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Il ne faut pas mourir

C'est la Toussaint : état des lieux

600.000 décès en France chaque année.

Les pratiques commerciales des entreprises de pompes funèbres : 37 devis (dont 10 sur internet) par des «clients mystères» dans 13 départements, entre août et septembre 2017! «organiser les obsèques, les moins chères possible, ». Deux devis étaient demandés: un pour une inhumation, un autre pour une crémation. 

Pour une inhumation, le devis le moins cher est de  862,72 euros, le devis le plus cher atteint 4585,92 euros.

Le coût moyen est  de 2632,30 euros. L'inhumation est un rite funéraire de l'enfouissement d'un cadavre, ou d'un cercueil le contenant, dans le sol ou dans un caveau aménagé dans le sol.

source : l'association Familles Rurales

La ville de Roubaix (Nord) va vendre quatre chapelles funéraires aux enchères à partir d'un euro sur internet, afin de conserver un patrimoine qu'elle n'a pas les moyens financiers de restaurer, a-t-on appris aujourd'hui, auprès de ses services.

"Nous revendons quatre chapelles, en l'état, avec l'obligation pour les particuliers de les restaurer", explique Alain Vantroys, responsable du dossier, confirmant une information de La Voix du Nord .

"L'objectif c'est la conservation du patrimoine et la rénovation sur place. Certaines communes ont détruit leur chapelles. Nous on a fait le choix de les protéger, donc il faut trouver des solutions financièrement acceptables", ajoute-t-il.

La ville avait récupéré dans les années 1990 une cinquantaine de chapelles familiales, avec des caveaux de plusieurs places en dessous, déclarées à l'abandon après de longues recherches d'éventuels héritiers. Les cercueils ont depuis été enlevés.

source : Le Figaro

 

Une 'association pose un dahlia dans  un coquillage sur les tombes de ceux qui ont été cassés par la vie , sdf , très pauvres etc…

source : FR3

La Toussaint est une fête catholique, le 1er novembre, où l’Église catholique latine honore tous les saints, connus et inconnus.

La célébration liturgique débute aux vêpres le soir du 31 octobre pour finir le soir du  1er novembre. La Commémoration des fidèles défunts a été fixée au 2 novembre .

Les protestants n'ont pas de culte des saints mais des églises luthériennes célèbrent cette fête. Les Églises orthodoxes & les Églises catholiques orientales de rite byzantin célèbrent le dimanche de tous les Saints, le dimanche après la Pentecôte.

Des fêtes de tous les martyrs existaient au ive siècle dans les Églises orientales le dimanche après la Pentecôte, poursuivie de nos jours : La Communion des Églises orthodoxes célèbre le dimanche de tous les Saints. À Rome, au ve siècle , une fête en l’honneur des saints et martyrs était célébrée le dimanche après la Pentecôte.

Après la transformation du Panthéon de Rome en sanctuaire, le pape Boniface IV le consacra, le 13 mai 610, en l’église Sainte-Marie-et-des-martyrs. Il voulait ainsi faire mémoire de tous les martyrs chrétiens honorés dans ce sanctuaire.

La Toussaint fut fêtée le 13 mai, anniversaire de la dédicace de cette église , peut-être en aussi référence à une fête célébrée par l'Église de Syrie au ive siècle. Elle remplaçait la fête des Lemuria de la Rome antique pour conjurer les spectres malfaisants.

Choix du 1er novembre :

La célébration de la fête chrétienne de la Toussaint au 1er novembre est une spécificité catholique apparue en Occident au viiie siècle.

C’est peut-être à partir du viiie siècle qu’elle est fêtée le 1er novembre, lorsque le pape Grégoire III dédicace, en l’honneur de tous les saints, une chapelle de la basilique Saint-Pierre de Rome.

Vers 835-837, le pape Grégoire IV ordonne que cette fête soit célébrée dans le monde entier. Pour certains, c’est à l’occasion de cette décision, prise en 835, que la fête de la Toussaint est fixée au 1er novembre3. Sur le conseil de Grégoire IV, l’empereur Louis le Pieux institua la fête de tous les saints sur tout le territoire de l’empire carolingien5.

Philippe Walter établit un lien entre la fête des morts (lendemain de la Toussaint, le 2 novembre) et la fête celtique de Samain. Peut-être parce qu’une fête en l’honneur de tous les saints était déjà célébrée en Angleterre ce jour-là .

D'après l’Encyclopédie de la religion, « Samain resta une fête populaire chez les Celtes tout au long de la christianisation de la Grande-Bretagne. L’Église britannique détourna cet attrait pour les rites païens en ajoutant une fête chrétienne sur le calendrier à la même date que Samain. […] La commémoration britannique médiévale de la Toussaint aurait été à l’origine de l’adoption universelle de cette fête par l’Église chrétienne. »

Jean Markale souligne l’influence croissante des moines irlandais en Europe à cette époque. La Nouvelle encyclopédie catholique (angl.) note également ceci : « Les Irlandais réservaient le premier jour du mois aux grandes fêtes, et puisque le 1er novembre marquait de surcroît le début de l’hiver celte, c’était une date appropriée pour célébrer tous les saints. » Finalement, en 835, le pape Grégoire IV universalisa cette fête.

Contre cette hypothèse d'une origine irlandaise Ronald Hutton a souligné le fait qu'en Irlande on célébrait la fête de tous les saints le 20 avril. Il en a conclu que la vraie origine de la célébration de la fête du 1er novembre est germanique.

Toussaint et fête des morts

La célébration de Toussaint fut suivie d'un office des morts dès le ixe siècle. En 998, les moines de Cluny instituèrent une fête des trépassés le 2 novembre, qui entra dans la liturgie romaine comme commémoration des fidèles défunts au xiiie siècle1.

Le culte des morts resta cependant massivement célébré au 1er novembre.

Fête d'obligation

En 1484, le pape Sixte IV accrut la solennité de la fête avec une octave. En 1914, Pie XI en fit une fête d'obligation

Signification

La fête de tous ceux qui sont dans la béatitude divine

Cette fête ne se fonde pas sur la Bible, ni sur la liturgie de Jérusalem

Elle est dédiée à tous les saints. Selon Mgr Robert Le Gall, « cette célébration groupe non seulement tous les saints canonisés, c’est-à-dire ceux dont l’Église assure, en engageant son autorité, qu’ils sont dans la Gloire de Dieu, mais aussi tous ceux qui, en fait et les plus nombreux, sont dans la béatitude divine »3. Il s’agit donc de toutes les personnes, canonisées ou non, qui ont été sanctifiées par l’exercice de la charité, l’accueil de la miséricorde et le don de la grâce divine9. Cette fête rappelle donc à tous les fidèles, la vocation universelle à la sainteté10.