Avant le génocide des Arméniens , le génocide des Vendéens

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Un film de Marie-Dominique Massal, "Arménie,Terre de 

culture et d'émotion "était projeté le 21 février dernier

à Pouzauges, commune de Vendée où existe une

association franco-arménienne.

Dans leur histoire, la Vendée et l'Arménie ont vécu des

périodes cruciales similaires. La Vendée en 1793-94 et

l'Arménie en 1915.

Michel Onfray écrit a ce sujet dans son livre Décadence :

"Le 1er aout 1793, la Convention décide la destruction de la Vendée.

(le1er decembre 1914 l'Empire ottoman decide l'anéantissement des Arméniens  

Durant la Messe de minuit de Noel 1793, quatre cents

personnes  sont massacrées dans l'église de Pouzauges.

(La meme année une église arménienne était incendiée à Boursa, suite à une histoire  répandue d'une oreille à l'autre concernant la secheresse, "La raison de

cette sécheresse est que nos prières-musulmanes-ne sont pas exaucées car les

Arméniens possèdent une église dans notre ville! Dieu nous punit.".(*) Depuis, la

liste des églises arméniennes brûlées s'allonge et de nos jours, la barbarie est

perpétuée en Artsagh. Note du rédacteur).

Jean Tulard, l'historien consideré comme l'un des meilleurs specialiste de l'époque napoléonienne parle du "génocide de la population vendéenne".

La loi du 1er aout 1793 décide de la déportation des femmes, enfants et 

viellards et de la saisie des biens.

La Convention decide utiliser de nouvelles armes sur lesquelles travaillent des

scientifiques : des mines et l'empoisonement à grande echelle.Le général en 

chef Turreau est chargé de la mission.(Un medecin turc, Tevfik Sukru Aras 

plus tard ministre des Affaires Etrangères sous le régne d'Ataturk était chargé

de la même mission de 1910 a 1915 Note du rédacteur).

Ce fut en Vendée,dans les annees 1790 "

Les annees 1910 ont connu les memes attrocités  dans l'Empire ottoman afin

d'épurer le pays d'éléments chrétiens et specialement armeniens.

 

(*) Raif Kaplanoglu: Bursa Kiliseleri

      Kamil Kepecioglu :Bursa kutugu.(Archives de la municipalite de Bursa)

Zaven Gudsuz zaven471@hotmail.com (ancien élève des collèges mekitaristes d'istanbul & de Sèvres)

diplômé d'économie de l'Unisversité de Nantes en France

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Entre 1793 et 1796, de 100 000 à 200 000 Vendéens ont été massacrés par les troupes républicaines dans un contexte d'insurrection contre-révolutionnaire. 

Un génocide a-t-il été perpétré en France durant la Révolution ? Entre 1793 et 1796, jusqu’à 200 000 Vendéens ont été massacrés par les troupes républicaines, avec une telle folie meurtrière, que certains parlent encore aujourd’hui de “génocide vendéen”. Sur I-Télé, Luc Ferry, ancien ministre de l'Education nationale, affirmait en 2015 que “la guerre de Vendée, ça n’a pas été beau, c’est le premier grand génocide dans l’histoire de l’Europe…”  "

Retour sur les événements. Mars 1793, la Révolution connaît de nombreux troubles. Après l’exécution de Louis XVI, la France est entourée par une coalition de monarchies européennes qui menacent d'envahir le territoire. Pour protéger les frontières, la jeune république vote la levée de 300 000 hommes. Dans certaines zones de l’ouest de la France, on vivait déjà mal le centralisme républicain et l’encadrement de la pratique religieuse… Cette conscription forcée, c’est la goutte d’eau, de nombreuses révoltes spontanées éclatent.

 

Le 19 mars 1793, les troupes républicaines envoyées sur place pour ramener l'ordre, sont battues par une foule de paysans révoltés à la bataille de Pont-Charrault. À la Convention, c’est l’effroi. Le groupe des Montagnards profite de cette défaite pour blâmer les Girondins. Les Montagnards veulent aller plus loin dans la Révolution et dramatisent la situation en prononçant le mot “guerre”. Mais cette guerre a des contours bien flous…

“À partir du moment où on dit “guerre”, on va constituer la Vendée, on ne sait pas ce que c’est, ça désigne initialement le département, explique Jean-Clément Martin. Ca va être étendu sans qu’on sache pourquoi exactement à la Loire atlantique, au Maine-et-Loire au sud, au nord des Deux-Sèvres, sans qu’il n’y ait jamais de délimitation possible.” C’est l’escalade. Du côté républicain, les généraux Girondins, Montagnards et Sans-culottes sont dans une lutte de pouvoir entre eux, et la faction qui ramènera l’ordre en Vendée, gagnera le pouvoir à Paris.

Des factions rivales dans le camp républicain

Cette rivalité entraîne une surenchère de violence sur le terrain, conduite par des soldats mal préparés et indisciplinés. En face, les Vendéens demandent à des militaires nobles de prendre la tête de la révolte, parmi eux, le jeune général Charette. Pendant plusieurs mois, c’est une guerre civile sanglante, avec de grandes batailles dans les plaines et dans les bocages. La Convention charge le redouté général Turreau d’écraser la révolte, avec ses “colonnes infernales”, qui mènent une politique de la terre brûlée.

On massacre à l’arme blanche, on fusille, on viole, on incendie. À Nantes, des milliers de civils sont noyés dans la Loire. À Angers, un chirurgien sans-culotte procède même au tannage de peaux prélevées sur une trentaine de cadavres de Vendéens. Un acte cependant isolé, qui sera condamné par les autorités républicaines. Loin de décourager les généraux vendéens, cette répression terrible ne fait que renforcer leur détermination jusqu’à leur défaite finale Les derniers chefs, dont Charette, sont finalement arrêtés et exécutés en 1796, et la révolte s’éteint.

Selon les estimations, entre 100 000 et 200 000 Vendéens, dont beaucoup de civils, ont été massacrés durant cette période. En 1985, un jeune étudiant en histoire, Reynald Secher, publie une thèse affirmant que le massacre des Vendéens aurait été un génocide. 

Un défaut de la chaîne de commandement

Le terme génocide, forgé après la Seconde Guerre mondiale pour juger les crimes du nazisme, désigne tout “crime contre l'humanité tendant à la destruction totale ou partielle d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux”. 

Il y a eu  un défaut de la chaîne de commandement, avec des généraux en rivalité entre eux, incapables de canaliser la brutalité de leurs hommes, dont beaucoup n’étaient même pas des soldats de métier.

Reynald Secher, l’historien à l’origine de cette idée, défend également l’idée d’un mémoricide, c’est-à-dire qu’on aurait volontairement gommé ces événements de notre histoire…" Depuis 1989,  Philippe de Villiers met en scène le “martyr” des Vendéens, dans un spectacle vivant, au Puy du Fou. Le parc a attiré en 2022 2,3 millions de visiteurs.

source : France Culture

 

 

 

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