
Information du gouvernement arménienne qui affirme que selon les données d’enregistrement de 13 550 réfugiés sont entrés en Arménie depuis l’Artsakh. Tous ceux qui n’ont pas de lieu de résidence prédéterminé se voient offrir par le gouvernement un logement convenable. Le décompte des besoins de soutien est en cours. Ce matin le flot des arrivées se poursuivait.

Krikor Amirzayan

 

 

Nouvelles d’Arménie Magazine

25 septembre 2023

 

Cinq civils tués à Sarnaghpyur, dont trois enfants

 

Cinq civils tués à Sarnaghpyur, dont trois enfants – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

 

Au moment de l’attaque azérie le 20 septembre, le hameau de Sarnaghbyur (région d’Askeran) comptait 76 habitants.

Le 24 septembre, le Défenseur des Droits de l’Homme de la République d’Artsakh a publié les noms de 5 victimes dans cette localité, dont 3 enfants et annoncé que 15 personnes avaient été blessées et 4 capturés par la soldatesque azerbaïdjanaise.

Les victimes sont :

Alexander Aleksanyan

Gohar Grigoryan

Nver Poghosyan (enfant)

Mikael Poghosyan (enfant)

Davit Aleksanyan (enfant)

Nouvelles d’Arménie Magazine

25 septembre 2023

 

Plus de 100 corps découverts lors des opérations de recherche et de sauvetage (…) – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

Plus de 100 corps découverts lors des opérations de recherche et de sauvetage au Haut-Karabagh qui se poursuivent

 

Depuis le 21 septembre, les opérations de recherche et de sauvetage des militaires et des civils considérés comme morts et portés disparus se poursuivent sur l’ensemble du territoire du Haut-Karabagh.

Information rapportée par le service d’urgence du ministère de l’Intérieur du Haut-Karabakh, précisant que le 21 septembre, le corps d’un civil a été retrouvé dans le district d’Ajapnyak à Stepanakert.
Selon la source, à la suite des recherches effectuées le 22 septembre, un militaire blessé a été retrouvé et évacué de la région de Ghaibalishen, dans la région de Chouchi, et les corps de deux militaires morts ont été retrouvés à Charektar.
Le 23 septembre, 68 corps ont été évacués, dont quatre civils du village de Sarnaghbyur, dans la région d’Askeran, ainsi que deux enfants et un couple âgé.

Le même jour, 2 citoyens ont été retrouvés dans la région des villages de Nakhijevanik et Sarushen, leurs vies ne sont pas en danger.
À la suite des opérations de recherche menées dans différentes directions le 24 septembre, 34 corps au total ont été évacués et 3 civils ont été retrouvés du village de Shosh du district d’Askeran.
Les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent. Stepanakert publiera régulièrement des informations sur les résultats.
Le quartier général opérationnel fonctionne au numéro de téléphone /047/ 95-75-51 et la hotline du Service de sécurité nationale au 911.

Krikor Amirzayan

 

Nouvelles d’Arménie Magazine

25 septembre 2023

 

Des milliers de réfugiés, le président turc rencontre son homologue azerbaïdjanais

 

Près de 3.000 réfugiés du Nagorny Karabakh sont jusqu’à présent entrés en Arménie, tandis qu’à quelques centaines de kilomètres de là le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays joue un rôle majeur dans cette partie du Caucase, rencontre lundi son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev.

« Le 25 septembre à 6 heures du matin, 2.906 personnes déplacées de force sont entrées en Arménie à partir du Nagorny Karabakh », a annoncé le gouvernement arménien dans un communiqué, soulignant que, « tout au long de la nuit, le flux des personnes déplacées de force s’est poursuivi ». Les premières arrivées d’habitants de ce territoire en majorité peuplé d’Arméniens – intégré en 1921 par le pouvoir soviétique à l’Azerbaïdjan – avaient eu lieu dimanche au poste-frontière arménien de Kornidzor après l’offensive éclaire la semaine dernière de l’armée azerbaïdjanaise contre les forces arméniennes.

– « Des jours horribles » –

Dans la ville de Goris, plus à l’ouest, le centre humanitaire installé dans les locaux du théâtre municipal ne désemplit pas depuis dimanche soir, a constaté un journaliste de l’AFP. Toute la nuit, des réfugiés ont afflué pour se faire enregistrer, trouver une solution d’hébergement ou un transport vers d’autres régions d’Arménie.
Anabel Ghoulassian, 41 ans, originaire du village de Rev, vient d’arriver en minibus à Goris avec cinq de ses sept enfants – les deux autres sont à Erevan, la capitale arménienne – et son mari.
Au début des combats, la semaine dernière, ils sont tous allés cherché protection dans la base russe de l’aéroport de Stepanakert, la capitale du Nagorny Karabakh. Mais ils s’en sont fait expulser après la première nuit et ont ensuite vécu dans un bâtiment abandonné sans toit.
« C’étaient des jours horribles, on était simplement assis les uns à côté des autres. Riches ou pauvres, tous au même endroit », a-t-elle raconté.
Anabel attend avec sa famille devant le centre humanitaire, un petit tas d’affaires à côté d’elle, essentiellement des vêtements et une couverture en poils de chameau.
« La situation était vraiment terrible, alors on a appelé le chef de l’administration de notre village et demandé si on pouvait partir. Il a dit »oui mais si les Turcs (nom donné aux Azéris par la population locale) vous massacrent, on ne sera pas responsables".

