1 Nouvel Hay Magazine

La Fondation Aznavour fait un 1er rapport sur les subventions aux entreprises des réfugiés d’Artsakh

Grâce à : 

ASSOCIATION
AZNAVOUR
POUR L’ARMÉNIE

FONDATION
PHILIPPOSSIAN & PILOSSIANFONDATION
ARMENIA
| SUISSE |


Chers partenaires,

Veuillez trouver ci-joint le rapport d'avancement du projet « Subventions d'entreprises pour les familles d'Artsakh », que vous avez généreusement soutenu.

À mesure que le projet progresse, nous vous tiendrons régulièrement informé en vous fournissant de nouveaux rapports.

Au nom de la Fondation Aznavour et des familles bénéficiaires, je tiens à vous remercier une fois de plus pour votre contribution qui apporte un réel impact.

Cordialement,

Nicolas Aznavour


SUBVENTIONS D'ENTREPRISE POUR LES FAMILLES DÉPLACÉES D'ARTSAKH FONDATION AZNAVOUR

CANDIDATS ÉLIGIBLES

Personnes déplacées de la République d'Artsakh après le 19 septembre 2023, qui étaient enregistrées et ont  établi leur résidence permanente en République d'Arménie

BUDGET MAXIMUM DISPONIBLE:

DURÉE MAXIMALE DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET :
2 100 000 AMD

6 mois

SUBVENTIONS D'ENTREPRISE POUR LES FAMILLES DÉPLACÉES D'ARTSAKH
FONDATION AZNAVOUR

DOCUMENTS REQUIS :

Formulaire de candidature Budget

Copie du passeport et de la carte sociale ou de la carte d'identité nationale

Copies des passeports des membres de la famille, des actes de naissance des enfants

Preuve d'indicateurs financiers (relevé de compte bancaire du demandeur et/ou d'autres membres de la famille des 3 derniers mois)

En cas d'obligations financières, copies des contrats de crédit et autres documents connexes

DOCUMENTS SUPPLÉMENTAIRES:

SUBVENTIONS D'ENTREPRISE POUR LES FAMILLES DÉPLACÉES D'ARTSAKH
FONDATION AZNAVOUR

Pendant la mise en œuvre du projet, le demandeur doit soumettre des rapports financiers. Seules les dépenses justifiées par des documents pertinents, tels que des contrats, des reçus de caisse, des confirmations de  paiement, etc., seront financées. Les fonds économisés et les montants des dépenses invalides sont sujets à restitution.
La préférence sera accordée aux demandeurs ayant une expérience entrepreneuriale.

La principale condition pour bénéficier d'une subvention est la contribution personnelle au projet d'entreprise. Le montant de cette contribution doit représenter au moins 20% du budget total du projet.

La subvention est octroyée aux entités juridiques. Si le demandeur ne possède pas le statut d'entité juridique,
il devra, en cas de bénéfice du programme, s'enregistrer en tant que personne morale conformément à la loi de la République d'Arménie avant de signer l'accord de subvention.

CONDITIONS SPÉCIALES:

SUBVENTIONS D'ENTREPRISE POUR LES FAMILLES DÉPLACÉES D'ARTSAKH
FONDATION AZNAVOUR

15 Janvier
Appel à candidatures

116 candidatures reçues

31 janvier date limite de dépôt des candidatures, 29 entretiens en ligne organisés

26 candidatures approuvées, 24 contrats signés

SUBVENTIONS D'ENTREPRISE POUR LES FAMILLES DÉPLACÉES D'ARTSAKH FONDATION AZNAVOUR

BUDGET TOTAL :

47 993 700 AMD

20 bourses à Erevan PAR GÉOGRAPHIE ET/OU DOMAINE

6 bourses en provinces

EREVAN KOTAYK ARMAVIR ARARAT LORI

SUBVENTIONS D'ENTREPRISE POUR LES FAMILLES DÉPLACÉES D'ARTSAKH

PROJETS APPROUVÉS FONDATION AZNAVOUR

Boulangeries Ateliers

Centres d'enseignement et de langues

Produits de nettoyage Élevage d'abeilles Artisanats

Magasins Services alimentaires Télécommunication

Culture de champignons

Services de forge et de réparation automobile

41 313 322 232 SUBVENTIONS D'ENTREPRISE POUR LES FAMILLES DÉPLACÉES D'ARTSAKH

PROJETS RÉALISÉS MARS – AVRIL 2024

FONDATION AZNAVOUR

SUBVENTIONS D'ENTREPRISE POUR LES FAMILLES DÉPLACÉES D'ARTSAKH FONDATION AZNAVOUR

MASIS MGRDUNTS ÉQUIPEMENT POUR BOUCHERIE

1 636 000 AMD

BÉNÉFICIAIRE PROJET BUDGET

SUBVENTIONS D'ENTREPRISE POUR LES FAMILLES DÉPLACÉES D'ARTSAKH FONDATION AZNAVOUR

Le bénéficiaire avait ouvert une boucherie fonctionnelle, mais faisait face à des difficultés en raison de réfrigérateurs défectueux.
Grâce à la subvention, de nouveaux réfrigérateurs ainsi qu'une scie à ruban de boucherie industrielle ont
été acquis. Cette mise à niveau a non seulement assuré une conservation optimale de la viande, mais a
également amélioré la productivité et l'efficacité de la boucherie.
Le projet a revitalisé l'entreprise, renforçant ainsi sa durabilité et contribuant à la croissance économique locale.

DÉPENSES DU PROJET

APPORT PERSONNEL :
356 000 AMD
22%

MONTANT DE LA SUBVENTION :
1 280 000 AMD
78%

SUBVENTIONS D'ENTREPRISE POUR LES FAMILLES DÉPLACÉES D'ARTSAKH
FONDATION AZNAVOUR

GAGIK SARGSYAN

APPROVISIONNEMENT
EN MATÉRIEL D'ÉPICERIE

1 565 000 AMD
BÉNÉFICIAIRE

PROJET

BUDGET

SUBVENTIONS D'ENTREPRISE POUR LES FAMILLES DÉPLACÉES D'ARTSAKH
FONDATION AZNAVOUR

APPORT PERSONNEL :
357 000 AMD
23%

MONTANT DE LA SUBVENTION :
1 208 000 AMD
77%

Le bénéficiaire a lancé une épicerie de manière indépendante, mais il lui manquait des équipements essentiels tels que des réfrigérateurs et des systèmes de sécurité. Grâce à la subvention, ils ont pu acquérir des 
réfrigérateurs, un système de vidéosurveillance, un ordinateur et une balance de pesage.
L'ajout de ces équipements modernes améliore non seulement l'esthétique et la sécurité du magasin, mais
également son efficacité opérationnelle. Ces acquisitions contribuent significativement à l'attrait et à la fonctionnalité du magasin, assurant ainsi sa compétitivité sur le marché.

