Pour l'Empire ottoman ce sont les représentants du sultan Mehmet VI.
Pour les Arméniens ce sont les représentants de la 1ère République d'Arménie .
Le traité de Sèvres est signé entre l’Empire ottoman et ses ennemis de la Première Guerre mondiale le 10 août 1920 au 1er étage du Musée de la Céramique à Sèvres en France. L’Entente, victorieuse, impose ses conditions et signe le démembrement de l’Empire ottoman qui perd les quatre cinquièmes de son territoire.
Fin 1918, les troupes alliées occupent Constantinople, la capitale de l’Empire, ainsi que de nombreux territoires ottomans : les forces britanniques contrôlent la Mésopotamie (Irak) et une bonne partie de la Syrie, la France occupe la Cilicie, les Italiens le sud-ouest de l’Anatolie et l’armée grecque se déploie en Thrace orientale et à Smyrne. L’avenir de la région est entre les mains des puissances occidentales. Après plusieurs rencontres et conférences, les Alliés s’entendent sur les conditions de paix avec l’Empire à la conférence de San Remo, en Italie, en avril 1920. Un traité de paix est signé à Sèvres, en France, par le Sultan Mehmet VI (1861-1926), dernier sultan ottoman, qui choisit de coopérer avec les Alliés.
Les Ottomans conservent Constantinople et le nord de l’Anatolie.
La France jouit d’un contrôle financier et administratif en Cilicie et l’Italie dans la région d’Adalia, dans le sud-ouest de la Turquie. Comme convenu à San Remo, les provinces arabes de l’Empire sont placées sous tutelle britannique en Palestine et en Irak, ou française en Syrie. La Grèce obtient, pour sa part, la Thrace orientale et la région de Smyrne mais a une clause particulière : elle est placée pendant cinq ans sous administration grecque et sous souveraineté ottomane :les populations, grecques et turques, devront choisir, par référendum, leur pays de rattachement.
Les Arméniens revendiquent une grande Arménie allant de la mer Noire à la mer Méditerranée et du Caucase à la Cilicie. Le traité de Sèvres prévoit finalement la formation d’un Etat indépendant plus restreint, comprenant les terres arméniennes russes et le Nord-Est de l’Anatolie. Un Kurdistan indépendant avec la constitution d’un territoire autonome, compris dans la zone ottomane, au sud-ouest de l’Anatolie, comprenant 20 % des régions peuplées par les Kurdes. Son indépendance devra être considérée ultérieurement par la Société des Nations (SDN)
Les détroits du Bosphore et des Dardanelles doivent être démilitarisés, neutralisés et gérés par une Commission internationale des détroits où sont représentés la Grande-Bretagne, la France, l’Italie, le Japon, la Grèce, la Roumanie, la Bulgarie et la Turquie. Leurs accès seront libres en cas de guerre comme en cas de paix et sont contrôlés.
Les capitulations sont élargies à tous les vainqueurs. Les finances et l’administration turques sont sous contrôle anglo-franco-italien. Les droits des minorités sont protégés. La Turquie est sommée de livrer sa flotte, de réduire son armée à 15 000 hommes et 35 000 gendarmes.
Le sultan Mehmet VI se résigne, après deux mois de discussion, à signer le traité de Sèvres… …
la semaine prochaine : (2) : "Qui a refusé le Traité de Sèvres ?"
sources : Les Clés du Moyen Orient ,wikipedia…
photo : pixabay