– « Nulle part où aller » –

Valentina Asrian, 54 ans, qui habitait dans la localité de Vank, s’est présentée avec ses petits-enfants, dont le dernier-né qu’elle tient chaudement dans ses bras. « Qui aurait pu croire que les Turcs entreraient dans ce village arménien historique. C’est incroyable », lance-t-elle.
« Maintenant les Turcs sont là-bas, ils logent au Titanic (un hôtel construit par un homme d’affaires local). Ils ont bombardé le village, il y a eu des blessés, le mari de ma soeur a été tué. On était dans les abris, les sous-sols de nos maisons en fait, et on a été amenés à l’aéroport le jour suivant ».
Valentina dit que des cars ont été fournis pour évacuer en priorité les gens – comme elle – qui ont perdu leur maison. « Je n’ai pas de proches ici, nulle part où aller ». Elle sera logée par l’Etat arménien dans un hôtel de Goris.
Les autorités du Nagorny Karabakh ont annoncé dimanche que les civils laissés sans logement en raison des dernières violences perpétrées par les militaires azerbaïdjanais seraient transférés en Arménie avec l’aide des soldats de maintien de la paix russes, présents sur place depuis la précédente guerre de l’automne 2020 (une autre beaucoup plus meurtrière avait eu lieu de 1988 à 1994).
L’Azerbaïdjan s’est pour sa part engagé à permettre aux rebelles qui rendraient leurs armes d’aller en Arménie. Beaucoup craignent que la population locale ne fuie massivement, au moment où les forces azerbaïdjanaises resserrent leur emprise. Car outre l’angoisse qui règne parmi les quelque 120.000 habitants du Nagorny Karabakh, la situation humanitaire y demeure très tendue.
Encerclée par les troupes azerbaïdjanaises, Stepanakert est privée d’électricité et de carburant et sa population manque de nourriture et de médicaments, selon un correspondant de l’AFP.

– Rencontre Erdogan-Aliev –

C’est dans ce contexte que les présidents turc Erdogan et azerbaïdjanais Aliev ont prévu de se voir lundi et d’inaugurer un nouveau gazoduc et un complexe militaire azerbaïdjanais au Nakhitchevan, une petite bande de terre nichée entre l’Arménie et l’Iran et rattachée à l’Azerbaïdjan depuis 1923 mais sans continuité territoriale avec le reste de ce pays.
Cette démonstration de force turque contraste avec le retrait apparent de la Russie de la région.
Confronté à des manifestations depuis mardi, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a, à cet égard, adressé dimanche à la télévision un reproche implicite à Moscou pour son manque de soutien après la victoire en moins de 24 heures mercredi des militaires azerbaïdjanais contre les troupes du Nagorny Karabakh.
Malgré la situation tendue liée à la énième crise que traverse ce territoire, la réunion prévue de longue date en Espagne entre MM. Aliev et Pachinian aura toutefois bien lieu le 5 octobre, ont annoncé les autorités arméniennes. Seront aussi présents le chef de l’Etat français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le président du Conseil européen Charles Michel.

NAM avec AFP

 

 

Agoravox

21 septembre 2023

Nettoyage ethnique du Haut-Karabakh : la communauté internationale s'en lave les mains – AgoraVox le média citoyen

Nettoyage ethnique du Haut-Karabakh : la communauté internationale s’en lave les mains

Les pourparlers de l’Azerbaïdjan avec les Arméniens du Haut-Karabakh débutent ce jeudi 21 septembre 2023, avec la « médiation » de la force de maintien de la paix russe, selon les déclarations azéries et russes[1].

Après l’agression azerbaïdjanaise qui n’a duré que 24 heures, les Arméniens du Haut-Karabakh, abandonnés par une Arménie exsangue et par la communauté internationale qui ne regarde que ses intérêts (hydrocarbures, ventes d’armes, etc) le constat est amer : le nettoyage ethnique de cette enclave arménienne peut commencer dans l’indifférence presque totale.

Au moins 200 personnes ont été tuées au Haut-Karabakh à la suite de cette agression azerbaïdjanaise et plus de 400 blessées, a déclaré mercredi 19 septembre 2023 le médiateur arménien des droits de l'homme dans l'enclave, Gegham Stepanyan. L'invasion azérie s'est terminée en 24 heures, avec la reddition des Arméniens et la prise de contrôle de la région par Bakou.

Gegham Stepanyan a également déclaré que plus de 10 000 personnes, dont de nombreuses femmes, enfants et personnes âgées, ont été déplacées de leurs foyers au Haut-Karabakh à cause du conflit. Ces personnes « n'ont pas assez de nourriture, ni de médicaments ou d'articles de première nécessité pour leur hygiène personnelle », a-t-il ajouté, parlant de « catastrophe ».

Plus tôt, le président russe Vladimir Poutine avait annoncé que les négociations sur l'avenir de l'enclave seraient menées « avec la médiation » des forces russes déployées dans la région. On se demande quelles négociations vont avoir lieu dans la mesure où les Arméniens se sont rendus et ont accepté toutes les conditions imposées par le régime autoritaire d’Ilham Aliyev. En fait, cette force de « maintien de la paix », présente dans la région depuis la fin de la guerre de 2020, n’a pas bougé lors de l’agression azérie. Elle n’a rien fait non plus contre le blocus imposé au Haut-Karabakh par l’Azerbaïdjan depuis neuf mois, pour préparer l’agression de cette mi-septembre. Deux soldats russes ont toutefois été tués lorsque leur véhicule a été touché par des tirs, a indiqué le ministère russe de la Défense, sans préciser qui était responsable de l'attaque.

La défaite des Arméniens est totale : L'accord de cessez-le-feu appelle au retrait « des unités et des soldats des forces armées arméniennes » restés dans l'enclave ainsi qu'à « la dissolution et le désarmement complet » des groupes de l'armée de défense du Haut-Karabakh. Les Arméniens du Haut-Karabakh ont également convenu d'entamer des négociations dans la ville azérie de Yevlakh sur la « réintégration » de l'enclave en Azerbaïdjan.

Hikmet Hajiyev, conseiller du président azéri, a déclaré que l'objectif de Bakou est « la réintégration pacifique des Arméniens du Karabakh » et la « normalisation » des relations avec l'Arménie. De belles déclarations après les massacres et les violations de tous les droits des Arméniens du Haut-Karabakh… La victoire de l'Azerbaïdjan fait craindre en effet un exode massif des 120 000 habitants de la région. Des images diffusées par les médias locaux montrent une foule nombreuse rassemblée à l'aéroport de Stepanakert, la capitale de l'enclave. L'aéroport est contrôlé par les forces russes.