DÉPENSES DU PROJET

SUBVENTIONS D'ENTREPRISE POUR LES FAMILLES DÉPLACÉES D'ARTSAKH FONDATION AZNAVOUR

ARMEN GHAZARYAN

ACQUISITION D'UNE GUILLOTINE POUR UN ATELIER DE FORGERON

3 000 000 AMD
BÉNÉFICIAIRE

PROJET

BUDGET

SUBVENTIONS D'ENTREPRISE POUR LES FAMILLES DÉPLACÉES D'ARTSAKH FONDATION AZNAVOUR

APPORT PERSONNEL :
900 000 AMD
30%

MONTANT DE LA SUBVENTION :
2 100 000 AMD
78%

Le bénéficiaire a réussi à relancer avec succès son atelier de forgeron et à réembaucher ses anciens salariés. Dans le but de renforcer sa position sur le marché local, il a entrepris l'acquisition d'une guillotine de découpe de métal, un investissement de taille compte tenu des défis économiques actuels.
Grâce à la subvention, le bénéficiaire a pu acquérir la guillotine avec une contribution financière personnelle
réduite.
De plus, il a élargi les opportunités d'emploi aux réfugiés d'Artsakh, démontrant ainsi son engagement envers le soutien communautaire et l'inclusion sociale. Avec l'acquisition de la guillotine, le bénéficiaire est désormais prêt à accroître considérablement sa production, ouvrant ainsi la voie à la croissance économique et à la stabilité, tant
pour son entreprise que pour ses employés.

DÉPENSES DU PROJET

ASSOCIATION AZNAVOUR POUR L’ARMÉNIE

FONDATION PHILIPPOSSIAN & PILOSSIAN

FONDATION
ARMENIA
| SUISSE |
SUBVENTIONS D'ENTREPRISE POUR LES FAMILLES DÉPLACÉES D'ARTSAKH
FONDATION AZNAVOUR

NOUS TENONS À VOUS EXPRIMER NOS SINCÈRES REMERCIEMENTS DE LA PART DE TOUTE L'ÉQUIPE DE LA FONDATION AZNAVOUR, AINSI QUE DE LA PART DES BÉNÉFICIAIRES QUI SONT DÉSORMAIS DES ENTREPRENEURS.

AZNAVOUR FOUNDATION | PROJECTS & INITIATIVES

TÉLÉPHONE :
+ 33 658 75 92 59 France
+ 41 78 891 84 61 Suisse
+ 374 55 51 80 81 Arménie

COURRIEL :
partners@aznavourfoundation.org

SITE WEB :

Fondation Aznavour
aznavourfoundation.org


photo : D.R.




24 avril génocide arménien : la Turquie

Pour deux raisons ;

-En Turquie le terme gènocide évoque immédiatement les Juifs donc il était

  1. difficile de discerner les deux "génocides".

-Les deux évènements ne sont pas comparables. Contrairement à l'Allemagne

nazie , l'Empire ottoman considérait les non-musulmans comme des sujets de 

seconde classe et il les protégeait grâce à un système qui obligeait les Juifs et

Chrétiens de payer un impôt supplémentaire indispensable au Trésor.

L'Empire ottoman a anéanti le peuple arménien en deux étapes.

-Le sultan Abdul Hamid a envoyé  des régiments 'Hamidiyé' formés  à partir de

tribus kurdes contre des bandes organisées arméniennes que les pays occiden-

taux utilisaient afin d'affaiblir l'Empire grâce aux troubles en Anatolie.

-Le Comité Union et Progrès (C.U.P.) après avoir pris le pouvoir, en 1908, a promulgué la

loi de déportation afin de vider les Arméniens de l'Est anatolien.

Le traité de Yeniköy(village sur le Bosphore) signé par les Ottomans  , en février 1914 avec  la Russie , a laissé sept provinces  habitées par les Arméniens sous la

tutelle  de deux inspecteurs occidentaux pour y  effectuer des réformes.

Dans une atmosphère de la Guerre mondiale imminente, l'Empire britannique

libère  la Russie de  la tutelle des sept provinces pour qu'elle encercle l'Allemagne 

par l'Est. Dans ce contexte ''Union et Progres" ,  entre en guerre et en 1914 annonce le  limogeage des inspecteurs occidentaux.

Une fois les mains libres, l'objectif est de se débarrasser de  la population 

armenienne.

La suite est :  Génocide, Grande catastrophe, Grand  désastre   mais surtout un

crime contre l'humanité  dont le bourreau dénie toute responsabilité.

 

Zaven Gudsuz     zaven471@hotmail.com    (ancien élève des collèges mekhitaristes d'Istanbul & de Sèvres)

diplômé d'économie de l'Université de Nantes en France

 

photo : D.R.

 

 




Nos parents ont toujours utilisé le mot génocide * : la « Grande Catastrophe » est une invention pour nier le génocide des Arméniens

Pour l'académicien turc Baskın Oran (*) "les Arméniens d'Arménie utilisent principalement le terme "Metz Yeghern" Grande catastrophe- ,c'est leur diaspora qui 

utilise le terme génocide. La meilleure appellation serait

"les massacres arméniens." "

Récemment le Premier ministre arménien, Nigol Pachinian

a été accusé par l'opposition  pour avoir "nié" le génocide

et  utilisé le terme "Grande catastrophe".

Baskın Oran et  ses quatre amis avaient employé le terme

"Grand désastre" dans le texte intitulé "Je m'excuse" qui

en 2008 avait été publié et signé par 30,000 Turcs.

Le texte en question était; " Ma conscience n'accepte pas

l'indifférence et le déni du Grand Desastre subi par les  Arméniens ottomans en 1915. Je regrette cette injustice

et pour ma part je partage les sentiments et la douleur 

de mes sœurs et frères arméniens et je leur présente mes

excuses".

Des délibérations ont eu lieu pour l'utilisation de " je m'excuse  

 ou "nous nous excusons"  du terme Génocide ou

Grand Désastre. Ce dernier  a été opté afin d'éviter les

menaces d'Erdogan et l' extrême droite nationaliste.

R.T.Erdogan alors Premier ministre avait declaré ; "Ils (les

30,000 signataires du manifeste) ont dû commettre  un

tel génocide pour lequel ils s'excusent. La Turquie n'a pas

un tel problème".

Seize ans plus tard, Baskın Oran estime qu'il avait raison

d'avoir opté pour le terme de Grand Désastre, pour deux

raisons….

à suivre…

(*) Pour Baskin Oran voir Vikipedia

Zaven Gudsuz    zaven471@hotmail.com  (ancien élève des collèges mekhitaristes d'Istanbul & de Sèvres)

diplômé d'économie de l'Université de Nantes en France

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*  "tséraspanoutioun" en arménien

 

photo : D.R.

 




Pour anesthésier l’homme « on diffusera via la tv des divertissements abrutissants, on empêchera l’esprit de s’interroger , réfléchir, on mettra la sexualité au 1er rang, pour que l’euphorie de la consommation devienne le standard du bonheur…

« Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations matérielles, médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste… que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. 

Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements abrutissants, flattant toujours l’émotionnel, l’instinctif. »

« On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon avec un bavardage et une musique incessante, (Tous les dialogues des films et des séries sont noyés dans la musique depuis déjà pas mal de temps.) d’empêcher l’esprit de s'interroger, penser, réfléchir. »

« On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme anesthésiant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité, de la consommation deviennent le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté » Et c'est ce qui se passe exactement chez nous en ce moment à travers certaines chaînes de télévisions… et avec certaines décisions étatiques. 

Günther Anders

«l’obsolescence de l’homme»

source : JP D

photo : domaine public

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Günther Anders (né Günther Siegmund Stern) est un philosophejournaliste et essayiste allemand puis autrichien, né le 12 juillet 1902 à Breslau et mort à Vienne le 17 décembre 1992. Ancien élève de Husserl et Heidegger et premier époux de Hannah Arendt, il est connu pour être un critique de la technologie important et un auteur pionnier du mouvement antinucléaire. Le principal sujet de ses écrits est la destruction de l'humanité.

