AVC Volontourisme: Découverte du sud et satisfaction

Alexandrette

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Petit territoire donnant sur la Méditerranée, à la frontière de la Syrie et de la Turquie, le sandjak (la province) d’Alexandrette s’étend sur 5 570 km2. Espace de carrefour, il constitue le débouché naturel de la Syrie du Nord (d’Alep et de la Djezireh) et de l’Irak vers la Méditerranée.

Composé de deux villes principales, la cité d’Antioche, qui abritait le patriarcat d’Orient, et le port d’Alexandrette, cette entité territoriale née par décision des autorités mandataires françaises sur les décombres de l’Empire ottoman, a été cédée par la France à la Turquie en 1939, malgré les aspirations de la Syrie, à laquelle il appartenait depuis la fin de la Première Guerre mondiale. Il porte aujourd’hui le nom turc d’Hatay. Dans quelles circonstances s’est fait le rattachement contesté de cette province à la Turquie ?

Un territoire composite et stratégique

territoire composite, qui n’était pas unifié sur le plan géographique ni sur le plan ethnographique dans l’Empire ottoman.

Son unification commence e  1867, lorsque l’armée ottomane est envoyée pour pacifier et sédentariser les tribus turkmènes qui sont dans la région.

plusieurs villes sont fondées, chefs-lieux de caza (sous-division administrative du sandjak) destinées à regrouper les tribus sédentarisées de la plaine de l’Amouk.

Des tribus arabes sont forcées d’aller s’installer dans la région d’Antioche.

La population qui habitait ce territoire était composite : les chefs de tribus turkmènes se muent progressivement en grands propriétaires terriens, employant sur leurs domaines une main d’œuvre composée de paysans alaouites.

Les chefs de tribus jouissaient dans l’Empire ottoman de la fin du XIXe siècle d’une certaine liberté d’action à l’égard du sultan. Outre les tribus de race turque et arabe, des minorités importantes cohabitaient dans cet espace au début du XXe siècle.

La minorité tcherkesse, composée d’environ 1000 personnes, disposait de terrains dans les environs de Reyhanié, et était surtout spécialisée dans l’agriculture et l’élevage.

Sous le mandat, ils entretenaient de bonnes relations avec l’administration mandataire et s’engageaient souvent dans la gendarmerie mobile, avec laquelle ils participaient à la répression des bandes armées. Les Arméniens enfin, dont une partie avait participé à l’occupation du sandjak à la fin de la Première Guerre mondiale, et dont les rangs s’étaient vus grossis des Arméniens émigrés de Cilicie après sa cession en 1921. Leur installation à Antioche avait été encouragée par certaines autorités religieuses, désireuses de créer un noyau catholique dans le sandjak.

la province d’Alexandrette présentait un intérêt stratégique certain : elle était une voie de passage entre la Turquie et la péninsule arabique, et  un carrefour majeur de communication  depuis la construction du Bagdadbahn. Alexandrette se trouvait, précisément, au départ de plusieurs voies 

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