En Arménie voisine, des affrontements ont éclaté mercredi soir entre la police et des manifestants devant le siège du gouvernement à Erevan, a rapporté l'AFP. Les manifestants ont lancé des pierres et des bouteilles sur la police, qui a procédé à des arrestations. Réaction compréhensible après l’abandon des Arméniens du Haut-Karabakh.

Et pendant ce temps-là, pour se donner bonne conscience après avoir abandonné les Arméniens du Haut-Karabakh à la sauvagerie azérie, la communauté internationale multiplie les déclarations demandant le respect des droits de cette population martyrisée.

Je ne vais pas ici rapporter toutes ces déclarations. Je vais résumer seulement : Nous apprenons que la communauté internationale (États, Institutions dont l’ONU, UE, etc) demande des garanties aux Azéris « pour les droits et la sécurité du peuple du Karabakh ». Cette même communauté internationale avait déjà exprimé son mécontentement « face au choix fait par l'Azerbaïdjan de recourir à la violence, au risque d'exacerber la crise humanitaire au Haut-Karabakh et de saper les efforts pour parvenir à une paix juste et équitable, une paix durable ».

Je me dis que si la « communauté internationale exprime son « mécontentement » à propos de cette agression, nous pouvons dormir sur nos deux oreilles !!! les droits des habitants du Haut-Karabakh seront garantis, Ilham Aliyev nous donne sa parole…

 

 

[1] Avec Cyprus Times du 21 septembre 2023 : https://cyprustimes.com/kosmos/toulachiston-200-nekroi-kai-10-000-ektopismenoi-sto-nagkorno-karabach/

 

 

 

 

Sud Radio

23 septembre 2023

Arménie : silence, on tue !

Arménie : silence, on tue ! | L’heure libre | Sud Radio

 

C NEWS

23 septembre 2023

Philippe de Villiers : "Haut-Karabakh : Madame Von der Leyen a du sang sur les mains !"

(98) Philippe de Villiers : "Haut-Karabakh : Madame Von der Leyen a du sang sur les mains !" – YouTube

 

Le Figaro

23 septembre 2023

Le but final de l’Azerbaïdjan c’est l’anéantissement de toute l’Arménie

«Le but final de l'Azerbaïdjan, c'est l'anéantissement de toute l'Arménie» (lefigaro.fr)

 

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ARMENIE

 

Nouvelles d’Arménie Magazine

25 septembre 2023

Je suis ici en Arménie pour confirmer le soutien décisif des États-Unis (…) – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

 

Je suis ici en Arménie pour confirmer le soutien décisif des États-Unis affirme la directrice de l’USAID, Samantha Power

 

La directrice de l’USAID, Samantha Power, est arrivée à Erevan. Elle en a informé dans son microblog X.
« Nous avons atterri à Erevan. En ce moment important pour le pays et la région, je suis ici pour confirmer le soutien et le partenariat décisifs des États-Unis à l’Arménie et pour parler directement à ceux qui ont souffert de la crise humanitaire en Artsakh » a-t-elle écrit.

Samantha Power s’est aussitôt rendue au mémorial du génocide des Arméniens à Erévan. A noter que le ministre de l’Intérieur de la Fédération de Russie est également arrivé aujourd’hui en Arménie.

Krikor Amirzayan

 

France 24

23 septembre 2023

 

Fuite de civils du Haut-Karabakh : "Certains ont déjà vécu quatre guerres

Fuite de civils du Haut-Karabakh : "Certains ont déjà vécu quatre guerres" – France 24

 

Près de 5 000 réfugiés du Haut-Karabakh sont jusqu'à présent arrivés en Arménie. Les premières arrivées d'habitants de ce territoire en majorité peuplé d'Arméniens – intégré en 1921 par le pouvoir soviétique à l'Azerbaïdjan – avaient eu lieu dimanche au poste-frontière arménien de Kornidzor après l'offensive victorieuse la semaine dernière de l'armée azerbaïdjanaise contre les forces séparatistes. Notre correspondante en Arménie, Taline Oundjian, a pu se rendre sur ce point humanitaire.

Nouvelles d’Arménie Magazine

26 septembre 2023

8 suspects arrêtés pour "tentative de coup d’État – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

8 suspects arrêtés pour "tentative de coup d’État

 

Le service de sécurité nationale (NSS) a arrêté huit hommes accusés d’avoir comploté pour renverser le gouvernement arménien.
Parmi les suspects figure Albert Bazeyan, un homme politique de premier plan qui a été maire d’Erevan il y a plus de vingt ans et qui a défié le président de l’époque, Robert Kocharian, dans les années qui ont suivi. Les autres sont membres d’un obscur groupe militant appelé Khachakirner (Croisés).
Le NSS n’a donné aucun détail sur le prétendu complot de coup d’État lorsqu’il a annoncé les arrestations au cours du week-end. Il a déclaré avoir perquisitionné les bureaux du groupe et confisqué des armes, des munitions ainsi que des dispositifs de brouillage électronique qui s’y trouvaient.
L’appartement de Bazeyan à Erevan a également été perquisitionné par des agents de la NSS. Mais on ne sait pas si des armes y ont été trouvées.
L’avocat de Bazeyan, Georgi Melikian, a rejeté les accusations comme étant « fabriquées » et « illégales », arguant que son client ne connaît personnellement qu’un seul des autres suspects détenus.
« Bazeyan considère qu’il s’agit d’une persécution politique », a déclaré M. Melikian au service arménien de RFE/RL lundi.
Vétéran bien connu de la guerre du Haut-Karabakh (1991-1994), M. Bazeyan s’est retiré de la vie politique active à la fin des années 2000. Âgé de 67 ans, il est revenu sur le devant de la scène au début de l’année, critiquant le Premier ministre Nikol Pashinian dans des interviews régulières avec certains médias pro-opposition.
Ni M. Bazeyan ni M. Khachakirner n’ont participé aux manifestations antigouvernementales qui ont éclaté à Erevan la semaine dernière à la suite de la dernière offensive azerbaïdjanaise au Karabakh.
Par ailleurs, le leader de Khachakirner, Sargis Poghosian, ne figure pas parmi les hommes arrêtés. Il n’a pas pu être joint pour un commentaire.