Günther Anders a traité du statut de philosophe, de la Shoah, de la menace nucléaire et de l'impact des médias de masse sur notre rapport au monde, jusqu'à vouloir être considéré comme un « semeur de panique » : selon lui, « la tâche morale la plus importante aujourd'hui consiste à faire comprendre aux hommes qu'ils doivent s’inquiéter et qu'ils doivent ouvertement proclamer leur peur légitime »N 1.

Il a été récompensé de nombreux prix pour son travail, dont le Deutscher Kritikerpreis de 1967 et le prix Theodor-W.-Adorno de 1983.

Biographie

Günther Anders est né le  à Breslau (province de Silésieroyaume de Prusse). Il est le deuxième enfant des psychologues William et Clara Stern, mais aussi le cousin de Walter Benjamin. En 1917, à 15 ans, il est enrôlé de force dans une association scolaire paramilitaire et envoyé à Rimogne dans les Ardennes françaises pour détruire les cultures sous couvert de les récolter1. Il voit des soldats estropiés et des traitements humiliants infligés aux populations civiles. Il est lui-même torturé par les autres membres du groupe car il est le seul juif.

Anders obtient son doctorat en 1924 sous la direction d'Edmund Husserl, et étudie ensuite durant les années 1920 avec le philosophe Martin Heidegger2. Il participe à ses séminaires avec Hans Jonas et Hannah Arendt, avec qui il est marié de 1929 à 1937. Günther Anders tente en 1929 d'obtenir une habilitation à l'université de Francfort, sous la direction de Paul Tillich, en présentant ses recherches philosophiques sur les situations musicales. Elle lui est refusée à cause des réserves émises par l'un des membres du jury, assistant de Tillich : Theodor W. Adorno3.

Cet échec l'empêchant d'entrer dans la carrière universitaire, il se tourne vers le journalisme4,5Bertolt Brecht lui trouve un travail dans un journal de Vienne ; il y publie des textes philosophiques, des poèmes, des articles sur tous les sujets dont personne ne veut (faits divers et autres). Le rédacteur en chef souhaite qu'il choisisse un pseudonyme, car plus de la moitié des articles proviennent de Stern. Stern lui demande alors de le nommer autrement, le rédacteur décide ainsi de le nommer « Anders », ce qui veut dire « autrement » en allemand. Il continuera de publier sous son véritable nom les traités philosophiques. Quand Bertolt Brecht est arrêté, il fuit à Paris de peur d'être arrêté à son tour.

Les exils : France et États-Unis

À Paris, il retrouve son cousin Walter Benjamin et fait la connaissance de Stefan Zweig ainsi que d'Alfred Döblin. Il émigre ensuite seul aux États-Unis en 1936, sans Hannah Arendt dont il divorce en 19376. Il s'installe en Californie à Los Angeles où son père a une chaire de professeur et va exercer divers petits métiers tels que répétiteur d'une fille d'Irving Berlin, travailleur en usine et accessoiriste de cinéma6.

Durant la fin des années 1930, il publie des recensions dans la Revue pour la recherche sociale, le journal de l'Institut pour la recherche sociale, organe lié à ce qu'on a ensuite appelé l'école de Francfort. Son intégration à ce groupe n'est cependant pas nette, puisqu'il n'y publie pas d'articles. Il explique y avoir été mal perçu car ancien disciple de Martin Heidegger7.

En 1939, il épouse l'écrivaine autrichienne Elisabeth Freundlich (de) à Hollywood et essaie sans succès d'écrire des scripts ; puis il se retrouve à travailler comme accessoiriste. Il réside pendant quelque temps dans la maison de Herbert Marcuse à San Diego.

Installation en Autriche et engagement politique

Günther Anders décide de rentrer en Europe en 1950. Il refuse de retourner en Allemagne et de prendre un poste de professeur, proposé par Ernst Bloch, à l'université de Halle, en RDA8. Il vit d'abord à Vienne, puis s'installe à Bad Ischl, une station thermale située près de Salzbourg.

Il publie en 1956 le premier tome de son grand œuvre, L'Obsolescence de l'homme. Il s'engage alors de plus en plus dans des combats politiques, inscrivant ses écrits dans la lutte contre la prolifération nucléaire, faisant des bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki les événements cruciaux d'une modernité technique pouvant mener à la destruction de toute vie sur terre. Il multiplie alors les textes : récits, articles, essais, lettres, poèmes, pamphlets9. Sa notoriété intellectuelle et son influence sur la société sont importantes : il est alors perçu comme le « cofondateur de la lutte anti-nucléaire »10.

En 1958, il se rend au Japon pour un congrès antinucléaire et visite Hiroshima. Il tire de ce voyage l'essai L'Homme sur le pont11. L'année suivante, il entame une correspondance avec Claude Eatherly, commandant de bord de l'avion météorologique qui accompagnait le bombardier d'Hiroshima. Il envoie également des lettres ouvertes à Francis Gary Powers, pilote américain dont l'arrestation en survol de l'URSS avait failli déclencher une guerre nucléaire (lettres reprises dans l'ouvrage Le Rêve des machines), ou encore à Klaus Eichmann, à la suite du procès de son père Adolf Eichmann (lettres reprises dans l'ouvrage Nous, fils d'Eichmann).

Günther Anders reçoit, durant cette période, de nombreux prix, dont le prix de la critique allemande (1967), le prix de littérature de l'Académie bavaroise des beaux-arts (Bayerische Akademie der Schönen Künste) (1978), le prix de l'État autrichien pour la publication culturelle (1979), le prix de la ville de Vienne (1980), et le prix Theodor W. Adorno de la ville de Francfort (1983)12. Il refuse de nouveau un poste de professeur à l'université libre de Berlin et devient en 1968 membre du jury du tribunal Russell sur les crimes contre l'humanité13.

En 1986, il suscite la controverse à la suite de ses propos sur les suites politiques à donner à l'explosion de la centrale de Tchernobyl14. En effet, alors qu'il était depuis presque trente ans l'un des maîtres à penser du mouvement non-violent contre le développement nucléaire, il affirme dans plusieurs entretiens que ce « théâtre » et ces « happenings » non-violents ne sont plus suffisants, et qu'il faut passer à l'intimidation des puissants, voire à une violence de « légitime défense »15. Ses réflexions sont réunies dans le livre La violence : oui ou non.

Il décède le  à Vienne à l'âge de 90 ans.

Œuvre

Une critique de la technique

L'œuvre de Günther Anders s'inscrit dans un rapport critique à la philosophie, qu'il convie à s'intéresser non à elle-même mais au monde, à commencer par ce qu'il considère comme les deux événements majeurs du xxe siècle : Auschwitz et Hiroshima16.

Son œuvre est traversée par l'idée d'un « décalage prométhéen », introduit par l'époque industrielle, entre nos facultés de fabrication et notre capacité d'imagination. Cette situation fait de nous ce qu'il appelle des « utopistes inversés » qui, au lieu de se représenter un monde qu'ils ne peuvent encore produire, en produisent un qu'ils ne peuvent plus se représenter17L'Obsolescence de l'homme illustre ce thème. Sa première partie, « Sur la honte prométhéenne », dresse le tableau d'une humanité humiliée face à la qualité de sa production technique. La deuxième, « Le monde comme matrice et comme fantôme : Considérations philosophiques sur la radio et la télévision », examine la transformation de notre rapport au monde sous l'effet de ces médias. Dans la troisième, dont le titre « Être sans temps » parodie celui de Être et Temps de Martin Heidegger, Anders analyse la pièce En attendant Godot de Samuel Beckett comme peinture réussie d'un état de désœuvrement généralisé, propre à l'homme moderne18. La quatrième partie, « Sur la bombe et les causes de notre aveuglement face à l'apocalypse », clôt l'ouvrage sur la perspective d'un monde ou « le « laboratoire » devient coextensif au globe »19.

