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Le 4 Mai 1897 ,rue Jean Goujon à Paris un incendie terrible , plus de 120 victimes dont la sœur de Sissi impératrice

imagesRue Jean Goujon à Paris  il y a la Bazar de la Charité . On y organise des ventes au profit des plus démunis.

Le 4 Mai réunit des femmes de la haute société : la duchesse d' Alençon, Sophie-Charlotte de Bavière , la plus jeune soeur de Sissi. On y utilise le cinématographe , nouveauté à l'époque.

A 16 h 30 ,la lampe de projection du cinématographe a épuisé son éther et il faut  la remplir à nouveau. Monsieur Bellac, le projectionniste, demande à son assistant Grégoire Bagrachow d'allumer une allumette, : les vapeurs d'éther s’enflamment.

Les organisateurs sont  informés de l'accident et commencent déjà à faire évacuer, dans le calme, les centaines de personnes présentes dans le hangar, un rideau prend feu, enflamme les boiseries, se propage au velum goudronné  du plafond du Bazar. Un témoin dira : « Comme une véritable traînée de poudre dans un rugissement affolant, le feu embrasait le décor, courait le long des boiseries, dévorant sur son passage ce fouillis gracieux et fragile de tentures, de rubans et de dentelles[. »

Les cris de panique des 1 200 invités qui tentent de s'enfuir,  tombent et ne peuvent se relever, piétinés par la foule essayant d'échapper aux flammes.

 

 

 

 

Photo parue  dans Le Monde illustré.

 

 

 

La duchesse d'Alençon dit à la comtesse Mathilde d'Andlau : « Partez vite. Ne vous occupez pas de moi. Je partirai la dernière. »

À l'extérieur, les pompiers arrivent sur les lieux cependant que des grappes humaines surgissent du bazar, transformé en brasier. Quelques-uns des visiteurs tentent de se sauver par la cour intérieure : ils seront sauvés grâce à l’intervention des cuisiniers de l’hôtel du Palais, M.Gomery et Édouard Vaudier, qui descellent trois barreaux des fenêtres des cuisines pour les extirper de la fournaise. L'hôtel du Palais était la possession de la famille Roche-Sautier

Le hangar est un amoncellement de poutres de bois calcinées, et de cadavres mutilés et carbonisés.

« On vit un spectacle inoubliable dans cet immense cadre de feu formé par l'ensemble du bazar, où tout brûle à la fois, boutiques, cloisons, planchers et façades, des hommes, des femmes, des enfants se tordent, poussant des hurlements de damnés, essayant en vain de trouver une issue, puis flambent à leur tour et retombent au monceau toujours grossissant de cadavres calcinés".

A la place , on construit Notre Dame de Consolation. Le fait inspire "Le fantôme de l'opéra" de Gaston Leroux.

 

sources : Le Figaro du 5 Mai 1897

Le Monde illusté