 

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RUSSIE

 

La Russie répond aux critiques formulées par Pachinian dans son appel à la (…) – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

La Russie répond aux critiques formulées par Pachinian dans son appel à la nation

La tension est montée d’un cran, s’il est encore possible, entre la Russie et l’Arménie, au lendemain de l’appel à la nation adressé par le premier ministre arménien Nikol Pachinian, qui durcissait ses critiques à l’encontre de la Russie, accusée de n’avoir pu protéger la population arménienne du Haut-Karabagh contre le nettoyage ethnique de Bakou et de ne pouvoir garantir la sécurité de l’Arménie. Alors que le président azéri Ilham Aliev reçoit son homologue et allié turc Recep Tayyip Erdogan dans l’enclave azérie du Nakhitchevan, accroissant la pression sur l’Arménie et la menace d’une offensive militaire visant cette fois son territoire souverain, la Russie a répondu aux critiques formulées par l’Arménie, dont elle est toujours théoriquement la principale alliée, en accusant à son tour Pachinian de chercher à ruiner la relation historique liant l’Arménie à la Russie et à réorienter la stratégie de l’Arménie vers l’Occident. “Nous sommes convaincus que les autorités de Erevan font une énorme erreur en cherchant délibérément à détruire les liens de tous ordres et multiséculaires entre l’Arménie et la Russie et à faire de leur pays un otage de jeux géopolitiques de l’Occident ”, a fait savoir lundi 25 septembre le ministère russe des affaires étrangères. Dans son discours à la nation ce weekend, Pachinian avait rendu les Russes responsables de l’ exode de la population arménienne du Karabagh provoqué par l’offensive éclair menée le 19 septembre par l’armée de l’Azerbaïdjan. Il avait ajouté que l’alliance militaire avec la Russie, dans le cadre notamment de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), dont l’Arménie est toujours membre, n’était pas suffisante pour garantir la sécurité nationale de l’Arménie. Moscou entend maintenant mettre un terme à l’indépendance du pays du Sud Caucase, avait poursuivi Pachinian dans sa charge virulente contre la Russie. C’est en des termes tout aussi vifs que le ministère russe des affaires étrangères a répondu au premier ministre arménien, en rejetant ses “ attaques inacceptables” comme une tentative de “se décharger de la responsabilité de ses échecs politiques sur la scène intérieure et étrangère en rejetant les torts sur Moscou ”. “ La Russie a toujours été fidèle à ses obligations d’alliance, respecté l’Etat arménien et n’a jamais placé la République devant le choix : avec nous ou contre nous ”, a ajouté le ministère dans un communiqué. Ce dernier attribue l’offensive de l’Azerbaïdjan à la décision controversée de Pachinian de reconnaître la souveraineté de l’ Azerbaïdjjan sur le Karabagh lors des discussions d’octobre 2022 et de mai 2023 avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev organisées par l’Union européenne. “Cela a fondamentalement changé … la position du contingent russe de forces de paix [au Karabagh,]” , poursuit le communiqué en reprenant un argument maintes fois avancé par Moscou. Le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov, de son côté, a marqué de manière “catégorique” son désaccord avec les critiques de Pachinian concernant les soldats de la paix russes au Karabagh, dont il a souligné qu’ils “ font preuve d’un réel héroïsme dans l’accomplissement de leur tâche conformément aux termes de leur mandat ”. Peskov a toutefois précisé que Moscou considérait toujours Erevan comme un allié et continuera son “dialogue” avec Pachinian. Le premier ministre arménien ne semble pas sur la même longueur d’onde et a laissé entendre dans son discours de lundi que son pays pourrait quitter l’OTSC comme les autres organisations dirigées par la Russie. Il avait indiqué que Erevan poursuivrait le processus de modernisation et de réforme de l’armée arménienne en entendait finaliser les accords arméno-azéris esquissés sous l’égide de l’Union européenne. Un an après la rencontre de Prague en marge d’un sommet de l’UE, il pourrait d’ailleurs rencontrer Aliev à Grenade en Espagne, le 5 octobre, en marge d’un autre sommet européenne. Sargis Khandanian, le président du comité en charge des relations étrangères du Parlement arménien, a pourtant été plutôt vague sur tous ces sujets en répondant lundi aux questions du Service arménien de RFE/RL. Il a indiqué seulement que le gouvernement arménien allait “réfléchir sur les moyens de renforcer nos mécanismes de sécurité ”. “Nous ne pouvons parler d’un système de sécurité spécifique [alternatif] à ce stade car c’est un processus complexe et long ”, a indiqué Khandanian en s’exprimant sur les alternatives géopolitiques étudiées par Erevan. Le député pro-gouvernemental s’est aussi fait l’écho des allégations implicites de Pachinian selon lesquelles Moscou serait derrière les manifestations en cours à Erevan, à l’appel de différentes formations de l’opposition arménienne unies qui entendent le forcer à quitter le pouvoir. Il a souligné que les déclarations anti-Pachinian des responsables politiques et des media russes constituent une “interférence dans les affaires intérieures de l’Arménie ». Dans son communiqué, le ministère russe des affaires étrangères avait insisté sur le fait que Moscou n’avait rien à voir dans les manifestations anti-gouvernementales qui se déroulent quotidiennement à Erevan. Il précisait qu’elles étaient dues à un “mécontentement compréhensible ” des Arméniens en raison de la politique “irresponsable” de Pachinian.

