Un rapport du Département d'État américain condamne les exactions continues de l'Azerbaïdjan contre les Arméniens de souche

Les rapports nationaux 2024 du département d'État américain sur les pratiques en matière de droits de l'homme ont condamné avec force le traitement réservé par l'Azerbaïdjan aux Arméniens de souche, décrivant une série d'abus qui, selon le rapport, ne sont toujours pas traités par les autorités azerbaïdjanaises.

Le rapport cite des témoignages crédibles de détentions arbitraires, de violences physiques et de déni de droits fondamentaux pour les Arméniens détenus en Azerbaïdjan. Fin 2024, au moins 23 prisonniers arméniens – militaires et civils compris – étaient toujours détenus après la guerre du Haut-Karabakh de 2020 et l'offensive militaire azerbaïdjanaise de septembre 2023. Des organisations internationales et des défenseurs des droits humains ont recensé des cas de coups, de pressions psychologiques et d'autres formes de mauvais traitements, en violation flagrante du droit international humanitaire.

Le Département d'État souligne également les cas non résolus de dizaines d'Arméniens toujours portés disparus lors d'hostilités passées et récentes. Les familles ont continué à exiger des informations sur leurs proches, mais les autorités azerbaïdjanaises n'ont guère coopéré, voire pas du tout.

Au-delà des abus individuels, le rapport détaille les violations systématiques des droits culturels et religieux des Arméniens. Il recense la destruction, la profanation et la modification d'églises, de cimetières et de monuments arméniens dans les territoires sous contrôle azerbaïdjanais. Couplées à la persistance des discours de haine et de la propagande anti-arménienne dans les déclarations officielles et les médias contrôlés par l'État, ces actions sont décrites comme exacerbant l'hostilité ethnique.

Les conclusions soulignent que le gouvernement azerbaïdjanais n’a pas pris de mesures significatives pour enquêter sur les allégations de torture, de mauvais traitements ou d’homicides illégaux d’Arméniens, et n’a pas demandé de comptes aux responsables.

Les États-Unis et l'Arménie lancent l'exercice militaire conjoint « Eagle Partner 2025 »

L'exercice militaire conjoint arméno-américain Eagle Partner 2025 a débuté aujourd'hui en Arménie dans le cadre des préparatifs de participation aux missions internationales de maintien de la paix. Il se déroulera jusqu'au 20 août.

La cérémonie d'ouverture a été suivie par le premier vice-ministre de la Défense et chef d'état-major général des forces armées, le lieutenant-général Edward Asryan ; l'ambassadrice des États-Unis en Arménie Kristina Kvien ; de hauts responsables militaires ; et des invités.

Selon le ministère de la Défense, les participants comprennent des membres de la brigade de maintien de la paix des forces armées arméniennes, de l'armée américaine en Europe et en Afrique et de la garde nationale du Kansas.

L’exercice se concentre sur la préparation et la réalisation des tâches de maintien de la paix, avec un accent particulier sur les procédures d’évacuation médicale.

« L'objectif de l'exercice est d'améliorer l'interopérabilité des unités participant aux missions internationales de maintien de la paix, d'échanger les meilleures pratiques en matière de commandement et de communications tactiques et d'améliorer l'état de préparation des unités de maintien de la paix arméniennes », a déclaré le ministère de la Défense.

Dans le cadre de l'exercice, entre le 16 juillet et le 7 août, les États-Unis ont transporté 10 unités d'équipement militaire à haute mobilité – dont huit ambulances blindées et deux véhicules de combat blindés – de la base de l'armée américaine à Dülmen, en Allemagne, vers la base militaire arménienne de Zar.

L'exercice Eagle Partner se déroule en Arménie pour la troisième année consécutive.