Vie & Mort d’un Catholicos sous les purges de Staline (26 millions de victimes)

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Le 127 ème Catholicos  "de tous les Arméniens" (chef suprême de l'Eglise apostolique arménienne,ndlr) , Khorène Mouradpekian  Ier  est né en 1873 a (Tiflis alors,ndlr)Tblissi. Après des études  secondaires il part en Suisse fréquenter l'université comme auditeur libre.
A son retour en Arménie il enseigne quelque temps , puis est ordonné prêtre en 1901  , mais suite à ses prises de position contre le décret
moscovite de confisquer les biens de l'Eglise , il est exilé.
A sa libération il est nommé Vicaire de l'évêché d'Ararat ( Erevan) et promu  au rang d'évêque.
Faisant partie d'une délégation du Saint -Siège , il part aux Etats-Unis pour organiser le diocèse arménien .Après cette dernière mission il est
nomme Vicaire Général du catholissocat par S.S. Kevork V qui décéde en 1930.
Comme locum-tenens il est chargé d'organiser l'élection du futur catholicos mais les conditions  politiques en U.R.S.S. , sous Staline, empêchent le 
déroulement  de l'élection dans les delais prevus par lEglise Arménienne. Et c'est en 1932 seulement que le corps électoral (évëques et
délégués civils) élisent l'évque Khorène comme Catholicos "de tous les Arméniens".( De nos jours , on vit le même scénario (en Turquie , ndlr)  ,de difficultés bureaucratiques des régimes totalitaires , a Istanbul pour l' election du nouveau Patriarche.)
Ce sont des années difficiles en général pour l'Arménie et pour l'Eglise armenienne  ,en particulier, qui  voit ses biens confisqués  et son clergé
persecuté , exilé ou meme assassineé par la terreur stalinienne , avec des revenus financiers quasi inexistants alors que la Cathédrale
nécessite des réparations majeures urgentes.
Le vent de terreur souffle également sur l'Eglise armenienne de New York où en 1933 , le Primat est assassiné , en pleine messe, par deux
Armeniens , membres de la F.R.A.(Fédération Révolutionnaire Arménienne,ndlr). Et a son tour , le Catholicos  est victime  d'un assassinat, le 5 avril 1938,  commis par deux hommes et une femme qui pénètrent dans sa résidence, au Saint -Siege où  cinq ou six personnes résidaient encore, employés civils ou clergé. Le vicaire (futur Catholicos
Kevork VI), suite à des menaces à son endroit s'était refugié, pendant un mois et demi, chez le poète Avedik Issahakian à Erevan (capitale de l'Arménie).
Le seul évêque resté à Etchmiadzine (le Vatican arménien, ndlr) , diffuse alors un bulletin laconique à l'adresse du Patriarcat arménien de Jerusalem, annoncant le décès du Catholicos sans preciser ni la date  ni le lieu  et ni les arrangements prévus pour les funérailles.
Après la mort de Staline(1953) des précisions , encore vagues, sont devoilées confirmant la strangulation du Catholicos, dans sa chambre à l'aide de cables électriques.
 
Roje Gudsuz
 
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Selon l’Eglise arménienne et l’historiographie post-soviétique, il a été étranglé à mort par des agents de la NKVD dans sa chambre à l’ancienne résidence pontificale (Vehara) à Etchmiadzin. [12] [13] c’est aussi l’avis des historiens, comme Rouben Paul adalian[14] , Vrej Nersessian[15 ], Christopher J. Walker[16], Felix Corley[17 ], Tigran Matosyan [18 ], Hratch Tchilingirian[19] , Theo Van Lint[20 ], et Thomas J. samuelian . [21 ] d’autres comme Simon payaslian[9 ], George Bournoutian[22] , Manuel Sarkisyanz [23 ], Thomas de Waal, [24] Mary Matossian[25] écrivent au sujet de la croyance largement répandue qu’il a été assassiné par le NKVD.

Le meurtre de Mouradbekian fait partie de la plus grande campagne visant à réprimer l’église arménienne sous Staline. [16] la violence contre le clergé est courante dans les années 1930, surtout pendant la grande purge en 1937-38. Au total, quelque 200 ecclésiastiques Arméniens ont été tués par les soviétiques, dont 64 en 1937-38 seulement. Le diocèse anti-soviétique dissident de l’église arménienne des États-Unis a noté que Mouradbekian est devenu le premier chef de l’église arménienne (Catholicos) à être assassiné depuis le 5ème siècle où Hovsep (Joseph) de Vayots Dzor a été tué par le Perses. [27]

Circonstances  

Les circonstances de sa mort n’ont jamais été définitivement établies. les autorités arméniennes soviétiques affirment qu’il est mort d’une crise cardiaque. l’historiographie arménienne soviétique officielle a entièrement négligé les circonstances de sa mort [28] . Par exemple, l’article de l' Encyclopédie soviétique arménienne sur lui n’a pas indiqué la cause de sa mort. [29]

 

 

 

 

La pierre tombale de Khoren I près de la cathédrale d’Etchmiadzin.

 

 

 

 

 

 

 

 

Selon une enquête privée de Torgom Vehapetian, une arménienne qui résidait en Arménie soviétique en 1966-71,  Khoren a été tué par une femme nommée Piruz, membre d’un groupe d’agents de sécurité qui voulaient la clé du Trésor, que Khoren a refusé de leur donner. Ils alléguaient que l’Eglise possédait une grande quantité d’armes et de trésors, que l’État voulait confisquer. La femme aurait frappé le Catholicos à la tête avec un câble électrique. [31] vehapetian a écrit que les témoins croyaient qu’il s’agissait d' homicide involontaire coupable puisque leur intention était de lui faire peur. Selon une autre version, Khoren a été étranglé à mort par des agents de sécurité soviétiques. Cette opinion est devenue plus largement acceptée, fondée sur des preuves et des preuves médico-légales de son enterrement. [33]

Selon Vazgen i, Catholicos de 1955 à 1994, Khoren i a été tué sur ordre de Viktor Khvorstian, ministre de l’intérieur de l’Arménie soviétique, qui lui-même a été exécuté peu après. [34] khvorstian a affirmé en juin 1938 que Khoren I était mort d’une crise cardiaque parce qu’il prévoyait la fin de sa vie et du Catholicosat d’Etchmiadzin. [35] Vazgen I a également noté que Grigor Harutiunian, le premier Secrétaire du parti communiste d’Arménie en 1937-53, lui avait dit que Lavrentiy Beria était finalement responsable du meurtre de Khoren i. [36]

Enterrement :

Son corps resta à la résidence pendant deux jours jusqu’à ce qu’il fût enterré au cimetière de l' église Sainte-Gayané à proximité, par plusieurs religieuses d’Etchmiadzine. Il fut reenterré près de l’entrée de la même église par le locum tenens Gevorg Chorekchian en 1941 avec une pierre tombale. [31]

Le 7 septembre 1996, les restes de Khoren I ont été réenterrés près de l’entrée de la cathédrale d’Etchmiadzine, à côté d’autres Catholicos de l’église arménienne, par le Catholicos Karekin Ier. [37]

source : wikipedia

 

 

 

 

 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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