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FRANCE

 

Nor Haratch

25 septembre 2023

FRANCE – Le président Macron sur la question de l’Artsakh : « La Russie est complice de l'Azerbaïdjan, tandis que la France soutient le peuple arménien » – Nor Haratch

 

FRANCE – Le président Macron sur la question de l’Artsakh : « La Russie est complice de l’Azerbaïdjan, tandis que la France soutient le peuple arménien »

Dans la soirée du dimanche 24 septembre, le président Macron a accordé une interview à TF1, diffusée en direct au journal télévisé de 20 heures. La situation de l’Artsakh a également été évoquée dans la longue série de sujets qui font l’actualité de la France.

Ainsi, à la question du journaliste :  « Est-ce que vous confirmez le soutien de la France au peuple arménien, car beaucoup de Français d’origine arménienne vous écoutent ce soir, ils se posent des questions, ils sont inquiets ; votre soutien sera-t-il seulement verbal, ou…? Sous quelle forme peut-on soutenir les Arméniens ? » le président Macron a répondu :

« Mon soutien est inconditionnel, constant et entier depuis le début et ils le savent. Ces derniers jours, nous avons vécu des crimes inacceptables et des opérations de guerre au Nagorno-Karabakh, cette région reprise par l’Azerbaïdjan à l’automne et l’hiver 2020, dans des conditions terribles, et où les droits des minorités, et en particulier de plusieurs chrétiens qui vivent là-bas, des populations d’origine arménienne qui vivent sur ce sol ont été complètement bafoués.

(…)

Premièrement, nous continuerons à nous mobiliser sur le plan humanitaire, pour venir en secours des populations qui sont dans le Nagorno-Karabakh, et venir les aider sur la question alimentaire et des secours. La deuxième chose, nous apportons un soutien politique pour que la seule paix durable qui peut être négociée – j’ai déjà passé des heures en discussion entre le président de l’Azerbaïdjan et le Premier ministre d’Arménie – le droit des minorités en particulier au Nagorno-Karabakh soit respecté. Et la troisième chose, la France est aujourd’hui très vigilante à l’intégrité territoriale de l’Arménie, car c’est ça qui se joue. Il faut être très clair. On a aujourd’hui, une Russie qui est complice de l’Azerbaïdjan, une Turquie qui a toujours été en soutien de ces manœuvres, et un pouvoir qui est désinhibé et qui menace la frontière de l’Arménie. C’est ça aujourd’hui qui est en risque.  La France se tiendra aux côtés du peuple arménien, de manière claire, et aux côtés du droit international… à chaque fois. »

 

Nouvelles d’Arménie Magazine

26 septembre 2023

Haut-Karabagh, Arméniens en danger – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

Haut-Karabagh, Arméniens en danger

C’était un rendez-vous prévu de longue date. Une conférence intitulée : « Haut-Karabagh, Arméniens en danger », organisée par le Think tank « Liberté et prospective » et animée par Alexis Govciyan, conseiller de Paris.

 

Mais personne n’avait prévu que cette rencontre à l’Assemblée nationale aurait des accents si dramatiques. Nous étions six jours après l’annexion de la République d’Artsakh par l’Azerbaïdjan. Entre l’épuration ethnique de l’Artsakh et l’exode forcé des populations qui peuvent s’enfuir.

 

C’est dans ce contexte tendu que le questeur de l’Assemblée nationale et Président des Républicains, Eric Ciotti a introduit la conférence par ces paroles de soutien : « Au nom des liens civilisationnels qui nous attachent à l’Arménie, la France et l’Europe ne peuvent pas rester indifférents. Le devoir de l’Europe est de protéger l’Artsakh et l’Arménie. » Il a rappelé que depuis l’automne 2020, Bakou « a ouvert une immense période d’incertitude au cours de laquelle le gouvernement de l’Azerbaidjan, si l’on peut parler de gouvernement, ne s’est rien interdit. » Il demande que l’Europe fasse son devoir qui consiste à « protéger la population du nettoyage ethnique » et ajoute que « nous devons tout faire pour que le Siounik, région stratégique pour l’Azerbaïdjan », ne soit pas conquise et ce alors qu’Erdogan et Aliev se sont retrouvés, « une entrevue entre deux complices après leur forfait », au Nachichevan. « Gardons nous de tomber dans la dépendance au gaz azerbaïdjanais comme nous étions auparavant dépendant du gaz russe », a -t-il conclu.

 

La grand reporter Marine de Tilly, postée depuis une semaine à Goris, a apporté un témoignage de l’exode massif des Arméniens d’Artsakh en visioconférence. « Les habitants d’Artsakh arrivent par centaines. Ils ont renoncé. Ils veulent tous partir et ils ne reviendront pas. Un vieux monsieur m’a même dit : « notre terre est si gorgée de sang qu’elle ne donnera plus jamais la vie. » Comme tous les observateurs de cette région, la grand reporter a prévenu que les dictateurs de n’arrêteraient pas là. « Leur objectif ? C’est Erevan qui est pour eux une terre azerbaïdjanaise. »

 

Lors de la table ronde qui a suivi, Tigrane Yegavian, chercheur au Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R) et journaliste, a exposé le contexte historique et géopolitique dans le Sud Caucase. Cartes à l’appui. A propos des réactions en France suite à la dernière offensive, il adressé un parallèle entre la période actuelle et les années 1920-1921 qui correspondent au lâchage par le France des Arméniens de Cilicie. « L’impunité s’avère payant », fait-il remarquer. Demain, l’acte 2 de cette guerre pourrait se jouer : « rayer l’Arménie de la carte qui a perdu son berceau et son bouclier, l’Artsakh ».

