« La littérature face à la guerre » aux Editions Parenthèses

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Editions Parenthèses via bnc3.mailjet.com 

dim. 18 sept. 20:40 (il y a 13 heures)

 

À moi

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Voisinages…

Aram Pachyan

Au revoir, Piaf

Traduit de l’arménien par Anahit Avetissian

Collection : Diasporales

16,5 x 23 cm, 192 pages, 2020.

978-2-86364-356-3

 

Extrait :

« Tenant le soldat par les jambes, le lieutenant le traînerait dans la tranchée, mais il se fatiguerait rapidement et s’arrêterait, laissant sur la couche de gravier l’empreinte de la traînée de sang qui jaillirait toujours de son œil et de sa tête. Il vérifierait en vitesse les poches du soldat au cas où il trouverait une lettre disant succinctement :

“Personne n’est coupable”.

Ou une autre lettre avec un contenu un peu plus long :

“Tout le monde est coupable de mon suicide. N’est-ce pas votre création, une usine à s’entretuer où on tue le temps jusqu’à ce que vienne le temps de tuer et où on oblige tout le monde à attendre le prochain temps de tuer, puis le prochain temps, le prochain temps de tuer, jusqu’à ce que la balle d’un tireur d’élite te perce l’œil et tu rentres chez toi pour la dernière fois, même si c’est dans un cercueil dans un silence éternel, mais chez toi, dans le salon, où le commandant de ton unité pleurera en même temps que ta famille, presque en sanglotant. Et toi, tu attendais la guerre qui semble avoir commencé il y a longtemps, mais qui ne finira jamais, qui s’est terminée depuis longtemps, mais ne commencera jamais. Moi, je rêvais de la ferme. J’élèverais des vaches, des moutons, des chèvres, des chevaux, des poules, des chats, des abeilles. En été, je déplacerais mes abeilles dans les montagnes. J’alignerais mes ruches parmi les fleurs les plus belles et les plus parfumées au monde et je vivrais avec elles. À l’aube, les rayons du soleil me caresseraient la joue et les petits oiseaux sautilleraient auprès de mes pieds. Je ferais un petit feu entre deux pierres et je ferais du café qui aurait le goût des rayons, le goût du feu, le goût des cendres, le goût des fleurs. Je dégusterais mon café dans le bourdonnement des abeilles puis j’irais à la source chercher de l’eau avec mon toutou. À midi, je mangerais du yaourt du village et du lavash cuit au four ; je mangerais lentement, très lentement. Au début, j’enfoncerais ma cuillère dans le yaourt et la porterais à ma bouche, puis je mordrais dans un morceau de lavash, je prendrais encore un peu de yaourt, je regarderais les fleurs, leurs petites têtes se balançant au vent et le sentier ouvert dans l’herbe.” »

 

 

 

Aram Pachyan
Au revoir, Piaf
Collection : Diasporales
16,5 x 23 cm, 192 pages, 2020.
978-2-86364-356-3
PRIX : 19 €

 

Piaf, Zizou, Sahak, Mickey ou Cardinal, autant de surnoms parmi les protagonistes de ce roman conçu sous la forme d’une partition, qui nous plonge dans un univers clos. Le narrateur est revenu depuis plusieurs mois, mais il est hanté par ses […]

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Vahé Oshagan
Onction
Collection : Diasporales
16,5 x 23 cm, 128 pages, 2020.
ISBN 978-2-86364-347-1
PRIX : 19 €

 

Philadelphie, un dimanche d’hiver, froid et humide. Le prêtre de l’église Saint-Serge se prépare pour la messe. Les fidèles arrivent petit à petit et garent leurs berlines américaines rutilantes sur le parking. Trois jeunes gens sont là, prêts pour une […]

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Mémorial du 24 avril

 

Téotig
Mémorial du 24 avril
Collection : Diasporales
16,5 &times 23 cm, 176 pages, photographies, index, 2016.
ISBN 978-2-86364-300-6
PRIX : 23 €

 

Quatre ans après la nuit tragique de la rafle du 24 avril 1915 à Istanbul, marquant le début du génocide des Arméniens par la Turquie ottomane, un groupe d’intellectuels survivants se donne la mission de commémorer solennellement le souvenir des […]

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Face à l'innommable

 

Chavarche Missakian
Face à l’innommable
avril 1915
Collection : Diasporales
16,5 &times 23 cm, 144 pages, 2015.
ISBN 978-2-86364-299-3
PRIX : 19 €

 

La Première Guerre mondiale est commencée depuis plusieurs mois, la Turquie est alliée à l’Allemagne. Le 24 avril 1915 débute la Grande Rafle des intellectuels d’Istanbul, marquant le début du génocide des Arméniens. Chavarche Missakian est alors un […]

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Journal de déportation

 

Yervant Odian
Journal de déportation
Collection : Diasporales
16,5 x 23 cm, 448 pages, présentations, cartes, biographies, index.
ISBN 978-2-86364-196-5
PRIX : 24 €

 

Septembre 1915, Istanbul. Un soir, on frappe à la porte : « Yervant Odian est-il là ? ». Dès lors, l’implacable organisation génocidaire turque va l’entraîner sur les routes et dans les sinistres camps du désert syrien. Au sein des colonnes de […]

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Moi, Azil Kémal, j'ai tué des Arméniens

 

Jean-Claude Belfiore
Moi, Azil Kémal, j’ai tué des Arméniens
Carnets d’un officier de l’armée ottomane
Collection : Diasporales
16,5 × 23 cm, 208 pages, 2013.
ISBN 978-2-86364-279-5
PRIX : 19 €

 

Le capitaine de l’armée ottomane Azil Kemal est marié à Enza, une Arménienne. En 1915, il reçoit l’ordre de procéder à l’extermination des Arméniens des villages de la région d’Erzeroum. Il va rédiger alors un journal qui relate ces semaines de tourments […]

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Dis-lui son nom

 

Henri Aram Hairabédian
Dis-lui son nom
Collection : Diasporales
16,5 × 23 cm, 160 p.
ISBN 978-2-86364-254-2
PRIX : 19 €

 

L’île de Ré et La Rochelle comme décor. Autour de l’atelier de reliure et Costa, Jean se retrouve plongé dans une obsédante recherche pour recouvrer la mémoire. Une malle, un carnet, des photos jaunies, quelques coupures de journaux, des protagonistes […]

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72, cours Julien —13006 Marseille
téléphone : 0 495 081 820
info@editionsparentheses.com

 

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