Comme dans beaucoup de pays, l’opposition en Arménie cultive le « ce sera mieux avec nous »…

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Ancien député d'Artsakh (Haut/Nagorny Karabagh , ndlr) et journaliste, Vahram Atanesyan qualifie d'absurde la déclaration de la FRA (Fédération Révolutionnaire Arménienne, parti d'opposition, ndlr) 

selon laquelle le Premier ministre Pachinyan recourt à la répression à la demande d'Aliev  (pdt d'Azerbaïdjan, ndlr) qui ne veut 

pas voir d'opposition en Arménie.

Et il écrit ; "La FRA tente par tous les moyens de se présenter en faction persécutée , celle qui souffre.

Notre peuple a toujours éprouvé  une certaine sympathie pour des personnes persécutées politiquement

et la FRA tente désormais

de se presenter  sous cette politique.

Mais , il est peu probable que cela change ".

 

Le gouvernement arménien actuel souffre de l'absence d'une  opposition rationnelle.

Imaginons que Pachinyan  démissionne et une coalition de factions incluant la FRA arrive au pouvoir.

Que fera-t-elle ?

Déclarer les accords militaires et diplomatiques établis nuls et non avenus ?

Arrêter les pourparlers avec la Turquie?

Structurer l'armée afin de récupérer l'Artsakh ? La mode actuelle est l'Artsakh :  " nos terres" de l'Arménie

occidentale  est  rendu au second plan.

Un nouveau  Premier ministre désigné prêtant serment sur l'Evangile récitant la prière à Saint Antoine de

Padoue ( le Saint est considéré comme le libérateur des prisonniers) pour les archevêques en détention.

Pour une saine politique arménienne l'Eglise et la FRA doivent quitter leur statut d'institution armée  pour

semer le chaos dans le pays.

La FRA est une institution de 130 ans et actuellement un parti politique qui  a contribué , il y a 107 ans,

à la création d'un Etat arménien  indépendant après 600 ans .

L'Arménie est désormais un Etat démocratique  doté d'une police et d'un organisme de sécurité nationale.

Que la FRA réponde  à la question de savoir comment elle envisage de diriger l'Arménie après son arrivée 

 au pouvoir par des voies démocratiques.

Bercer le peuple de vaines promesses comme la restitution de l'Artsakh ou rendre Istanbul en un lac de

sang peuvent cueillir quelques votes  lors d'une élection mais, c'est sous-estimer le peuple et insulter ses

partisans.

 

Zaven Gudsuz   zaven471@hotmail.com    (ancien élève des collèges mekhitaristes d'Istanbul & de Sèvres)

diplômé d'économie de l'Université de Nantes en France

 

photo de la Une : D.R.

 

 

 

 

 

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