C’était en Turquie un 19 janvier : « il faut tuer Hrant Dink »

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Aujourd'hui il y a 16 ans, le 19 janvier 2007, le journaliste arménien Hrant

Dink était assassiné à Istanbul.

Le parti politique HDP  (gauche et pro-kurde) dont l'Arménien Garo Paylan est

député a présenté à l'Assemlèe Nationale turque une proposition de loi afin

d'enquéter sur les responsables de l'assassinat et elle a été rejetée par les

votes d'AKP ((parti d'Erdogan) et celui de MHP (le bras politique des Loups

Gris),

Garo Paylan a declaré ;

" Hrant Dink a lutté pour la coexistence des peuples de Turquie toute sa vie et a été assassiné par l'Etat profond et après 16 ans ceux qui ont

ordonné :" tuez Hrant "n'ont pas été jugés,

Hrant relatait l'histoire et la douleur du peuple arménien dans un langage

pacifique,

Le 6 février 2006. son journal Agos a rapporté l'allégation selon laquelle

Sabiha Gokcen, fille adoptive d'Atatürk, femme pilote qui a bombardé Dersim,

la région du théâtre de l'une des plus importantes révoltes kurdes du XXe

siècle, était arménienne.

Dans le passé, une personne sur cinq était arménienne dans l'Empire ottoman qui a engendré des milliers d'orphelins et Sabiha Gokcen était du nombre,

Suite à la publication, l'état-major général a ciblé Hrant Dink pour avoir

 menacé l'unité nationale:

Et c'était son arrêt de mort,

 

Zaven Gudsuz   zaven471@hotmail.com  (ancien élève des collèges mekhitaristes d'Istanbul & de Sèvres)

diplômé d'économie de l'Université de Nantes en France

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Pressemitteilung

Am 19. Januar 2007, wurde Hrant Dink vor der Redaktion der türkisch-armenischen Wochenzeitung "Agos" erschossen. Die Kugel, die ihn erwischt haben, hatten ein Ziel – ein freidenkender Mensch zu töten, der sich nicht gescheut hatte, die Wahrheit zu sprechen.

 

Im letzten Artikel vor seinem Tod schrieb Hrant Dink über die Angst und Sorgen, die ihm überall folgten: "Diejenigen, die mich isolieren, die mich schwach und schutzlos machen wollen, haben es geschafft. Ich bin wie eine Taube. Mein Kopf dreht sich wie ihrer ständig hin und her. Allzeit wachsam und zum Abwenden bereit." Dieses Empfinden beruhte auf der Angst des Schriftstellers, die ihm durch unzählige Drohungen eingejagt wurde.    

Hrant Dink war mehr als ein Journalist. Er war ein Mensch, der sich für Demokratie und Menschenrechte einsetzt. Er glaubte an den Frieden und die Aussöhnung zwischen den historisch belasteten Armeniern und Türken. Er war zudem einer der wenigen Autoren in der Türkei, die sich getraut haben das Verbrechen an den Armeniern im Osmanischen Reich mit ihrem wahren Namen – als ein Genozid – zu nennen. 

Für seine mutigen Ansichten musste Hrant Dink mit seinem Leben zahlen. Sein Leben und sein Werk haben eine wichtige Spur hinterlassen: Der Kampf für den Frieden.

 

ZAD Vorstand

 

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Hrant Dink a été le fondateur, le directeur de publication et le chroniqueur en chef de l'hebdomadaire Agos, un journal édité à Istanbul en arménien et en turc. Il a également écrit pour les journaux nationaux Zaman et Birgün.

Né à Malatya le  d'une famille modeste, Dink arrive à Istanbul à l'âge de 7 ans où il passe son enfance dans des orphelinats. Toute sa scolarité a lieu dans les écoles arméniennes et il est diplômé du lycée Surp Haç à Üsküdar. Il est diplômé en zoologie de l'université d'Istanbul et poursuit des études de philosophie dans la même université. En 1977, il épouse Rakel Dink, qui a grandi également en orphelinat et avec laquelle il aura deux filles (Delal et Séra) et un fils (Arat).