Nous, fils d'Eichmann reprend les textes qu'il a publiés sous la forme de lettres ouvertes adressées au fils du haut fonctionnaire du Troisième Reich et officier SSAdolf Eichmann. Anders voit dans l'entreprise d'extermination nazie, non un accident historique, mais le produit d'une modernité marquée d'une part par le décalage entre ce que l'homme est capable de faire et ce qu'il est capable de penser, et de l'autre par la division du travail qui, poussée à l'extrême, tend à transformer les hommes et le monde lui-même en machines20.

Dans Hiroshima est partout, ce sont ses échanges avec Claude Eatherly, le pilote qui a donné le signal d'une météorologie favorable pour le premier bombardement atomique, qui nourrissent une réflexion sur l'incapacité de la conscience humaine à se placer à la hauteur de la puissance conférée par la technique. Il introduit ainsi le terme « surliminal » pour désigner, par opposition à « subliminal », ce qui est trop grand pour être perçu : quand il est question de 200 000 morts, il devient impossible à quiconque de ressentir de la douleur21.

Son entretien intitulé Et si je suis désespéré, que voulez-vous que j'y fasse ? explicite le sens de cette devise inspirée d'une formule de GoetheN 2 déjà reprise par Nietzsche : il ne s'agit pas de faire du désespoir, aussi lucidement fondé qu'il soit, une source d'auto-apitoiement, mais plutôt d'affirmer qu'il n'enlève rien à l'urgence de l'exhortation et de l'action22.

L'exagération comme méthode

L’exagération méthodique de Günther Anders semble tout d’abord s’inscrire dans un rapport problématique à la notion traditionnelle de vérité. Qui plus est, Anders ne motive pas sa démarche critique par des raisons métaphysiques, logiques, ou même épistémologiques ou linguistiques. Avant toute chose, l’exagération correspond pour lui à une intention politique :

« Le mignon est donc une catégorie politique.»

« La contre-action : l’activité de ceux qui mènent les faits minimisés à la hauteur du visible, qui rendent leur format approprié aux phénomènes réprimés, qui corrigent le défiguré, est désignée [sic] d'« exagération ». L’expression est d’un usage si courant que nous ne voyons aucune raison de ne pas la reprendre. […] Si les philosophes, habitués à travailler à l’œil nu, rejettent l’exagération comme non sérieuse – et la plupart le font évidemment – ils ne valent nullement mieux, c’est-à-dire : ils ne sont pas moins obsolètes et ridicules que ne le seraient des virologues qui rejetteraient les microscopes, qui défendraient donc une « virologie à l’œil nu ». »

— Günther Anders23

Dans l’optique d’une vérité comme correspondance entre chose et pensée, objet et jugement, l’exagération paraît inadmissible. La pensée ou le jugement exagéré ne représente pas les choses telles qu’elles sont, ne dit pas de l’être ce qu’il est, mais le déforme dans son expression. L’exagération relève du discours faux, de l’inadéquation des choses et de l’intellect. Dans cette perspective, il n’y aurait sans doute pas lieu de s’intéresser davantage à l’exagération.

Anders ajoute cependant une nuance ontologique nouvelle à la situation épistémique traditionnelle : les faits ne paraissent pas tels qu’ils sont, ils sont minimisés. Il ne s'agit pas d'une variante de la critique de la connaissance traditionnelle. Par exemple, Anders n’est pas kantien au sens où il affirmerait une non-adéquation de principe entre la chose en soi et son phénomène. Le non-rapport n’est ni d’essence, ni de principe, ni même une donnée contingente. La chose, le monde auquel s’intéresse Anders n’est pas celui de la théorie de la connaissance traditionnelle, n’est pas le monde de la nature, ou celui des outils artisanaux. C'est celui de l'« immense accumulation de marchandises » (Marx).

Dans le livre Sur la pseudo-concrétude de la philosophie de Heidegger24, il tente une critique qui se veut radicale de l'ontologie heideggerienne présente dans ses textes d'avant la Seconde Guerre mondiale, notamment dans Être et Temps (1927), et une réfutation du concept de Dasein25.

Influence

Son travail Sur la pseudo-concrétude de la philosophie de Martin Heidegger a eu une importante influence sur l’œuvre de Theodor W. Adorno, qui le cite à plusieurs reprises dans son propre pamphlet contre Heidegger, Jargon de l'authenticité, puis dans Dialectique négative. À l'occasion de l'écriture de ce livre, les deux auteurs correspondent longuement, et règlent notamment leurs différends qui couraient depuis qu'Adorno avait recalé Anders lors du jury de thèse de ce dernier. Les deux auteurs entretiennent néanmoins une amitié tumultueuse, faite parfois d'échanges vifs26.

L'Obsolescence de l'homme et le concept de « décalage prométhéen » eurent une influence sur les thèses d'Hannah Arendt, aussi bien dans Condition de l'homme moderne que dans Eichmann à Jérusalem. Malgré leur divorce, les deux philosophes ont continué à correspondre et à se citer réciproquement dans leurs œuvres (bien qu'Anders cite plus souvent Arendt qu'Arendt ne le cite).

À l'orée du xxie siècle, Günther Anders est régulièrement cité comme précurseur de la pensée écologique, et particulièrement de l'idéologie de la décroissance27. Il est ainsi abondamment cité par le philosophe Jean-Pierre Dupuy, qui préface notamment Hiroshima est partout. Il est aussi considéré comme ayant analysé par anticipation le phénomène d'« obsolescence programmée »28.