 

Ara Toranian, co-président du Conseil national des Conseils de coordination des organisations Arméniennes de France a poussé un cri de colère : « Nous sommes cent ans en arrière quand le Traité de Lausanne trahissait celui de Sèvres ( …) Nous sommes dans la logique du génocide arméniens dont nos grand-parents sont issus. »
« Le bulldozer turc avance et nous demeurons impuissants, effarés qu’un nouveau pan du territoire arménien tombe, constate-t-il. Cela devient insupportable. On accule un peuple au désespoir ce qui peut conduire à produire des actes extrêmes. Cela s’est déjà produit dans notre histoire. » Il raconte avoir été reçu plusieurs fois avec Mourad Papazian par Emmanuel Macron qui est « un des rares relais des inquiétudes des Arméniens » mais ce qu’il dit ne suffit plus. « Face au déroulement méthodique du panturquisme et nous les Arméniens nous devrions de nouveau nous soumettre à la loi du plus fort. On ne peut plus se payer de mots, nous avons besoin d’actes. » Il demande des sanctions : la poursuite d’Aliev devant la CPI pour crime de génocide car « nous sommes dans la finalisation de 1915 ». Il propose aussi de frapper le dictateur au portemonnaie et avec lui les oligarques azerbaïdjanais comme on le fait avec les Russe.

 

François Pupponi, ancien député et Président du Cercle d’Amitié France-Artsakh a évoqué la situation humanitaire en ces termes : « Dans l’immédiat, sauvons la population de la République d’Artsakh. Permettons-leur de retrouver un peu de liberté et de s’installer en Arménie. » Dans un second temps, il propose aussi des sanctions : « on peut demander des comptes à l’union européenne qui s’est vendue à Aliev. » « Nous avons tous lu des livres sur 1915. Je n’aurais jamais imaginé que cela recommence. Qui va empêcher Aliev et Erdogan de rentrer dans le Siounik ? », dit-il. Enfin, conclut-il, il éprouve de la honte « car on a laissé faire ».

 

Le grand reporter et ancien diplomate Olivier Weber a présenté un extrait de son film qui sortira dans les salles début 2004 et qui s’intitule « Si je t’oublie Arménie ». « Les témoignages entendus dans le film ne mentent pas. Ce qu’il se passe en Artsakh s’apparente à une traite étatique d’êtres humains. » Il demande des sanctions parce que la « planification d’une crime de guerre est un crime contre l’humanité. »

 

Hovhannès Guévorkian, Représentant de la République d’Artsakh en France a conclu cette table ronde avec ces mots poignants : « Nous avons résisté trente-trois ans non pas parce que nous chérissions l’indépendance mais parce que nous voulions vivre. Que nous résistions ou que nous ne résistions pas, nous sommes tués parce que nous sommes Arméniens. je suis fier d’avoir participé à cette résistance pendant 33 ans. » A ces mots, la salle s’est levée pour l’applaudir.

 

Le Président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Bourlanges a décrit la configuration géopolitique terrifiante pour l’Arménie et a fait part de sa colère et de sa tristesse face au désengagement de l’Europe et de la communauté internationale. « Nous ne sommes pas à la hauteur, nous avons du mal à apporter une esquisse d’intervention. Je ressens une complaisance généralisée de la part de la communauté internationale. Il y a une mécanique de l’indifférence, l’irresponsabilité, du lavage de mains devant ce qui se passe. » Il a rappelé que, demain, la pression de l’Azerbaïdjan et de la Turquie, qui possède une armée moderne inspirée des concepts de l’OTAN, sur l’Arménie sera très forte. « Nous devons faire échec à ce nettoyage ethnique à visée génocidaire et demain ce sera la sécurité de l’Arménie qui devra nous mobiliser. » Mais il dit craindre un accord entre la Turquie et la Russie qui verrait la création d’un couloir dans le Siounik tel que le veulent Ankara et Bakou mais sous souveraineté russe pour que cela demeure acceptable pour Téhéran. « Cela signerait la fin de la souveraineté de l’Arménie », conclut-il, demandant que le " combat pour la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Arménie soit mené avec plus de détermination qu’avant par la communauté internationale.

 

L’Ambassadrice d’Arménie Hasmik Tolmajian a enuite pris la parole pour souligner que « la résistance de l’Artsakh et de l’Arménie sont intimement liés. S’il n’y a pas une action politique très forte, si on ne fait pas tout pour arrêter la destruction du peuple Arménien, l’Arménie est en danger de mort. »

 

C’est Hovhannès Guévorkian quia conclu cette conférence dans un discours-requiem bouleversant que nous reproduisons ici : " « Je voudrais savoir quelle force au monde peut détruire cette race, cette petite tribu de gens sans importance dont l’histoire est terminée, dont les guerres ont été perdues, dont les structures se sont écroulées, dont la littérature n’est plus lue, la musique n’est pas écoutée, et dont les prières ne sont pas exaucées.
Allez-y, détruisez l’Arménie ! Voyez si vous pouvez le faire. Envoyez-les dans le désert. Laissez-les sans pain ni eau. Brûlez leurs maisons et leurs églises. Voyez alors s’ils ne riront pas de nouveau, voyez s’ils ne chanteront ni ne prieront de nouveau. Car il suffirait que deux d’entre eux se rencontrent, n’importe où dans le monde pour qu’ils créent une nouvelle Arménie ». Ces mots appartiennent à William Saroyan, auteur arméno-américain, issue d’une famille ayant fui les massacres dans l’Empire ottoman, avant même le Génocide des Arméniens de 1915.
La scène que décrit l’auteur est une rencontre due au hasard dans un café avec un serveur qui s’avère être un Arménien rescapé du Génocide de 1915, lui. Et alors une conversation s’engage entre les deux hommes, les souvenirs arrivent et ils créent à eux deux une Arménie, belle, lointaine, rêvée…et virtuelle

L’Azerbaïdjan vient d’annexer la République d’Artsakh (Certains médias évoque une intégration (intégration forcée bien entendu) pour décrire cette annexion. Le nettoyage ethnique est en cours. L’exode des Arméniens, elle aussi forcée, puisque résultant de la peur, d’absence de tous moyens de protection locale ou internationale, s’est mise en place.
Chouchi, Stepanakert, Hadrout feront désormais partie des villes dont nous garderons un souvenir, en les évoquant nous dirons : « Jadis c’était des terre arméniennes (comme le mont Ararat, comme l’Arménie Occidentale (actuellement en Turquie) comme la région de Nakhitchevan (actuellement en Azerbaïdjan) où, selon la légende, Noé est descendu de son arche échoué)….Nous admirerons peut être sur les cartes postales les monastères de Gandzassar, de Dadivank ou encore d’Amaras, où fut fondée la première école arménienne, au IV siècle, par le créateur même de l’alphabet arménien Mesrop Machtotz.

