La Commission des droits de l'homme Tom Lantos a tenu une audience au Congrès cette semaine pour mettre en lumière la détérioration de la situation des droits de l'homme en Turquie sous la présidence de Recep Tayyip Erdoğan. Les législateurs et les témoins ont cité une répression généralisée, la censure et le ciblage des minorités ethniques et religieuses, notamment les Arméniens, les Kurdes, les Alévis et les chrétiens.
Présidée par les représentants Chris Smith (R-NJ) et James McGovern (D-MA), l'audience a porté sur le recours généralisé par Ankara aux lois antiterroristes pour museler la dissidence et criminaliser les activités culturelles des minorités. La Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (USCIRF) a recommandé d'ajouter la Turquie à sa « liste de surveillance spéciale », invoquant des discriminations dans l'emploi public, des saisies de biens et des ingérences dans le culte et la direction des communautés.
Le Dr Michael Rubin, de l'American Enterprise Institute, a accusé la Turquie d'orchestrer l'« éradication progressive » des minorités non sunnites et de manipuler les désignations d'organisations terroristes pour réprimer l'opposition politique. Il a appelé le Congrès à vérifier les renseignements reçus de Turquie et à reconsidérer la désignation du PKK comme organisation terroriste par les États-Unis.
La situation critique de la population arménienne de Turquie a particulièrement retenu l'attention. Alors que des dizaines de milliers d'Arméniens résident encore dans le pays, des témoins ont décrit une répression culturelle persistante, des restrictions à la commémoration du génocide et des discours de haine dans les médias pro-gouvernementaux. Les militants sont souvent poursuivis en vertu de lois antiterroristes vagues, et même les mémoriaux locaux du 24 avril sont surveillés ou interdits. Erdoğan et d'autres responsables ont publiquement qualifié les organisations arméniennes d'« agents étrangers » ou de « terroristes ». Lire la suite…
|