Publications

Livres

  • 1928 : Über das Haben : Sieben Kapitel zur Ontologie der Erkenntnis, Cohen, Bonn (sous le nom de Günther Stern).
  • 1935 : « Une interprétation de l'a posteriori », dans Recherches philosophiques (sous le nom de Günther Stern).
  • 1936 : « Pathologie de la liberté », dans Recherches philosophiques, (sous le nom de Günther Stern).
  • 1938 : Die molussische Katakombe, C.H. Beck, MunichN 3
  • 1948 : (en) « On the Pseudo-Concreteness of Heidegger's Philosophy », dans Philosophy and Phenomenological Research, vol. 3, (sous le nom de Günther Stern).
  • 1951 : Kafka pro und contra : Die Prozess-UnterlagenC.H. BeckMunich.
  • 1956 : Die Antiquiertheit des Menschen 1. Über die Seele im Zeitalter der zweiten industriellen Revolution, C.H. Beck, Munich.
  • 1959 : Der Mann auf der Brücke : Tagebuch aus Hiroshima und Nagasaki, C.H. Beck, Munich.
  • 1961 :
    • George Grosz, Arche, Zurich.
    • Off limits für das Gewissen : Der Briefwechsel zwischen dem Hiroshima-Piloten Claude Eatherly und Günther Anders, Rowohlt, Berlin.
  • 1962 : Bert Brecht : Gespräche und Erinnerungen, Arche, Zurich.
  • 1965 : Philosophische Stenogramme, Munich, C.H. Beck, 1965, 2002, p. 65 ; trad. par Thierry Simonelli, Sténogrammes philosophiques.
  • 1967 : Die Schrift an der Wand. Tagebücher 1941 bis 1966, C.H. Beck, Munich.
  • 1968 :
    • Nürnberg und Vietnam : Synoptisches Mosaik, Voltaire, Berlin.
    • Visit beautiful Vietnam : ABC der Aggressionen heute, Pahl-Rugenstein, Cologne.
  • 1972 : Endzeit und Zeitende, C. H. Beck, Munich.
  • 1978 : Kosmologische Humoreske und andere Erzählungen, Suhrkamp, Francfort.
  • 1980 : Die Antiquiertheit des Menschen 2. Über die Zerstörung des Lebens im Zeitalter der dritten industriellen Revolution, C. H. Beck, Munich..
  • 1985 : Besuch im Hades : Auschwitz und Breslau 19662e éd., C.H. Beck, Munich.
  • 1987 : Günther Anders antwortet : Interviews und Erklärungen, Elke Schubert (éd.), Éd. Tiamat, Berlin.
  • 1988 :
    • Der Blick vom Turm. Fabeln3e éd., C.H. Beck, Munich.
    • Wir Eichmannsöhne : Offener Brief an Klaus Eichmann2e éd., C.H. Beck, Munich.
  • 1989 : Lieben gestern : Notizen zur Geschichte des Liebens2e éd., C.H. Beck, Munich.
  • 1991 : Ketzereien, C. H. Beck, Munich.
  • 1992 :
    • Die molussische Katakombe. Roman, C. H. Beck, Munich.
    • Über philosophische Diktion und das Problem der Popularisierung, Wallstein Verlag, Göttingen.
  • 1993 :
    • Die atomare Drohung : Radikale Überlegungen zum atomaren Zeitalter6e éd., C.H. Beck, Munich.
    • Mariechen, C. H. Beck, Munich.
    • Mensch ohne Welt.2e éd., C.H. Beck, Munich.
    • Philosophische Stenogramme.2e éd., C.H. Beck, Munich.
  • 1994 :
    • Blick vom Mond2e éd., C.H. Beck, Munich.
    • Obdachlose Skulptur, C. H. Beck, Munich.
    • Tagebücher und Gedichte., C. H. Beck, Munich.
    • Übertreibungen in Richtung Wahrheit, C. H. Beck, Munich.
  • 1995 : Hiroschima ist überall, C. H. Beck, Munich.
  • 2001 : Über Heidegger, Gerhard Oberschlick (éd.), C. H. Beck, Munich.
  • 2011 : Die Kirschenschlacht. Dialoge mit Hannah Arendt, C. H. Beck, Munich

Traductions françaises[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

  • Kafka pour et contre, Strasbourg, Circé, 1990.
  • Et si je suis désespéré, que voulez-vous que j'y fasse ? : Entretien avec Mathias Greffrath, trad. Christophe David, Paris, Allia, 2001. (Extraits, trad. Catherine Weinzorn, dans Austriacano 35)
  • L'Obsolescence de l'hommet. 1 : Sur l'âme à l'époque de la deuxième révolution industrielle, trad. Christophe David, Paris, éditions Ivrea et éditions de l'Encyclopédie des Nuisances, 2002.
  • L'Obsolescence de l'hommet. 2 : Sur la destruction de la vie à l’époque de la troisième révolution industrielle, trad. Christophe David, Paris, Éditions Fario, 2011.
  • Sur la pseudo-concrétude de la philosophie de Heidegger, trad. Luc Mercier, Paris, Sens et Tonka, 2003
  • Nous, fils d'Eichmann, (lettre ouverte à Klaus Eichmann), trad. Sabine Cornille et Philippe Ivernel, Paris, Payot et Rivages, 1999 ; éd. de poche, 2003.
  • George Grosz suivi de Un mort est mort, trad. Catherine Wermester, Paris, Allia, 2005.
  • La Haine à l'état d'antiquité, trad. Ph. Ivernel, Paris, Payot & Rivages, 2007.
  • La Menace nucléaire : Considérations radicales sur l'âge atomique, trad. Christophe David, Paris, Le Serpent à plumes, 2006. (Le dernier chapitre de cet ouvrage a été repris sous le titre Le Temps de la fin, préface de François L'Yvonnet, Paris, L'Herne, 2007)
  • Hiroshima est partout, préface Dupuy, trad. Trierweiler, Morabia, Veyret et Cazenave, Paris, Seuil, 2008.
  • Divers chapitres de livres sont parus dans les revues Conférence29 et Fario.
  • Aimer hier. Notes pour une histoire du sentiment, trad. Isabelle Kalinowski, Fage éditions, 2012
  • Journaux de l'exil et du retour, trad. Isabelle Kalinowski, Fage éditions, 2012
  • La Bataille de cerises. Dialogues avec Hannah Arendt, trad. Philippe Ivernel, Paris, Payot et Rivages, 2013.
  • Sculpture sans abri., trad. Christophe David, Paris, Éditions Fario, 2013.
  • La Violence : oui ou non. Une discussion nécessaire, trad. Christophe David avec Elsa Petit et Guillaume Plas, Paris, Éditions Fario, 2014
  • Visite dans l'Hadès, trad. Christophe David, Lormont, Le Bord de l'eau, 2014.
  • Sténogrammes philosophiques, trad. Nicolas Briand, Paris, Éditions Fario, Paris, 2015.
  • L'homme sans monde, trad. Christophe David, Paris, Éditions Fario, 2015.
  • Ma judéité, trad. Annika Ellenberger et Christophe David, Paris, Éditions Fario, 2016.
  • Hannah Arendt/ Günther Anders, Correspondance 1939-1975suivie d'écrits croisés, trad. Annika Ellenberger et Christophe David, Paris, Éditions Fario, 2019.
  • L'artifice humain : Pour une anthropologie "négative", Éditions Eterotopia, 2020.
  • La Catacombe de Molussie, (trad. Annika Ellenberger, Perrine Wilhelm et Christophe David), L'Échappée, 2021.
  • Le Rêve des machines (trad. de l'anglais par Benoît Reverte), Paris, Allia, , 144 p. (ISBN 979-10-304-1579-7)
  • L'Émigré, (trad. Armand Croissant), Paris, Allia, 2022, 64 p.
  • Vue de la Lune, (trad. Annika Ellenberger, Christophe David, Perrine Wilhelm), Genève, éd. Héros-Limite, 2022, 224 p.
  • L'Humain étranger au monde, une anthropologie philosophique30, Fario, 2023, 408 p. (ISBN 979-1091902892)

Articles[modifier | modifier le code]