Les multiples dialectes de l’Artsakh seront menacés de disparition comme l’est l’arménien occidental que tous nos grands-parents et arrière grands parents parlaient avant que le Génocide soit perpétré par l’Etat turc.
Mais l’Artsakh n’est pas seulement un territoire avec ses vieilles pierres, (les monastères, les églises, les croix-pierre). L’Artsakh ne se résume pas à sa langue (avec la multitude de ses dialectes chantantes) et à ses traditions arméniennes. L’Artsakh est aussi les Artsakhiotes restés encore en Artsakh au moment où je parle, comme dans une souricière sans aucune défense, à la merci de leurs bourreaux, seuls.
La plupart de ces Artsakhiotes fait partie de la génération libre et indépendante de l’Artsakh. Ils y sont nés, ils ont enduré les guerres d’agression azérie, y ont résisté pour défendre leur liberté, ont tenté d’y construire une société moderne tourné vers l’avenir, au lieu d’être une minorité en péril, y ont vécu les beaux jours de leur existence. L’Artsakh est leur identité. Pourtant ils sont condamnés à perdre cette identité car ils ont perdu l’Artsakh et ils se disperseront à leur tour aux quatre coins du monde et feront partie de la Diaspora arménienne si intégrée, si exemplaire….
Certains de ses Artsakhiotes sont originaires de Soumgait, de Kirovabad ou de Bakou villes d’Azerbaïdjan d’où ils ont été chassés sauvagement en 1988, 1989 et 1990. Ils avaient fui et trouvé refuge en Artsakh, espérant enfin une sécurité. Ils me disent être fatigués de fuir….encore, sans cesse…..
Le conflit du Karabagh fut celui d’une émancipation contre l’écrasement, celui d’un peuple épris de liberté contre un appareil d’Etat, celui de l’indépendance contre la possession, celui des droits des hommes et des droits peuples contre le droit des Etats, celui de la volonté d’exister contre la volonté d’effacer. Les Artsakiotes et leurs amis ont perdu cette bataille….
La perte de l’Artsakh signifie l’affaiblissement de l’Arménie. Car il est difficile à croire qu’amputer l’Arménie la rend plus forte quand l’amputeur ampute non pas pour sauver l’Arménie mais uniquement pour l’affaiblir.
Cette perspective sombre, chers Amis, me semble réaliste, inévitable. Pourtant je vous fais la promesse, au nom des Artsakhiotes, de ne perdre l’espoir, de rester déterminés mais aussi lucide, ne pas être déçus de notre solitude face à nos bourreaux, d’accepter que les attentes d’aide que nos amis auraient pu nous apporter furent certainement exagérées de notre part.
Réalistes, nous devons nous organiser autrement, sans jamais abandonner l’espérance, sans jamais oublier que peuple arménien a survécu à un génocide, a su se reconstruire malgré ce crime monstrueux. Nous avons pu sauver nos enfants survivants de la mort. un par un, les cherchant dans des orphelinats, restés sans rien, dépossédés de notre propre identité, dépossédés de leur patrie. Nous avons su le faire en restant solidaires, déterminés, tolérants et honnêtes.

Nombreux furent celles et ceux qui nous ont tendu la main dans la reconstruction de notre peuple. Nombreux sont ceux qui le font aujourd’hui encore.
Je saisis cette occasion, pour vous remercier, chacun d’entre vous, chers Amis, car je vois beaucoup de visage familier, amicaux et bienveillants, je vous remercie d’avoir été aux côtés de l’Artsakh pendant ces dernières années et d’avoir fidèlement partagé avec nous notre douleur, nos angoisses, nos joies, nos espoirs et notre combat."

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USA

 

Nouvelles d’Arménie Magazine

26 septembre 2023

 

La Russie a démontré qu’elle n’était pas un « partenaire fiable », selon Washington

 

Les Etats-Unis ont déclaré lundi que la Russie avait démontré qu’elle n’était pas un « partenaire fiable » après l’offensive de l’Azerbaïdjan au Nagorny Karabakh et les accusations de l’Arménie sur un manque de soutien de Moscou.
« La Russie a démontré qu’elle n’est pas un partenaire de sécurité fiable », a dit le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller, interrogé par la presse à ce sujet.
Dimanche, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a implicitement reproché à Moscou son manque de soutien, en qualifiant d’« inefficaces » les alliances actuelles de son pays, notamment avec la Russie, ce que Moscou a contesté.
L’armée azerbaïdjanaise a remporté la semaine dernière une victoire militaire éclair contre la « république » autoproclamée du Nagorny Karabakh, une région en majorité peuplée d’Arméniens.
Le porte-parole a une nouvelle fois fait part de « l’inquiétude profonde » des Etats-Unis concernant le sort des habitants arméniens du Nagorny Karabakh, et dit souscrire aux appels visant à y envoyer une mission internationale.
« Nous pensons qu’il devrait y avoir une mission internationale pour assurer la transparence, rassurer et donner confiance aux habitants du Nagorny Karabakh », a-t-il affirmé.
Il a fait part de « discussions actives » à ce sujet, sans précisions sur le type de mission envisagée.
Le responsable a encore appelé à ce que le cessez-le-feu en vigueur puisse continuer à être respecté, à répondre aux besoins humanitaires de la population locale et à ce que l’Azerbaïdjan et l’Arménie reprennent des discussions de paix.

