Malgré les efforts déployés par les puissances victorieuses
de la Première Guerre mondiale, le traité de Sèvres est
le seul imposé aux Etats vaincus à n'avoir pas été ratifié.
Et la raison en est, pour les Turcs, l'opposition aux
conditions du traité par le mouvement kémaliste.
Acceptant seulement le détachement des provinces
arabes de l'Empire ottoman , les Turcs prennent part à une
nouvelle conférence à Lausanne qui aboutit à la signature
d'un nouveau traité dit "de Lausanne", le 24 juillet 1923.
Le traité de Lausanne sacrifie l'Indépendance de l'Arménie
dont les dirigeants communistes avaient déjà cédé une
partie du territoire à Moustafa Kémal (dit Atatürk, ndlr).
Dans la mémoire arménienne la colère est très vive
encore aujourd'hui après le génocide subi et la perte d'un
territoire habité depuis des siècles.
Pour les Arméniens comme pour les Kurdes , Lausanne rappelle
un traumatisme. Ils éprouvent une amertume à l'égard
des puissances européennes dont la duplicité politique est
constante , quitte à trahir leurs engagements.
L'obsession de l'Occident à contrer les bolchéviques
l'a porté à créer un Etat tampon en l'occurrence l'Armé-
nie de 1920.
Les kémalistes qui avaient leurré les Bolchéviques ont su
préserver une relative souveraineté à leur pays et exclure
l'Arménie, devenue communiste , des pays prenant
part aux transactions diplomatiques.
Zaven Gudsuz zaven471@hotmail.com (ancien élève des collèges mekhitaristes d'Istanbul puis de Sèvres)
diplômé d'économie de l'Université de Nantes en France
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On estime la valeur des biens spoliés aux Arméniens de Turquie à plus de 100 milliards de dollars courants sur la période 1915-1923. À rattacher à ce processus, le massacre des Assyriens..
