Des sites sensibles, comme le centre d’enrichissement de Fordo, la deuxième installation en importance, ainsi que les mines d’uranium, n’ont pas encore été visés.
Le programme nucléaire iranien a été conçu très dispersé et fortement protégé. Certaines installations sont enfouies profondément sous terre et ont la défense aérienne iranienne.
Mais des rapports suggèrent qu’Israël a peut-être infligé des dégâts importants à certains de ces sites. Mais si l'on se réfère à Danny Citrinowicz, chercheur principal au programme Iran de l’Institut d’études sur la sécurité nationale, pour infliger un coup fatal au programme nucléaire iranien, il faut viser la capacité d’enrichissement et l’uranium déjà enrichi.
Les principales installations nucléaires iraniennes :
1. Installation d’enrichissement près de Natanz
Ce site est le principal centre du programme nucléaire. Il peut accueillir jusqu’à 50 000 centrifugeuses. L’uranium y est enrichi à la fois en surface et à environ 8 mètres de profondeur – avec des opérations secrètes jusqu’à 100 mètres sous terre.
Israël a attaqué le site et l’armée a confirmé que les dégâts étaient significatifs. Lors de l’attaque, les centrifugeuses étaient en fonctionnement, ce qui a accru l’efficacité de la frappe.
2. Centre d’enrichissement de Fordo
deuxième installation en importance et en taille . 3 000 centrifugeuses et se consacre à l’enrichissement d’uranium. Israël ne l’aurait pas encore attaquée au cours des trois derniers jours.
Le site est creusé dans une montagne, enfoui entre 60 et 90 mètres sous terre, très difficile à atteindre. L’Iran y aurait fortement accru l’enrichissement d’uranium.
3. Site nucléaire d’Ispahan (prononcer Isphahan)
echerche pour le programme nucléaire, activités de traitement de l’uranium et production de composants nécessaires. Des milliers de scientifiques y travaillent, et la Chine y a mené des activités nucléaires ;frappes israéliennes autour du site en 24 heures.
4. Centre nucléaire de Téhéran (prononcer Tehran)
centre de recherche et développement du programme nucléaire, & quartier général du projet nucléaire.
dizaines de cibles frappées à Téhéran et probablement visé par l’aviation israélienne.
5. Réacteur nucléaire d’Arak
installation de production d’eau lourde – pour refroidir les réacteurs nucléaires – & produire des sous-produits utilisables dans des armes nucléaires.
à 250 kilomètres de Téhéran, construit en 2004 et pérationnel depuis 2014. Israël a frappé la zone ces dernières 24 heures.
6. Centre nucléaire de Karaj
centre de recherche, mais selon des rapports, l’Iran y aurait produit des centrifugeuses, près de Téhéran. Plusieurs frappes israéliennes signalées, et des colonnes de fumée ont observées.
7. Mines d’uranium de Saghand et Gachin
fournissant l’uranium brut utilisé dans le programme nucléaire, avant son traitement et enrichissement dans d’autres installations.
8. Site nucléaire d’Ardakan
traitement de l’uranium destiné à une bombe, capacité de production d’environ 50 tonnes d’uranium par an , à 250 kilomètres au sud-ouest de Téhéran.
9. Base militaire de Parchin
Des sources fiables : frappe récente dans la région de Parchin, mais on ignore si l’installation elle-même a été endommagée.
10. Réacteur civil de Bouchehr
seul réacteur civil iranien : produire de l’électricité. Situé au sud-ouest du pays, il n’aurait pas été visé, selon les rapports. En revanche, le port stratégique de Bouchehr aurait été frappé par Israël.
Pour l’heure, rien ne permet d’affirmer, comme l’a suggéré le président Donald Trump, « qu’il ne reste plus de programme nucléaire ». Mais il a sans doute été sérieusement amputé et la guerre n'est pas terminé : "Nous sommes au début du commencement" a confié le chef du conseil de sécurité nationaleélien, Tzachi Hanegbi,
sources : B.F., https://israj.media-j.com/article/15570/etat-des-lieux-du-programme-nucleaire-iranien
photo : D.R.