Hamit Bozarslan :
L’« egocratie » trumpienne est imprévisible mais les Kurdes syriens savent que leur destin dépend de la protection des Etats-Unis, qui les ont en partie trahis en 2018-2019. Washington sert d’intermédiaire entre la Turquie et ses « proxys » [troupes auxilaires] syriens et kurdes, & entre ces derniers et le nouveau pouvoir syrien. Washington est avec Paris, dans le rapprochement entre les Kurdes d’Irak et de Syrie.
Les leaders hésitent entre malaise et espoir : malaise, car les mouvements kurdes sont propalestiniens. L’espoir, car Israël, ne veut ni d’une extension de la zone d’influence turque , ni d’une Syrie forte : il soutient les minorités druze, kurde et sans doute alaouite.
L’établissement, en 2005, d’une région fédérale au Kurdistan irakien et, dans les années 2010, d’une zone autonome, en Syrie, dépassant les régions kurdes a décloisonné le Kurdistan. Mais à cause des frontières, la classe politique kurde est fragmentée. La Turquie et l’Iran exercent une pression extrême sur le Kurdistan irakien, et la Turquie essaye d'étouffer l’autonomie kurde en Syrie….
sources : Le Monde , JP D.