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« Mr le Président je vous fais une lettre.. » (Boris Vian)

Lettre aux comités franco-arméniens

M é m o i r e d e s A r m é n i e n s d e F r a n c e p o u r l a P o s t é r i t é

L’INTEGRATION ET LA REPRESENTATIVITE DES ARMENIENS DE FRANCE
Il est indéniable que certaines actions ne peuvent se réaliser en comptant sur nos seules forces. Il est
aussi indispensable de s’assurer des soutiens extérieurs. C’est un fait irréfutable qu’en 2001 la
reconnaissance du génocide des Arméniens par la France aurait été impossible sans l’implication des
partis politiques et des centrales syndicales de France. Chaque Arménien devrait être conscient de
cet état de fait. En France, le pourcentage d’Arméniens s’occupant des affaires inter arméniennes est
très faible ; il l’est encore plus concernant les affaires communales ou administratives dans leur
région. Par contre, lorsqu’on aborde la question du génocide, de la pénalisation du négationnisme ou
la restitution des biens spoliés des victimes du génocide, ce pourcentage peut atteindre les 100%. Il
serait pourtant important que les Arméniens de France, citoyens de culture franco arménienne
parviennent à s’intéresser au fonctionnement des institutions françaises et y prennent une plus grande
part. Aujourd’hui, on peut constater des efforts en ce sens, mais encore insuffisant après 95 ans de
citoyenneté française.
LES COMITES FRANCO-ARMENIENS
L’élan de l’identité arménienne confirmée par les commémorations du centenaire du Génocide des
Arméniens assure la possibilité d’une meilleure coopération franco-arménienne.
Les Arméniens devraient mettre sur pied dans les communes de France où ils résident des
associations intitulées Comités franco-arméniens.
A ce Comité, il est souhaitable que les membres soient des personnes physiques afin d’éviter des
conflits de sensibilités diverses.
La création de « Comités Franco-Arméniens » favorisera d’une part la connaissance des Français de
l’identité arménienne et d’autre part l’intégration des Arméniens dans le tissu administratif et social de
la France.
Des colloques, des conférences, des expositions et d’autres engagements peuvent développer cette
action de coopération. Plusieurs centaines de communes de France où vivent des Arméniens peuvent
créer des comités franco-arméniens.
L’organisation administrative des Comités Franco-Arméniens sera conforme à la législation française
sur la base de statuts identiques et sous forme d’associations déclarées. Les élections se dérouleront
selon les dispositions des statuts. Les Comités seront groupés selon leur implantation géographique
dans leur département. Les départements seront réunis en 4 ou 5 zones. Un schéma joint indiquera le
partage des zones avec son équipe administrative. Chaque Comité local devra élire un représentant.
Ces représentants formeront une assemblée constituante afin d’établir des statuts et le règlement
intérieur de l’association dite « Comité Franco-Arménien ».
Les Associations, hors les partis politiques, tout en gardant leurs statuts juridiques peuvent se
rattacher aux Comités Franco-Arméniens de leur région ; ils disposeront d’une voix lors des élections.
Une étroite coopération avec nos concitoyens français ouvrira de nouveaux horizons pour développer
les rapports entre la France et l’Arménie dans plusieurs domaines.
En 1980, dans son livre, Varvara Basmadjian évoquait « Les Arméniens : Réveil ou fin ». Le
centenaire du génocide des Arméniens n’aurait-il pas sonné le réveil des consciences ? Ce réveil doit
se poursuivre par des actes concrets dans la diaspora. Agissons ensemble, éradiquons les facteurs
néfastes au développement de notre société. Cette action peut être considérée comme un tournant
indispensable à la diaspora, là où se trouvent notamment des Français d’origine arménienne.
PJ : Schéma du Comité Franco-Arménien (C.F-A)