Déclaration de l'ANC-International sur la clôture du processus de Minsk de l'OSCE
Le Conseil ministériel de l'OSCE a adopté aujourd'hui, par procédure tacite, la décision de fermer les structures de Minsk de l'OSCE et leurs ressources financières. Cette décision fait suite à l'appel conjoint des ministres des Affaires étrangères arménien et azerbaïdjanais, daté du 8 août 2025 et diffusé le 11 août.
Cet « appel conjoint » n'était pas le fruit du libre arbitre. Il s'agissait de l'une des conditions préalables posées par l'Azerbaïdjan à la signature du prétendu « Accord de paix », finalisé en mars 2025 et rendu public le 11 août, mais toujours non signé en raison des exigences croissantes de l'Azerbaïdjan, notamment celle de contraindre l'Arménie à modifier sa Constitution. L'Arménie a accepté de lancer cet « appel conjoint » sous la menace et l'usage de la force, ce qui en fait un instrument invalide au regard du droit international.
La politique d'apaisement du gouvernement arménien envers l'Azerbaïdjan, motivée avant tout par sa volonté de s'accrocher au pouvoir, ne sert pas les intérêts de l'État et de la nation arméniens et porte gravement atteinte au droit à l'autodétermination du peuple du Haut-Karabakh. En 2021, il est arrivé au pouvoir en promettant une voie différente, présentant à l'Assemblée nationale un programme qui promettait l'inverse de celui qu'il applique aujourd'hui.
En approuvant l'« appel conjoint » entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, l'OSCE légitime le recours à la force comme moyen de règlement des différends. Cette décision fait suite au nettoyage ethnique du Haut-Karabakh par l'Azerbaïdjan en septembre-octobre 2023, lorsque 120 000 Arméniens ont été expulsés de leur territoire ancestral par le siège, le blocus et les attaques militaires contre les civils. Ces actes, largement documentés et corroborés, constituent des crimes au regard du droit international.
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