En 1996, il fonda Agos et devient peu à peu le chef d'opinion de la communauté arménienne de Turquie.

En , Dink, défendu par l'avocate et écrivaine Fethiye Çetin, est condamné à six mois de prison avec sursis pour un article affirmant que les Arméniens devaient se libérer de l'« obsession turque » par une périphrase évoquant « le sang s'écoulant de la noble veine reliant les Arméniens à l'Arménie se substituera à celui empoisonné par l'« élément turc » ». Il défendait, dans une série de huit articles publiés dans Agos, la thèse que l'identité arménienne devait se reconstruire autour de la question de survie du jeune État arménien et non uniquement sur l'exigence de la reconnaissance du génocide par la Turquie. Une partie de la presse avait alors interprété cette phrase sortie de son contexte comme une déclaration raciste ce qui l'avait profondément choqué, lui qui défendait avec acharnement le « vivre ensemble ».

Le tribunal, contre l'avis d'une commission d'experts, avait estimé que ces propos allaient à l'encontre de l'article 301 du Code pénal turc révisé qui sanctionne le « dénigrement de l'identité nationale turque » et rend ainsi possibles les poursuites d'auteurs ou d'universitaires pour insulte à l'identité turque. Dink avait alors dit à l'agence Reuters : « Il se peut que j'en paie le prix mais la démocratie turque y gagnera, je l'espère. »2 Ce verdict a été vivement critiqué par l'Union européenne[réf. nécessaire].

Ses propos concernant le génocide arménien commis sous l'Empire ottoman lui valurent l'hostilité du gouvernement turc, mais également et surtout des menaces de mort de la part des milieux nationalistes, dont son assassin Ogün Samast serait issu. Les autorités turques refusent de reconnaître le caractère génocidaire des massacres d'Arméniens commis en 19151917 et pratiquent une politique de négation du génocide arménien. Mais le coup d'envoi des attaques contre lui fut donné à la suite de la publication dans Agos d'un reportage démontrant que Sabiha Gökçen, fille adoptive d'Atatürk et héroïne républicaine, était d'origine arménienne3.

Hrant Dink a toujours souligné sa citoyenneté turque et sa « chance » de vivre en Turquie qui lui donnait la possibilité de comprendre à la fois les sensibilités des Turcs et des Arméniens, une compréhension nécessaire pour la réconciliation de ces deux peuples qui ont partagé mille ans d'histoire commune. Il a affirmé le besoin de démocratisation de la Turquie, soulignant que le règlement du problème arménien n'est qu'un volet de la démocratisation générale du pays. Dans la même perspective, il défendait fermement l'adhésion de la Turquie au sein de l'Union européenne, comme une garantie de la démocratisation. Tout au long de sa vie, il s'est focalisé sur les questions des droits des minorités, des droits civiques et des problèmes concernant la communauté arménienne de Turquie. Il militait au sein de mouvements de gauche et pacifistes.

Il a été assassiné le  par un nationaliste turc de 17 ans dans le quartier d'Osmanbey à Istanbul, devant les locaux de son journal bilingue Agos.[à développer]

Le , son fils, Arat Dink, et Serkis Seropyan, respectivement directeur de la rédaction et responsable de l'hebdomadaire Agos, sont reconnus coupables d'avoir « insulté l'identité turque » et, à ce titre, condamnés à un an de prison avec sursis par un tribunal turc, en vertu de l'article 301 du Code pénal turc, pour avoir reproduit, au cours de l'été 2007, dans les colonnes d’Agos, une partie des propos de Hrant Dink qui avaient valu à celui-ci les poursuites judiciaires qui ne s'étaient interrompues qu'avec son assassinat4.

