Recep Tayyip Erdogan devant Mustapha Kemal

La Turquie sunnite , l’OTAN , Israel, l’Iran chiite, la Palestine…

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 La frontière entre l'Iran & la Turquie, fixée en 1639 par le traité de Qasr-e Shirin, est citée comme la plus ancienne frontière en vigueur au Moyen-Orient .C'est un découpage territorial stabilisé, mais une rivalité civilisationnelle entre l’univers chiite safavide et l’empire sunnite ottoman.

En 1980, la Turquie vivait sous la crainte de l’exportation du modèle iranien issu de la révolution de 1979 (un million d’Iraniens séculiers, souvent de gauche, ont trouvé refuge en Turquie).

Mais la consolidation de la frontière n’a jamais été remise en question. L’Iran a contenu sa propre population kurde et n’a pas encouragé le séparatisme en Turquie.

Mais la crainte d’un Iran doté de l’arme nucléaire, historiquement perçu comme un rival, persiste à Ankara.

L’Iran et la Turquie coopèrent par nécessité : ils ont dialogué lors du processus d’Astana sur la Syrie, échangé sur les questions kurdes ou migratoires, sont en désaccord sur l’essentiel, la nature de l’ordre régional. L’Iran projetait une vision révolutionnaire, chiite, avec des réseaux non étatiques (Hezbollah, Houthis, milices chiites irakiennes), tandis que la Turquie est conservatrice, nationale, aspirant à une centralité sunnite réformée. 

A la création d’Israël en 1948, la Turquie est le premier pays musulman à reconnaître l’État hébreu. Dans la guerre froide et la doctrine du containment, les deux pays se retrouvent dans le camp pro-occidental (la ville de Bat-Yam, à 65 km au sud de Jérusalem, abrite une communauté originaire de Turquie). Dans les années 1990, cette coopération s’intensifie sur les plans militaire et stratégique, avec une vision commune d’encerclement des régimes arabes jugés instables. Israël et la communauté juive des États-Unis ont soutenu la Turquie sur  : la non-reconnaissance du génocide arménien, manœuvres militaires conjointes, gestion des ressources hydriques, ..

Mais Recep Tayyip Erdogan réoriente la politique étrangère turque : solidarité avec la cause palestinienne.

 Les relations (avec Israel) sont   hostilité rhétorique d’un côté,  liens économiques (gaz, tourisme, commerce) de l’autre…

Erdogan contre Nétanyahou c'est : posture morale, calcul électoral, affirmation civilisationnelle, pour restaurer un prestige ottoman symbolique, …

urces : J.P. D.

https://www.lesclesdumoyenorient.com/Entretien-avec-Samim-Akgonul-L-evolution-des-relations-turco-iraniennes-

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