En 1921, les communistes arméniens, par faiblesse, par conviction idéologique, ou peut-être par les deux à la fois, ont accepté la souveraineté de l’Azerbaïdjan sur le Karabagh et le Nakhitchevan.
Le résultat est là : il ne reste plus un seul Arménien dans ces deux régions autrefois peuplées majoritairement d’Arméniens.
Cette décision, consentie par les communistes arméniens, est devenue un dogme du droit international : celui de « l’intégrité territoriale », au nom duquel l’Azerbaïdjan a procédé au nettoyage ethnique, demeuré impuni.
En 2025, les autorités d’Arménie, par faiblesse, par conviction idéologique, ou sans doute les deux à la fois, s’apprêtent à entrer dans le jeu de l’Azerbaïdjan concernant l’usage de la route de Meghri. À la moindre difficulté dans la gestion de cette route, au moindre désaccord entre l’Arménie et son gestionnaire, l’Azerbaïdjan recevra ainsi un « droit » d’intervention, au nom même de cet usage.
L’Arménie offre à l’Azerbaïdjan un levier juridique et politique au nom duquel il pourra, demain, imposer sa volonté. Bref, le loup est entré dans la bergerie.
A la diaspora de prendre sans trembler le flambeau du combat des Artsakhiotes sans se mêler des affaires intérieures…
Tigrane Yegavian