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Majak le magicien de la Musique

Majag Tosikyan (prononcer Tochikian)  est un musicien, compositeur prolifique né  en 1947 à Kinali ("Kenale"une des Iles des Princes d'Istanbul (Turquie) où pendant la periode estivale la population arménienne est très dense et on l'appelle "Ile des Arméniens).
Il débute sa carrière en 1965 comme guitariste et pendant son service militaire (en Turquie) se met à composer. Il est l'auteur de centaines de chansons dans le hit parade turc avec plusieurs récompenses à son palmarès.
Depuis 1981 il fait la navette entre Montréal, Erevan (prononcer Yérévan) et Istanbul.
Sa composition "Desnem Anin" (Ani, ville arménienne en ruine , aujourd'hui en Turquie,  à quelques kilometres de la frontière) d'après le poème de Hovannès Chiraz,  est rendue très populaire  dans la diaspora et en Arménie. Il déclare que ce poème l'a fait venir en Arménie.
Il est titulaire, en 2010, de la médaille "Gomidas"  et d'une  deuxième, d'or, décernées par le gouvernement d'Arménie pour sa contribution a la musique arménienne.
En 2015 le Ministère arménien de la Diaspora invite Majag Tosikyan en  Arménie pour présenter ses oeuvres et organiser la première de son oratorio "Hrant Dink" avec la chorale Loussavoritch (Illuminateur ndlr) d'Istanbul. Des représentations ont eu lieu ensuite à Istanbul, New York, Los Angeles et Montréal.
En 2018 il compose "Sassountzineri Bar" (Danse des habitants de la ville de Sassoun, ndlr)pour orchestre et chorégraphie d'après le poème de Kevork Emin .  La première a eu lieu a Erevan le 24 septembre 2018 avec la collaboration du Ministère de la Diaspora .  C'est une oeuvre dans le concept "epic-cinematic sound" . Depuis deux representations sont produites à Gyumri (Arménie) et Istanbul (Turquie) .
Le voeu de Majag Tosikyan est de faire retentir la musique arménienne en Turquie avec un haut niveau academique. Déjà ses oeuvres arméniennes sont passées sur la chaine nationale TRT en Turquie avec l'interprétation de la chanteuse stambouliote arménienne Sibil. 
 
Roje Gudsuz
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Ani a été connue comme la ville aux mille et une églises.

Durant toute son histoire, l’Arménie a eu 12 capitales. L’existence d’ autant de sièges du gouvernement témoigne de l’instabilité de l’État arménien, et d’un nombre important d’invasions et de conquérants. Mais c’est aussi un signe à chaque fois d’un effort renouvelé pour établir les royaumes, les principautés, et, enfin, les républiques.

De toutes les capitales de l’Arménie, Ani se distingue comme l’une des plus célèbres de son temps. Le tout dernier royaume arménien indépendant sur le territoire traditionnel, gouverné par la dynastie Bagratouni (Bagratid), y a déplacé la cour en l’an 971 après JC. Les travaux de construction ont permis l’afflux d’une plus grande population, et la ville s’est transformée en un hub commercial de la région, sur des routes allant dans les quatre directions. Dans les décennies suivantes, la population aurait été comprise entre 100 000 et 200 000 personnes, rivalisant avec Bagdad et Constantinople, surpassant certainement Londres et Paris de l’époque.

Avec sa croissance, Ani a finalement gagné le surnom  » la ville aux mille et une églises ». Une de ces nombreuses églises, située à l’extérieur des murs de la ville, a été connue comme l’église du Pasteur. On l’appelle comme ça, car selon la légende, la femme d’un pasteur ne pouvait pas trouver la paix et la tranquillité pour prier au milieu de la foule dans toutes les autres églises de la ville. L’architecture d’Ani et de sa célèbre cathédrale en particulier, est reconnue aujourd’hui pour son impact sur le développement de la tradition architecturale gothique, qui s’est répandue dans toute l’Europe au cours des prochains siècles.

La pression et les machinations byzantines ont finalement réussi à faire fléchir Ani en 1045, mettant fin à la période Bagratouni de l’histoire arménienne. Peu de temps après, les Turcs seldjoukides ont pris la ville en 106, et ont ensuite remporté la victoire décisive sur les Byzantins à la bataille de Manzikert en 1071. Même si pendant les siècles suivants la ville a maintenu une certaine importance sous les dominations kurde, géorgienne et mongole, elle est devenue de moins en moins prospère à partir de la fin du XIVème siècle. Ani a gardé son statut de ville pendant encore quelques siècles. A partir des années 1750 elle s’est complètement vidée de sa population.

Ani se trouve aujourd’hui en Turquie à l’autre rive de la rivière Akhourian qui forme la frontière avec l’Arménie. On peut apercevoir ses ruines directement du territoire arménien. Il s’agit d’un site ouvert aux touristes, sur lequel on y mène des travaux archéologiques et où quelques efforts de sauvegarde ont été faits. En effet, des fonds ont été alloués au cours des dernières années grâce aux gouvernements et des organismes étrangers à but non-lucratif, mais aussi à la coopération avec les organismes gouvernementaux et les ONG turques pour faire avancer l’étude et la sauvegarde d’Ani. Cependant, comme avec la plupart des lieux et objets culturels arméniens en Turquie, on traite ce site souvent avec peu de soins adéquats et parfois on le néglige ouvertement. Dans la plupart des cas on sous-estime dans les cercles officiels et non officiels l’importance qu’occupent de tels sites non seulement dans l’héritage arménien mais aussi dans l’histoire même de la Turquie.

source : 

Le projet 100 ans 100 Faits recommande de visiter le site VirtualANI pour voir de plus près la capitale Bagratouni. Une vue aérienne d’Ani aujourd’hui peut être vu avec Google Earth.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fait N° 17.

 

 

 

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