Le , la Cour européenne des droits de l'homme a condamné la Turquie dans l'affaire de l'assassinat de Hrant Dink. La Cour a jugé que l'absence de protection du journaliste face aux menaces pesant sur lui ainsi que les poursuites pénales pour « dénigrement de la turcité » constituaient une violation du droit à la vie et du droit à la liberté d'expression imputables aux autorités turques5.

Le Ogün Samast a été condamné à vingt-deux ans et dix mois d'emprisonnement6,7,8 pour meurtre avec préméditation et possession illégale d'une arme à feu par la cour criminelle pour enfants d'Istanbul. Il pourra être libéré sur parole en 2021, après avoir purgé une peine correspondant aux deux tiers de la condamnation.

Le , deux anciens chefs de la police, Ramazan Akyürek et Ali Fuat Yilmazer, sont condamnés à la détention à perpétuité par un tribunal d’Istanbul, ainsi que deux anciens gradés de la gendarmerie, Yavuz Karakaya et Muharrem Demirkale. Selon l’accusation, ils n’ont pris aucune mesure pour empêcher l’assassinat bien qu’ils aient été informés du projet criminel9,10.

La justice turque poursuit l'enquête sur les commanditaires de l'assassinat de Hrant Dink. Sont en particulier soupçonnés Erhan Tuncel (un ancien informateur de la police) et Yasin Hayal (en)11.

Hommages

  • Le , l'Institut international de la Presse (IPI), principale organisation de défense de la liberté de la presse selon l'UNESCO12 a déclaré Hrant Dink 52e « héros de la liberté de la presse dans le monde »13.
  • Le , au premier anniversaire de son assassinat, 10 000 personnes (8 000 selon la police14) ont défilé dans les rues d'Istanbul pour lui rendre hommage. Des rassemblements en l'honneur de Hrant Dink ont également eu lieu dans d'autres grandes villes de Turquie. À Istanbul, sa veuve Rakel a lu un discours, appelant la justice à terminer son travail après l'arrestation de dix-neuf personnes en lien avec la mort de son mari. Le quotidien turc Milliyet note en effet dans son édition du jour que « la justice n'a pas avancé d'un pouce » et que les questions sans réponses restent trop nombreuses. Une appréciation reprise par la presse nationale turque en général.
  • Lors du mouvement protestataire turc de 2013, les manifestants renomment l'allée principale du parc Gezi en « avenue Hrant-Dink », en brandissant des affiches proclamant : « Nous sommes ici, mon frère », slogan issu de la célébration du 6e anniversaire commémorant l'assassinat du journaliste15,16.
  • En France, une « rue Hrant-Dink » est inaugurée le  à Lyon17. Le journaliste avait déjà une école qui porte son nom à Arnouville-lès-Gonesse18.
  • À Marseille, dans le 12e arrondissement, la rue Hrant-Dink a été inaugurée le , en présence de Rakel Dink, épouse de Hrant Dink et d’Aris Nalci, journaliste d’Agos19.
  • À Bouc-Bel-Air (13320), le rond-point Hrant-Dink a été inauguré le , en présence de Rakel Dink, de la ministre arménienne de la Diaspora, Hranouche Hakopian, et de monseigneur Norvan Zakarian, représentant l’Église arménienne de France20.
  • Son nom a été donné à un jardin public sur l'île de Kınalıada dépendant de l'archipel des îles des Princes à Istanbul le . Il s'agit de la première fois qu'un espace public porte son nom en Turquie.
  • Dans le roman Le Sillon (2018), prix Renaudot 2018, Valérie Manteau part à la recherche de traces de Hrant Dink à Istanbul. Elle commente ainsi sa tombe: « Rarement vu une telle accumulation de symboles de paix ; voilà la tombe d'un homme labellisé ennemi des Turcs et qui demandait comme une prière, ne vous inquiétez pas, nous avons les yeux rivés sur cette terre c'est vrai, mais pas pour la reprendre ; pour y reposer au plus profond » (p.182)
  • En mars 2017, une place a été nommée en sa mémoire dans le 13e arrondissement de Paris.

source : wikipedia

  •  

 

 

 

 

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