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Jean Ferrat sur France 3 ce soir

Huit ans aprè sa mort , France 3 :  le chanteur Jean Ferrat , poète à la voix d’or était pudique  et secret.

Son « demi-sourire » masquait trois tragédies : son père fut déporté, sa femme s'est détruite , son communisme  s'effondre.

Jean Ferrat , ses blessures, ses émotions : "L'amour est cerise"," la femme est l'avenir de l'homme", « Ma Môme », « Nuit et brouillard », « C’est beau la vie », « La Montagne », « Camarade », « Potemkine ». « A Santiago du Chili », « Que serais-je sans toi ? », « Ma France »  « Aimer à perdre la raison »…

Jean Tenenbaum, dit Jean Ferrat, né le à Vaucresson[1] (Seine-et-Oise) et mort le à Aubenas[2] (Ardèche), est un auteur-compositeur-interprète français.

Auteur de chansons à texte, il alterne durant sa carrière chansons sentimentales, chansons poétiques et chansons engagées et a souvent maille à partir avec la censure[3]. Reconnu pour son talent de mélodiste, il met en musique et popularise nombre de poèmes de Louis Aragon avec l'approbation de celui-ci.

Fidèle, sa vie durant, à ses idéaux communistes, il n'en conserve pas moins sa liberté vis-à-vis du Parti communiste français, n'hésitant pas à s'en démarquer sur différents sujets[4].

Bien que peu présent dans les médias et malgré son retrait de la scène à quarante-deux ans, cet ardent défenseur de la chanson française connaît un grand succès critique et populaire[5]. Apprécié d'un large public, Jean Ferrat est considéré, à l'instar de Léo Ferré, Georges Brassens et Jacques Brel, comme l'un des grands de la chanson française[6].

Biographie

Sa jeunesse

Origines familiales et enfance

Jean Ferrat est le fils de Mnacha (diminutif russe de Mikhail, ou Michel) Tenenbaum[7], Juif russe naturalisé français en 1928, et d'Antoinette Malon, Française[N 1] née à Paris[N 2] d'une famille originaire d'Auvergne (Saint-Simon dans le Cantal par son père, Isserteaux dans le Puy-de-Dôme par sa mère[8])[9]. Son père, fils de Samuel Tenenbaum et Broucha Gellerstein (ou Hellerstein), est né le 15 août 1886 à Ekaterinoslav (actuel Dnipropetrovsk), dans l'Ukraine russe[10]
Il y a un doute sur le lieu de naissance exact de Mnacha Tenenbaum : s'agit-il de la ville d'Ekaterinodar (aujourd'hui Krasnodar) ou de celle d'Ekaterinoslav (actuelle Dniepropetrovsk) ? Cette dernière est le plus probable : c'est ce nom qui est indiqué dans les documents officiels français comme la liste du "convoi 39" pour Auschwitz[11]. À Ekaterinoslav vivaient plusieurs familles du nom de Tenenbaum et de Gellerstein au sein de la forte communauté juive. C'est en outre l'hypothèse formulée dans la correspondance entre Jean Ferrat et un membre du Cercle. En revanche, c'est Ekaterinodar qui figure dans l'acte de naissance de Jean (et les autres actes d'état civil), mais aucune famille du nom de Tenenbaum n'est attestée dans cette ville à la fin du XIXe siècle.

Le père de Jean Ferrat, ouvrier joailler, émigre en France en 1905. Pendant la Première Guerre mondiale, il est engagé volontaire et affecté comme ajusteur dans un atelier d'aviation[12]. Durant cette période, il rencontre Antoinette Malon, ouvrière dans une entreprise de fleurs artificielles, et ils se marient le 8 décembre 1917[N 3]. Après son mariage, elle quitte son emploi pour élever les enfants du couple : Raymonde (née en 1916 à Paris[13]), André (né en 1918 à Draveil), Pierre (né en 1925 à Vaucresson[N 4]) et Jean[14].

Peu après la fin de la guerre[N 5], la famille s'installe à Vaucresson dans une maison particulière[N 6]. Macha est artisan joaillier et compose pièces et parures pour des commanditaires parisiens[N 7]. À l'époque de sa naturalisation (24 juillet 1928), il est assez aisé pour régler la totalité des droits afférents[15], qui sont assez élevés.

En 1935, la famille quitte Vaucresson et s'installe à Versailles, au 3, avenue de Saint Cloud[16]. Chez les Tenenbaum, on apprécie la musique et le chant. Jean Ferrat confiera : « Mon père et ma mère m'ont communiqué leur passion de la musique et du chant. Ils allaient souvent à l'Opéra-Comique et ma mère qui avait une jolie voix de soprano, chantait Lakmé et Manon[N 8]. Je crois qu'elle aurait aimé être chanteuse. À la maison, les jeunes chantaient Trenet et les moins jeunes Tino Rossi et Jean Lumière. (…) C'était alors un peu la guerre. »[17],[N 9]….

source : wikipedia