Outre l'abolition de la peine de mort en France, pour laquelle il est admiré, R. Badinter a malheureusement à son actif sa lutte acharnée contre la reconnaissance par la France du génocide arménien, puis contre "la loi de pénalisation de la négation outrancière des génocides reconnus par la loi" – par laquelle la Turquie s'est sentie visée alors qu'elle n'était pas nommée…
L'engagement de Badinter contre ces deux lois votées par la représentation nationale (députés et sénateurs) découlait non de préoccupations juridiques péniblement bricolées mais de ses choix en termes d'amitiés turques : plutôt que de soutenir les démocrates persécutés par le régime d'Erdoğan, il a mis sa réputation et ses contacts au service des négationnistes d'Ankara, c'est-à-dire d'une puissance étrangère qui célèbre Talaat Pacha , dit "le Hitler turc", lequel a un mausolée, des lycées et des boulevards à son nom.
En effet, en tant qu'ancien président du Conseil constitutionnel , il a bataillé, avec l'appui de Jean-Louis Debré, Jean-Claude Colliard (président de l'université Paris 1) et, selon ce dernier, du Prof. Dominique Rousseau, également de Paris 1
où Badinter avait aussi été professeur, et il a obtenu l'invalidation de ladite loi de pénalisation (l'équivalent pour d'autres génocides de ce qu'est la loi Gayssot pour la Shoah) par le Conseil constitutionnel en février 2012. Les médias turcs ont raconté comment Erdoğan lui avait fait passer sa demande d'intervention par le recteur de l'Université francophone de Galatasaray . Le recteur, Ethem Tolga, a remercié Badinter – qu'il avait fait docteur honoris causa .. Son ami Colliard de Paris 1 a aussi vanté publiquement leur succès. Ainsi, "grâce à eux", le négationnisme turc est protégé en France. Ne pas s'étonner qu'il fleurisse dans les collèges, et que des professeurs craignent d'aborder un sujet pourtant au programme.
À noter que des spécialistes réputés avaient expliqué, au contraire, que ni la loi de reconnaissance, ni la loi de pénalisation n'étaient anticonstitutionnelles…
M. Badinter aura tout fait pour tordre l’Histoire, les faits, le droit, et même la littérature, détournant un titre de Stefan Zweig, "La Pitié dangereuse", pour complaire à la Turquie génocidaire et négationniste, dont le projet d'anéantissement de l'Arménie continue, comme on l'a vu en 2020 et 2023, par Azerbaïdjan interposé, sans que quiconque lève un cil.
La Panthéonisation de ce grand ami du pouvoir turc n'est-elle pas un affront à Missak Manouchian, qui l'a précédé d'un an ? Manouchian qui a donné sa vie pour la France après que sa famille a été exterminée par la barbarie turque ! D'un cercueil à l'autre, Badinter va-t-il lui faire des excuses ?
Les vivants, quant à eux, peuvent s'informer grâce à ces deux articles éclairants :
https://lemonde.fr/le-monde/article/2012/01/20/genocide-armenien-monsieur-badinter-defendez-la-justice_5984632_4586753.html https://memorial98.org/article-badinter-la-confusion-des-arguments-101586892.html #Badinter #GénocideArménien #négationnisme
sources : B.F. , Artaxias