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“Nous les amoureux…” (Jean Claude Pascal, Eurovision 1961)

Le jour de la Saint-Valentin, le 14 février, est considéré dans de nombreux pays comme la fête des amoureux. Les couples en profitent pour échanger des mots doux et des cadeaux comme preuves d’amour .

À la Saint-Valentin, il est de coutume d'offrir un cœur à sa tendre moitié.

Le 14 février (a.d. XVI Kalendas Martias) ne correspond à aucune fête dans la religion romaine et n'a pas d'origine antique. Les Lupercales, fêtes faunesques, se déroulant le 15 février ne peuvent être assimilées à une fête des « amoureux » contrairement à ce qu'écrivent certains.

L'origine réelle de cette fête est attestée au XIVe siècle dans la Grande-Bretagne encore catholique où le jour de la Saint-Valentin du 14 février était fêté comme une fête des amoureux car l'on pensait que les oiseaux choisissaient ce jour pour s'apparier1. Restée vivace dans le monde anglo-saxon, comme Halloween, cette fête s'est ensuite répandue à travers le continent à une époque récente.

 

2On retrouve ce même rapprochement de la Saint-Valentin avec les amoureux dans les poèmes d'Othon de Grandson, vivant en Angleterre, de Chaucer et de son contemporain Charles d'Orléans (1394-1465) alors retenu captif en Angleterre qui fait souvent allusion à la Saint-Valentin, jour où les amoureux se choisissaient leur partenaire ou renouvelaient leur serment. Selon le comte d’Argenson, Charles d'Orléans aurait choisi ce saint comme patron des amoureux en souvenir de la « cour d'Amour » que tenait chez elle sa mère Valentine Visconti2, mais peut-être, résidant alors en Angleterre, n'a-t-il fait que reprendre les mêmes sources folkloriques que Chaucer ?

Valentin de Terni fêté le 14 février est désigné par l'Église catholique comme saint patron des amoureux avec le pape Alexandre VI qui lui donne le titre de « patron des amoureux » en 1496, ce qui n'empêche pas l'Église de combattre la tradition du valentinage3,4.

Les documents sont assez abondants jusque vers le milieu du XIXe siècle5 pour permettre de constater l'extension de la coutume dans l'aristocratie européenne puis sa diffusion dans le milieu populaire au XVIIIe siècle, ce qui explique que la Vie des Saints d'Adrien Baillet6 en 1704, ne mentionne pas encore, dans la rubrique consacrée à Saint-Valentin, le fait qu'il serait le patron des amoureux. Cette coutume ne se déroule pas toujours le 14 février. Au cours de la semaine des valentines, ces dernières reçoivent une lettre de leur valentin qui se propose de les accompagner le jour de la fête des brandons7.

La Saint-Valentin comme fête commerciale se développe aux États-Unis au milieu du XIXe siècle, avec la vente de cartes qui rappellent les petits billets que s'échangeaient le Valentin et sa Valentine8.

La Saint-Valentin est devenue une fête laïque au XXe siècle. Plusieurs saints différents des premiers temps du christianisme, nommés Valentin, sont en effet l'objet de vitae hagiographiques légendaires. Cette confusion des origines explique que la fête religieuse de Saint Valentin a été rayée du calendrier liturgique romain en 1969 par le pape Paul VI9, mais a été conservée dans les calendriers régionaux10.

Au XXe et XXIe siècles, la Saint-Valentin reste une fête commerciale pour certains, une occasion de célébrer l'amour pour d'autres11.

Coutumes contemporaines liées à cette fête

La fête est maintenant associée plus étroitement à l’échange mutuel de « billets doux » ou de valentins illustrés de symboles tels qu’un cœur ou un Cupidon ailé.

À l’envoi de billets au XIXe siècle a succédé l’échange de cartes de vœux. Cependant, en Amérique du Nord, les échanges de cartes ne se font pas selon la conception européenne où la carte de Saint-Valentin est envoyée à une personne « unique ». Il n'est pas rare qu'une personne y envoie une dizaine de cartes, et même que des élèves d'école primaire en envoient à leur maîtresse d'école.

En France, le dessinateur Raymond Peynet est l'auteur d'illustrations emblématiques des couples d'amoureux dont l'une a été reprise sur un timbre « Saint-Valentin de Peynet » par la Poste.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les trois Valentin considérés comme saints fêtés le 14 février

Article principal : Liste des Saint Valentin Ce lien renvoie vers une page d'homonymie

Au moins trois saints nommés Valentin différents, tous trois martyrs, sont fêtés le 14 février12. Leur fête a été fixée à cette date par décret du pape Gélase Ier, en 495.Ils sont mentionnés depuis dans les premiers martyrologes :

Selon le Martyrologe romain de 1705, les deux premiers Valentin (morts à la même période et enterrés au même endroit), seraient en fait une même personne, présentée sous ses deux fonctions successives13,14. Son culte s'est propagé le long de la Via Flaminia, de Terni à Rome et jusqu'en Rhétie (Bavière) qui reçoit ses reliques, ce qui explique que l'on vénère sous le nom de Saint Valentin trois personnages différents qui n'en font en réalité qu'un seul15.

La première mention du jour de la Saint-Valentin avec une connotation amoureuse remonte au XIVe siècle en Angleterre, où l’on croyait que le 14 février était le jour où les oiseaux s'appariaient (lire entre autres « La Dame à la licorne »). Cette croyance est mentionnée dans les écrits de Geoffrey Chaucer au XIVe siècle. Il était courant durant cette période que les amoureux échangent des billets et s’appellent chacun leur valentin. Un de ces billets du XIVe siècle se trouverait à la British Library. Il est probable que nombre de légendes sur la Saint-Valentin ont été inventées pendant cette période. Parmi ces légendes, on trouve celles-ci :

  • La veille du martyre de saint Valentin, il a glissé un « valentin » à la fille du geôlier qui aurait lu « de la part de votre Valentin ».
  • Pendant une période d’interdiction de mariage des soldats romains par l’empereur Claude II, saint Valentin arrangeait secrètement les mariages. Dans la plupart des versions de cette légende, le 14 février est la date liée à son martyre.

Ce fut Othon de Grandson, lors de la deuxième moitié du XIVe siècle, poète et capitaine vaudois à la cour d'Angleterre, qui fit connaître cette coutume dans le monde latin, notamment à la cour de Savoie : trente pour cent de sa poésie est dédiée à cette tradition. Citons par exemple La Complainte de Saint Valentin (I et II), La Complaincte amoureuse de Sainct Valentin Gransson, Le Souhait de Saint Valentin et Le Songe Saint Valentin.

Au début du XVe siècle, Charles d’Orléans fit connaître l'œuvre d'Othon à la cour de France. Il écrivit lui-même plusieurs poèmes dédiés à la Saint-Valentin. Par la suite, cette tradition se perdit dans le monde latin …

source : wikipedia