Washington, 25 sept 2023 (AFP) –

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Turquie -Azerbaïdjan

 

Nouvelles d’Arménie Magazine

25 septembre 2023

Arrivée d’Erdogan dans l’enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan

 

Le président turc Recep Tayyip Erdogan est arrivé lundi dans l’enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan, située entre l’Arménie et l’Iran et frontalière de la Turquie, pour y rencontrer son homologue Ilham Aliev, selon les images retransmises en direct par les télévisions turques.
Le chef de l’Etat turc, descendu avec précaution de l’avion sous une pluie battante, protégé par un large parapluie, a été accueilli au pied de la passerelle par le président Aliev qui l’a chaleureusement étreint sur le tapis rouge.
Quelques jours après la prise de contrôle militaire du Nagorny Karabakh par l’Azerbaïdjan, cette rencontre doit officiellement lancer la construction d’un gazoduc, mais les deux présidents doivent aussi discuter du Nagorny Karabakh et de l’ouverture du corridor arménien de Zangezur aux Azéris, selon les médias turcs.
Une conférence de presse des deux hommes est prévue aux alentours de 15H45 heure locale (11H45 GMT).
Annexer le corridor de Zangezur, le long de la frontière avec l’Iran, permettrait à Bakou d’établir une continuité territoriale jusqu’au Nakhitchevan et, au-delà, avec la Turquie.
La petite bande de terre du Nakhitchevan est rattachée à l’Azerbaïdjan depuis 1923, mais sans continuité avec le reste de ce pays.
Cette démonstration de force turque en Azerbaïdjan, en pleine crise du Nagorny Karabakh, contraste avec le retrait apparent de la Russie de la région.
Le président Erdogan, dont la visite prendra fin lundi, a exprimé à plusieurs reprises la semaine passée son « soutien » à l’armée de Bakou.
ach/rba/pz

 

Nor Haratch

25 septembre 2023

 

Leur nouvel objectif est Syunik

Leur nouvel objectif est Syunik – Nor Haratch

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev, lors d’une rencontre avec Erdogan au Nakhitchevan, a déclaré : « Malheureusement, les autorités soviétiques ont retiré le Zanguezour occidental à l’Azerbaïdjan (en référence à la région de Syunik en Arménie), rompant ainsi la connexion terrestre entre la majeure partie de l’Azerbaïdjan et le Nakhitchevan. »

L’Azerbaïdjan et la Turquie déclarent désormais ouvertement que leur nouvel objectif est Syunik.

Une nouvelle guerre n’est pas loin.

 

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RASSEMBLEMENTS

 

 

  1. CCAF

Appel à manifester devant le Quai d’Orsay

mercredi 27 septembre à 18h30.

 

S’inscrivant comme une suite logique de la guerre de 2020 contre la République du Haut-Karabakh, l’offensive militaire azerbaïdjanaise du 19 septembre 2023 ne vise pas seulement à occuper ce territoire, à se l’approprier indument, à y faire régner la dictature du régime Aliev, mais également à le vider par tous les moyens de sa population ancestrale.

L’armée d’occupation est en effet en train d’investir chaque pouce du territoire de l’Artsakh, pour y faire régner la terreur et le crime.

Le premier bilan de son attaque massive qui faisait état de 200 morts, 400 blessés, et 10 000 personnes évacuées dans les rangs arméniens ne cesse de s’alourdir. Au moins une centaine de civils supplémentaires auraient en effet été tués par l’armée azerbaïdjanaise, tandis que l’ancien défenseur des droits de l’Homme, Arman Tatoyan évoque le chiffre de 1000 disparus.

Profitant de l’isolement désormais total du Haut-Karabakh, engendré par le blocus et aggravé depuis le 19 septembre par la coupure du courant électrique et de l’Internet – ce qui rend impossible toute communication avec l’extérieur -, l’armée azerbaïdjanaise entend continuer à perpétrer ses forfaits à l’abri des regards et dans le silence de la communauté internationale.

Face à l’urgence et au drame qui est en train de se nouer, le CCAF appelle à une grande manifestation de dénonciation devant

 

le Quai d’Orsay (angle rue Constantine et rue de l’Université),

mercredi 27 septembre à 18h30.

Nous appelons la France à prendre la mesure de la situation et à user de tous les moyens à sa disposition pour juguler le nettoyage ethnique en cours et faire respecter la liberté et le droit dans cette région qui n’appartient pas moins à l’Europe que l’Ukraine.

 

 

 

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  1. Œuvre d'Orient

Rassemblement

jeudi 28 septembre à 18h au Trocadéro

 

" Nous ne pouvons pas rester silencieux devant ce drame." Mgr Gollnisch, directeur de L'OEuvre d'Orient, invite tous les Arméniens et les amis de  l'Arménie à se retrouver ce jeudi 28 septembre à 18h au Trocadéro pour un temps de " mémoire et de communion avec les Arméniens du Haut-Karabagh ".

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3. Europeans for Artsakh

Rassemblement à Bruxelles, Rond-Point Robert Schuman
 le dimanche 1er octobre 2023 à partir de 14h

Aujourd’hui c’est l’Artsakh,
Demain ce sera le tour du Syunik et d’Erevan.

Le tandem Azerbaïdjan – Turquie engage la phase finale du génocide des Arméniens.

Non à l’épuration ethnique !
Plus que jamais nos compatriotes ont besoin de nous !

Inscrivez-vous pour le grand rassemblement qui se tiendra
à Bruxelles, Rond-Point Robert Schuman
 le 1er octobre 2023 à partir de 14h

 Soit via le Site web :
– Rendez-vous sur le site www..europeansforartsakh.eu
– Choisissez la langue (en haut à droite)
– Cliquez sur « Grand Rassemblement »
– Remplissez les champs obligatoires pour vous inscrire

 Soit par Mail :
– Envoyer un mail à l’adresse europeansforartsakh@gmail.com en indiquant votre nom, prénom, le nombre de places que vous souhaitez réserver, votre ville et un numéro de téléphone.

Mobilisons-nous !