Cinéaste incontournable du paysage contemporain et désormais habitué de la Croisette, Wes Anderson signe son grand retour au Festival de Cannes avec The Phoenician Scheme, en Compétition officielle. Il s’agit de sa quatrième participation à ce prestigieux rendez-vous, après Moonrise Kingdom (film d’ouverture en 2012), The French Dispatch (2021) et Asteroid City (2023). Cette nouvelle fresque stylisée nous plonge une fois encore dans les années 1950, époque fétiche du réalisateur américain.
Avec son esthétique reconnaissable entre mille, Anderson met cette fois en scène un tandem aussi improbable que captivant : Benicio del Toro, dans le rôle de Zsa-Zsa Korda, un milliardaire fantasque visé par de mystérieuses tentatives d’assassinat, et Mia Threapleton, révélée récemment dans Le Jeu de la Reine, qui interprète Liesl, sa fille devenue religieuse. Séparés depuis six ans, père et fille se retrouvent pour un projet des plus ambitieux : former la jeune femme à prendre la relève dans un vaste projet d’exploitation territoriale, aux confins d’un continent fictif.
Ce pitch délirant s’inspire, selon le réalisateur lui-même, de grandes figures de l’après-guerre :
« Le point de départ était d’essayer d’inventer quelque chose sur l’un de ces magnats européens des années 1950, comme Onassis ou Niárchos », confie Wes Anderson.
The Phoenician Scheme poursuit également la quête thématique de la filiation, chère au cinéaste. De La Famille Tenenbaum à À bord du Darjeeling Limited, en passant par La Vie aquatique, Wes Anderson explore inlassablement les liens familiaux sous un prisme poétique, souvent burlesque, toujours tendre.
Autour du duo central, le cinéaste convoque une constellation de visages familiers : Scarlett Johansson, Tom Hanks, Jeffrey Wright, Mathieu Amalric, Bryan Cranston, Benedict Cumberbatch — autant d’acteurs qui peuplent régulièrement son univers visuel singulier. À ces noms s’ajoutent de nouvelles recrues, comme Michael Cera, qui vient enrichir la galerie de personnages fantasques dont Anderson a le secret.
Charlotte Gainsbourg et Bill Muray
Le scénario, cosigné pour la cinquième fois avec Roman Coppola, promet une nouvelle aventure aux dialogues ciselés, à la mise en scène géométrique et à la bande-son soigneusement choisie — autant d’éléments qui ont érigé Wes Anderson en auteur culte, aussi aimé du grand public que célébré par la critique.
Dossier de presse The Phoenician Scheme
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