  • « Sur le photomontage », trad. Catherine Wermester, dans L'art est en danger, Paris, Allia, 2012, 80 p. (ISBN 978-2-84485-434-6)
  • « Une interprétation de l'a posteriori », trad. Emmanuel Levinas, dans Recherches philosophiques, 1934, p. 65-80 (texte intégral [archive]).
  • « Pathologie de la liberté. Essai sur la non-identification », traduction P.-A. Stéphanopoli, dans Recherches philosophiques, 1937, p. 22-54 (texte intégral [archive].
  • « Thèses sur la théorie des besoins », traduction et commentaire Jean-Pierre Baudet, Thèses de Günther Anders présentées le , suivies d'une discussion entre Adorno, Anders, Brecht, Eisler, Horkheimer, Marcuse, Reichenbach et Viertel (in: Max Horkheimer, Gesammelte Schriften tome 12, p. 559 et suivantes), (texte intégral [archive]).
  • « Écrire de la poésie aujourd’hui », trad. Laurent Margantin ; « La Désuétude de la réalité », trad. Thierry Simonelli, dans Conférenceno 21, automne 2005, Paris.
  • « Obsolescence des machines », trad. Vincent Deroche, dans Conférenceno 20, printemps 2005, p. 423-437.
  • « La Mort du monde devant les yeux », trad. Thierry Simonelli ; « Obsolescence du travail », trad. Vincent Deroche, dans Conférenceno 17, automne 2003, p. 81-104.
  • « Les Morts. Discours sur les trois guerres mondiales », trad. Ariel Morabia dans Espritno 5, p. 127-156.
  • « L’Humanité dépassée », trad. Pauline Bouteiller, Clémence Fallet et Pierre Peigné, dans Conférenceno 14, printemps 2002, p. 249-276.
  • « L'Homme sans monde », trad. Michèle Colombo, dans Conférenceno 12, printemps 2001, p. 311-338.
  • « Désuétude de la méchanceté », trad. Michèle Colombo, dans Conférenceno 9, automne 1999, p. 167-187.

source : wikipedia

   



Tik Tok est une arme…

" L’application TikTok […] est une arme informationnelle. Elle agit massivement sur les perceptions, récupère des données et sature les systèmes informatiques et électroniques, de sorte que même celui qui ne l’utilise pas en subit les conséquences » le chef d'état major des armées ,.Général  Thierry Burckhard.

Le réseau social chinois est-il une menace pour la sécurité nationale ?

Aux États-Unis, il pourrait être interdit car Washington estime que cette application permettrait à Pékin de manipuler, d’espionner, les citoyens américains.

Au Canada, le ministre de l’Innovation et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a fait savoir, le 14 mars, que TikTok était en train de faire l’objet d’un « examen de sécurité nationale » .

En juin 2023, au Sénat français, une commission d’enquête sur « l’utilisation de TikTok, son exploitation des données, sa stratégie d’influence » a rendu un rapport dans lequel étaient soulignés des « risques évidents » posés par ce réseau social.

« Les entreprises de l’économie numérique, TikTok en étant le dernier fleuron, sont des acteurs essentiels des stratégies d’influence menées par la Chine. Le Parti communiste chinois exerce sur elles un contrôle étroit par divers moyens, de la création de cellules au sein de ces entreprises à l’achat de ‘golden shares’, et a développé une stratégie de ‘guerre cognitive .

source : Opex360,  JP D.s , CEMA (chef d'état major des armées)




Indien vaut mieux que…

L’Inde, le fournisseur militaire de l’Arménie, crée un couloir aérien vers le pays pour réaliser des exportations stratégiques.

La liaison logistique sera assurée par le groupe de travail conjoint HALCON, créé par deux grandes entreprises indiennes, HAL et CONCOR. Ces exportations vers l'Arménie renforceront les liens logistiques entre les deux pays.

L’Arménie , en plus des armes achetées en 2023, a signé un accord d’armement avec l’Inde pour l’acquisition de l’artillerie (84 systèmes de canons de 155 mm d’une portée de 48 km) pour 155 millions de dollars. Une entreprise indienne va fournir des obusiers à l’Arménie.
HAL (Hindustan Aeronautics Limited) est une entreprise publique indienne de 1940, à Bangalore, spécialisée dans l’industrie aérospatiale et de défense. 
CONCOR (Container Corporation of India Limited) est une entreprise publique  de 1988 à New Delhi, spécialisée dans le transport de conteneurs. 

Le groupe de travail HALCON existe depuis plus de dix ans, mais India Defence a indiqué avoir réalisé des progrès significatifs en acheminant des marchandises stratégiques vers l’Arménie pour la première fois de son histoire. 

Le premier vol cargo vers l’Arménie, en présence de Saket Chaturverdi, chef du complexe aéronautique MiG de HAL, annonce une nouvelle ère pour les capacités logistiques et les ambitions stratégiques d’exportation de l' Inde l’avion cargo Il-76TD de la compagnie aérienne russe Gelix Ail’avion, immatriculé RA-76360, avait décollé de l’aéroport de la ville indienne de Nashik le 4 mars à destination de l’aéroport Zvartnots d’Erevan. Le lendemain, l’avion est retourné à Nashik. Le 6 mars, le même avion est de nouveau arrivé à Erevan en provenance de Nashik et s’est dirigé un jour plus tard vers Moscou.
L’aéroport de Nashik a été construit par HAL en 1964, lorsque la division aéronautique de HAL y a commencé la production sous licence de chasseurs soviétiques MiG-21. Des versions indiennes des avions de combat MiG-27 et Su-30 sont également produites à Nashik.

L’aéroport dessert actuellement l’aviation civile et militaire. HAL développe, teste et fabrique des avions pour les forces armées indiennes à Nashik. L’aéroport est aussi une station de maintenance pour les avions de l’Indian Air Force, ainsi que pour le transport de fret commercial, comme HAL l’a annoncé en 2011. En plus de ce qui précède, la compagnie aérienne IndiGo effectue des vols de passagers vers diverses villes de l’Inde à partir de Nashik.

Selon India Defence, l’initiative de HALCON visant à transporter des marchandises stratégiques intervient dans un contexte de développements géopolitiques qui mettent en évidence la demande mondiale de chaînes d’approvisionnement sûres et efficaces. « La collaboration entre HAL et CONCOR illustre la détermination de l’Inde à saisir les opportunités sur les marchés émergents, en particulier dans les régions d’importance stratégique comme l’Arménie », écrit India Defence.

Concernant l’Arménie, India Defence note que la situation géographique de l’Arménie sert de pont entre l’Europe et l’Asie, ce qui fait de l’Arménie un marché attractif pour les biens et services indiens. « L’économie en développement de l’Arménie et les liens commerciaux croissants avec l’Inde créent un terrain fertile pour l’expansion des échanges bilatéraux », note « India Defence ».
Le site Internet indien cite un autre expert disant : « Les capacités intégrées de HALCON (c’est-à-dire les capacités de construction aéronautique et de défense de HAL, ainsi que les capacités logistiques de CONCOR – Hetq) offrent un net avantage dans le transport stratégique de marchandises vers des marchés aussi importants que l’Arménie. Le réseau logistique de CONCOR créera un canal d’exportation rationalisé, sécurisé et fiable.

Essentiellement, l’Inde tente de rendre les approvisionnements militaires destinés à l’Arménie plus sûrs et plus fiables, compte tenu du long temps consacré aux exportations par voie terrestre et maritime, ainsi que, peut-être plus important encore, des obstacles créés et à créer par des pays hostiles à l’Arménie dans le cadre de la guerre. cas du transport terrestre

sources : Indian Aerospace Defence News (IADN), JP D. ,

photo : D.R.




« Et si en plus y’a personne »

Israël soutient l’Azerbaïdjan musulman, face à l’Arménie chrétienne, elle-même soutenue par l’Iran chiite qui soutient le Hamas…Le risque réside dans une dichotomie entre les dirigeants imprégnés souvent d’une vision géopolitique, et des populations frustes, vivant en communautés, et sensibles à la lettre du Coran, des Hadiths et de la Charia, propagée par les ulémas.

