Les États-Unis prévoient de fournir 145 millions de dollars d'aide à l'Arménie

Les États-Unis ont l'intention de fournir 145 millions de dollars d'aide à l'Arménie, a annoncé Brendan Hanrahan, chef du Bureau des affaires européennes et eurasiennes au Département d'État américain, lors d'une réunion avec le vice-Premier ministre Mher Grigoryan.

« Il s'agit de la première tranche de financement allouée à la mise en œuvre de l'initiative « Route Trump pour la paix et la prospérité internationales », ainsi que des accords connexes conclus le 8 août, visant à soutenir les investissements dans le commerce, les infrastructures, les chaînes d'approvisionnement en minéraux critiques et la sécurité transfrontalière », a déclaré Hanrahan.

Le vice-Premier ministre a hautement apprécié les accords conclus lors des réunions du 8 août à Washington et a exprimé l'espoir que les efforts conjoints renforceraient davantage les relations bilatérales dans le cadre des protocoles d'accord signés entre l'Arménie et les États-Unis.

Les parties ont également discuté des développements régionaux et des opportunités de déblocage des communications, soulignant l’importance de l’initiative « Route Trump pour la paix et la prospérité internationales ».

L'ambassadrice des États-Unis en Arménie, Kristina Kvien, a également assisté à la réunion.

Les amendements relatifs à l'Arménie n'ont pas été adoptés dans le NDAA

Le Conseil arménien d'Amérique (ACA) est profondément déçu que trois amendements essentiels à la loi d'autorisation de la défense nationale pour l'exercice 2026 (NDAA), qui traitaient directement de la sécurité de l'Arménie et cherchaient à établir la responsabilité de l'agression de l'Azerbaïdjan, n'aient pas été adoptés au Congrès.

L'amendement 311 du représentant Gus Bilirakis aurait exigé du Pentagone qu'il certifie la reconnaissance de la souveraineté de l'Arménie par l'Azerbaïdjan ou qu'il fournisse au Congrès un plan de défense pour l'Arménie. L'amendement 1097 du représentant Frank Pallone aurait renforcé l'article 907 de la loi de soutien à la liberté en conditionnant l'aide américaine à l'Azerbaïdjan à la libération des prisonniers de guerre arméniens, au retrait des forces azerbaïdjanaises d'Arménie et à la protection du patrimoine culturel arménien. Au Sénat, l'amendement SA.3333 du sénateur Adam Schiff a reflété ces efforts en renforçant les restrictions à l'aide américaine et en appelant à des mesures diplomatiques et des sanctions plus strictes contre les responsables azerbaïdjanais responsables d'abus.

Aucun de ces amendements n'a été soumis au vote. Les amendements 311 et 1097 ont été rejetés par la présidente de la commission du Règlement de la Chambre, Virginia Foxx (R-NC), tandis que l'amendement SA.3333 a été mis de côté au Sénat. Leur exclusion de la NDAA représente une occasion manquée pour les États-Unis d'aligner leur politique de défense sur les objectifs de dissuasion d'un nouveau conflit et de préservation de la souveraineté de l'Arménie.

L'ACA reste déterminée à travailler avec les membres du Congrès pour garantir que la souveraineté de l'Arménie soit protégée, que l'article 907 soit pleinement appliqué, que les prisonniers de guerre arméniens soient libérés, que les forces azerbaïdjanaises se retirent complètement du territoire arménien souverain et que des garanties exécutoires protègent le patrimoine religieux et culturel de l'Arménie, tout en tenant l'Azerbaïdjan responsable de ses violations continues du droit international et des droits de l'homme.

L'ACA déçue par l'incapacité de l'ambassade américaine à reconnaître correctement le génocide arménien

Le Conseil arménien d'Amérique (ACA) exprime sa profonde déception à l'égard de l'ambassade des États-Unis en Arménie pour ne pas avoir correctement reconnu le génocide arménien dans sa récente déclaration publique concernant une visite au mémorial de Tsitsernakaberd à Erevan.

Dans une publication sur les réseaux sociaux, l'ambassade a déclaré : « Brendan Hanrahan, haut fonctionnaire du Bureau pour l'Europe et l'Eurasie au @StateDept, a visité le mémorial de Tsitsernakaberd pour honorer la mémoire des victimes et déposer des fleurs près de la flamme éternelle. » Nulle part dans le message, l'ambassade n'a directement reconnu les victimes comme celles du génocide arménien.

Tsitsernakaberd n'est pas un lieu de mémoire ordinaire. C'est le mémorial national sacré dédié aux 1,5 million d'Arméniens systématiquement exterminés par le gouvernement turc ottoman lors du génocide arménien de 1915-1923. Omettre cette vérité, surtout dans une communication officielle du gouvernement américain, atténue la portée de la visite et compromet des décennies d'efforts déployés par la communauté arméno-américaine pour obtenir sa reconnaissance. Les États-Unis ont officiellement reconnu le génocide arménien : les deux chambres du Congrès ont adopté à une écrasante majorité des résolutions bipartites en 2019, et il a été reconnu comme tel par les présidents précédents.

Qu'un haut responsable américain dépose des fleurs au mémorial sans reconnaître nommément le génocide est plus qu'une occasion manquée ; c'est un pas en arrière. À l'heure où l'Arménie continue de faire face à des menaces existentielles, la précision du langage et la clarté morale sont essentielles.

Nous appelons l'ambassade des États-Unis à Erevan, le Département d'État et tous les représentants du gouvernement américain à veiller à ce que le génocide arménien soit reconnu clairement et sans équivoque dans chaque déclaration officielle, visite et commémoration. Toute autre mesure risquerait d'encourager le déni, de déformer l'histoire et de déshonorer la mémoire des victimes.

Le Conseil arménien d’Amérique continuera à faire pression pour que la politique américaine soit précise et responsable, et nous soutenons le peuple arménien pour exiger que la vérité sur le génocide ne soit jamais diluée ou effacée.