 

sources : B.F. , / https://monsieur-legionnaire.org/notre-actualite/24-libres-opinions/906-lorient-tres-complique

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"Tant de processions, tant de têtes inclinées
Tant de capuchons, tant de peurs souhaitées
Tant de démagogues, de Temples, de Synagogues
Tant de mains pressées, de prières empressées

Tant d'angélus
Qui résonne
Et si en plus
Y a personne

Alain Souchon /Laurent Woulzy

 

photo : Pixabay 




L’Unité 8200 :  » la meilleure agence de renseignement technique au monde au même niveau que la NSA … »

L’unité 8200 (prononcé 8-200, en hébreu : יחידה 8200, Yehida Shmone-Matayim, également appelée Israeli SIGINT National Unit ou ISNU) est une unité de renseignement de Tsahal, responsable du renseignement d'origine électromagnétique et du décryptage de codes. L'unité est aussi désignée dans certaines publications militaires sous le nom de Central Collection Unit of the Intelligence Corps1.

Selon le directeur des sciences militaires du Royal United Services Institute, le groupe de réflexion des forces armées du Royaume-Uni, « l'unité 8200 est probablement la meilleure agence de renseignement technique au monde et se situe au même niveau que la NSA à tout point de vue, sauf l'échelle »2.

Histoire

L'unité 8200 est créée en 1952 grâce à des équipements issus des surplus militaires américains, sous le nom de 2e unité de renseignement militaire, avant de devenir la 515e unité de renseignement militaire. En 1954, l'unité quitte Jaffa pour s'installer dans son quartier général actuel à Glilot Junction3(au camp Moshe Dayan) à Tel Aviv – Ramat HaSharon .

Structure

Avec plusieurs milliers de soldats, il s'agit de la plus grande formation de l'armée israélienne4, certains[Qui ?] déclarant qu'elle compterait plusieurs dizaines de milliers de membres5. Elle exerce des fonctions comparables à la National Security Agency (NSA) aux États-Unis et elle est rattachée au ministère de la Défense israélien, comme la NSA l'est au département de la Défense des États-Unis. L'unité est dirigée par un brigadier-général dont l'identité reste classifiée.

Une unité subordonnée à l'unité 8200, l'unité Hatzav (en hébreu : יחידת חצב, Yehida Hatzav), est responsable de la collecte de renseignements d'origine source ouverte (« ROSO »). L'activité de l'unité consiste à recueillir des renseignements militaires à partir de sources publiques (télévisionradiojournaux et internet). La traduction de diverses informations représente une partie des « renseignements de base » collectés par l'unité. Selon certains médias[Lesquels ?], l'unité fournirait plus de la moitié du renseignement global de la communauté israélienne du renseignement (en)[réf. nécessaire].

La plus importante base de collecte de renseignements d'origine électronique de l'armée israélienne est la base SIGINT d'Urim, occupée par l'unité 8200. La base d'Urim est située dans le désert du Néguev à environ 30 km de Beer-Sheva6. En , la Commission d'enquête sur le réseau de renseignement, mise en place à la suite du déclenchement de la guerre d'Irak, recommande de donner un caractère civil (et non plus militaire) à l'unité, et de la transformer en une agence nationale du renseignement comme il en existe dans la plupart des pays occidentaux, mais cette proposition n'est pas suivie d'effet.

Plusieurs anciens membres de l'unité 8200 ont essaimé dans les compagnies israéliennes et américaines de technologies de l'information, telles que Check PointICQPalo Alto NetworksNICE, ⁣NSO, AudioCodes, Gilat, Leadspace, EZchip, Onavo et Singular7.

Ses effectifs seraient supérieurs à 7 500 membres en 2016, soit près de 80 % des effectifs de l'AMAN, le renseignement militaire israélien.

Activités supposées

Le The Guardian publie un document fourni par Edward Snowden révélant comment l'unité 8200, mentionnée sous le nom d'ISNU, recevait des données brutes concernant des citoyens américains, conformément à un accord secret conclu avec la National Security Agency américaine8.

En Le Monde diplomatique publie un article en anglais qui décrit le réseau d'espionnage massif mis en œuvre par l'unité 8200 à partir de la base d'Urim SIGINT dans le désert du Néguev, l'une des plus importantes bases d'écoute au monde capables d'intercepter des appels téléphoniques, des courriels et d'autres types de communications, à travers le Moyen-Orient, l'Europe, l'Asie et l'Afrique, ainsi que de localiser des navires. L'unité 8200 met également en place des postes d'écoute cachés dans les ambassades israéliennes à l'étranger, surveille les câbles sous-marins, maintient des unités d'écoute cachées dans les Territoires palestiniens et dispose de jets Gulfstream équipés de matériel de surveillance électronique6.

En 2009, Ronen Bergman révéla dans un livre qu'en , une bombe conçue par le Hezbollah et dissimulée dans un téléphone portable, avait été récupérée par un agent et apportée au quartier général de l'unité 8200 pour y être analysée. La bombe explosa à l'intérieur du laboratoire d'analyse, blessant deux officiers9.

En 2010, le New York Times, citant « un ancien membre de la communauté du renseignement des États-Unis », affirma que l'unité avait leurré (et non brouillé) le système de défense aérienne syrien pendant l'opération Orchard10. Cela suppose une parfaite connaissance des emplacements des radars, de leurs caractéristiques techniques et modes de fonctionnement, sans compter le réseau de transmission des informations de défense aérienne aux centres de détection et de contrôle.

L'unité 8200 a été suspectée par plusieurs médias d'être responsable (ou co-responsable) de la conception du virus informatique Stuxnet qui infecta plusieurs ordinateurs industriels en 2010, en particulier ceux situés à l'intérieur des installations nucléaires iraniennes11.

Les objecteurs de l'unité 8200

Le , 43 officiers et sous-officiers réservistes de l'unité 8200 signent une tribune dans le quotidien israélien Yediot Aharonot, dans laquelle ils déclarent refuser désormais de « participer aux actions contre les Palestiniens et de continuer à être les outils du renforcement du contrôle militaire sur les territoires occupés ». Ils écrivent : « le renseignement permet le contrôle permanent de millions de personnes à l'aide d'une surveillance profonde et intrusive, qui s'immisce dans la plupart des secteurs du quotidien des individus. Tout cela ne permet pas aux gens de mener des vies normales et incite à plus de violence, nous éloignant toujours davantage de la fin du conflit12,13. »

Notes et références

  1.  (he) « חשיפה: ארה"ב העבירה ל-8200 מידע סודי [archive] », Ynet (consulté le ).
  2.  (en-GB) John Reed, « Unit 8200: Israel’s cyber spy agency [archive] », sur Financial Times,  (consulté le )
  3.  (en) « Unit 8200 history [archive] ».
  4.  (en) « IDF Record Book 2010 », Bamahaneno 3052,‎ p. 83.
  5.  « Netwars – La guerre sur le Net [archive] », sur www.arte.tv,  (consulté le ).
  6. ↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Nicky Hager, « Israel’s omniscient ears : Israel’s Urim base in the Negev desert is among the most important and powerful intelligence gathering sites in the world. Yet, until now, its eavesdropping has gone entirely unmentioned » [archive]Le Monde diplomatique
  7.  « The Unit [archive] », Forbes.com.
  8.  (en) Glenn Greenwald, Laura Poitras et Ewen MacAskill, « NSA shares raw intelligence including Americans' data with Israel », The Guardian,‎  (lire en ligne [archive], consulté le ).
  9.  (en) « Book: Hezbollah got inside MI's inner sanctum » [archive]Ynet
  10.  (en) John Markoff, « Stuxnet Worm is remarkable for its lack of subtlety » [archive]The New York Times
  11.  (en) « Stuxnet worm is the 'work of a national government agency' [archive] », The Guardian.
  12.  (en) Doug Williams, « Wiretaps against Palestinians are wrong, Israeli ex-spies tell Netanyahu », Reuters,‎  (lire en ligne [archive], consulté le ).
  13.  Danièle Kriegel, « Israël : le choc des 43 « refuzniks » », Le Point,‎  (lire en ligne [archive]).

source : wikipedia

photo : D.R.




Hier , aujourd’hui , et demain

Hier, les souvenirs des défunts c'étaient des photos, des enregistrements audio ou vidéo, et des objets.

Aujourd'hui, des entreprises innovent.

Forever Voice recrée des voix à partir d'enregistrements vocaux des défunts, & permet des conversations post-mortem.

Project Elysium utilise la réalité virtuelle pour des rencontres numériques avec des êtres chers disparus.

HereAfter AI  offre une expérience d'échange avec des chatbots alimentés par des souvenirs et des histoires des défunts, offrant une continuité de conversation.

 La série "Upload" (2020) c'était un futur où la mort n'est pas une fin mais un transfert. Les individus peuvent "s'uploader" ( transférer son corps et sa conscience) dans une après-vie numérique accessible aux vivants via réalité virtuelle. Cette série de science-fiction nous transportait dans une réalité alternative où le concept de mort est flou et malléable.

Les avancées technologiques dépassent la fiction et les exemples de créations mettant en scène nos défunts se multiplient.

En juin dernier, une nouvelle œuvre des Beatles a été créée grâce à l'intelligence artificielle, pour l’utilisation de la voix de John Lennon. Dans son émission "Hôtel du temps", Thierry Ardisson interviewait des personnalités décédées grâce à la technologie. Mais Dalida et Coluche n’ont pas séduit, l’émission s’est arrêtée après deux épisodes.

Cette possibilité s’étend au grand public : en Corée, grâce à  la réalité virtuelle, une mère endeuillée a eu l’occasion de dire adieu à sa fille décédée grâce à la reproduction de sa présence sous la forme d’un avatar numérique. Au Japon, l'innovation technologique permet de "dîner" avec un proche décédé grâce à la réalité augmentée. Ces rappels numériques vivants dépassent la simple mémoire pour proposer des interactions nouvelles.

Tous ces "progrès" posent des dilemmes éthiques , des questions relatives au consentement, à la véracité et à la finitude de la vie.

L'aspect commercial de la douleur : La mort est une expérience universelle, et le désir de se reconnecter, même de manière artificielle, avec un être cher disparu est irrésistible. Si certaines entreprises opèrent avec compassion et empathie, d'autres pourraient voir une opportunité lucrative d'exploiter le chagrin des individus. Fournir un service précieux ou profiter de la vulnérabilité des personnes endeuillées ?

Dilemmes éthiques & question fondamentale : quel impact ces technologies ont-elles sur la santé mentale des vivants et sur le processus naturel de deuil ?

Le deuil,  choc, déni, colère, résignation et acceptation, est un parcours émotionnel nécessaire pour guider l'individu à travers la douleur de la perte et vers la guérison. Les interactions artificielles peuvent entraver cette progression, avec un lien de dépendance où le survivant s'accroche à une représentation numérique & n'accepte pas  la réalité de la mort.

Cette "renaissance numérique" peut brouiller la réalité et le souvenir.

Des psychologues mettent en garde contre les risques de dépendance à ces outils qui retarderait la résolution du deuil ou la ferait régresser.

L'hyperattachement à une version numérisée d'un être cher pourrait isoler, conduire à une détresse prolongée ou une incapacité à vivre dans le présent.

Le survivant pourrait rester bloqué dans une phase particulière du deuil :  le déni.

Cette stagnation aurait des effets sur sa santé mentale, empêchant la personne de vivre sa vie, d'établir de nouvelles relations ou de se souvenir de la personne décédée avec sérénité et acceptation.

Les descendants pourraient être submergés par des souvenirs et des interactions numériques avec des ancêtres qu'ils n'ont pas connus. 

La technologie offre des possibilités de consolation, mais remplacera-t-elle les mécanismes naturels et nécessaires de guérison : le temps et l'aide humaine.

Demain l'intelligence artificielle et les technologies numériques offriront des moyens innovants de se souvenir et d'honorer nos morts .

La cryogénisatioon (déjà plus de 500 cryogénisés aux USA et plus de 1000 sur une liste d'attente)  ouvre des perspectives effrayantes pour certains , extraordinaires pour d'autres .

 

English : 

Yesterday, the memories of the deceased were photos, audio or video recordings, and objects.

Today, companies innovate.

Forever Voice recreates voices from voice recordings of the deceased, & enables post-mortem conversations.

Project Elysium uses virtual reality for digital encounters with departed loved ones.

HereAfter AI provides an exchange experience with chatbots powered by memories and stories of the deceased, providing conversational continuity.

  The "Upload" series (2020) was a future where death is not an end but a transfer. Individuals can "upload" (transfer their body and consciousness) into a digital afterlife accessible to the living via virtual reality. This sci-fi series transported us to an alternate reality where the concept of death is fuzzy and malleable.

Technological advances go beyond fiction and examples of creations featuring our deceased are multiplying.

Last June, a new work by the Beatles was created thanks to artificial intelligence, for the use of the voice of John Lennon. In his program "Hôtel du temps", Thierry Ardisson interviewed personalities who died thanks to technology. But Dalida and Coluche did not seduce, the show stopped after two episodes.

This possibility extends to the general public: in Korea, thanks to virtual reality, a bereaved mother had the opportunity to say goodbye to her deceased daughter thanks to the reproduction of her presence in the form of a digital avatar. In Japan, technological innovation makes it possible to "dinner" with a deceased loved one thanks to augmented reality. These living digital reminders go beyond simple memory to offer new interactions.

All of this "progress" poses ethical dilemmas, questions about consent, truthfulness, and the finitude of life.

The Business Side of Pain: Death is a universal experience, and the desire to reconnect, even artificially, with a departed loved one is irresistible. While some companies operate with compassion and empathy, others could see a lucrative opportunity to harness the grief of individuals. Providing a valuable service or taking advantage of the vulnerability of the bereaved?

Ethical dilemmas & fundamental question: what impact do these technologies have on the mental health of the living and on the natural process of mourning?
Grief, shock, denial, anger, resignation and acceptance, is an emotional journey necessary to guide the individual through the pain of loss and towards healing. Artificial interactions can hinder this progression, with a dependency where the survivor clings to a digital representation & does not accept the reality of death.

This "digital renaissance" can blur reality and memory.

Psychologists warn against the risks of addiction to these tools which would delay the resolution of mourning or cause it to regress.

Hyperattachment to a digitized version of a loved one could lead to isolation, prolonged distress, or an inability to live in the present.

The survivor may remain stuck in a particular phase of grief: denial.

This stagnation would have effects on their mental health, preventing the person from living their life, establishing new relationships or remembering the deceased person with serenity and acceptance.

Descendants may be overwhelmed with memories and digital interactions with ancestors they did not know.

Technology offers possibilities of consolation, but will it replace the natural and necessary mechanisms of healing: time and human help.

Tomorrow artificial intelligence and digital technologies will offer innovative ways to remember and honor our dead.

Cryogenics (already more than 500 cryogenic patients in the USA and more than 1000 on a waiting list) opens up frightening prospects for some, extraordinary for others.

 

 

 

 

 

 

 

sources : Challenges , NHM / Cryo

photo : D.R.