1 Nouvel Hay Magazine

OTC

Les difficultés deviennent insurmontables, mais nous continuons à garder espoir. Directeur du jardin d’enfants

 

Les employés du jardin d’enfants de la communauté de Sos de la région de Martuni de la République d’Artsakh, surmontant les problèmes difficiles causés par le blocus, poursuivent leur travail patriotique.

Dans une interview accordée à « Artsakhpress », le directeur du jardin d’enfants Nakhshun Stepanyan a déclaré que la crise s’aggravait.

"Le 10 août, nous avons reçu gratuitement des céréales, des pâtes, du beurre et du sucre du Fonds de soutien rural et agricole de la République d’Artsakh pour nourrir les enfants.
Pendant longtemps, le jardin d’enfants a fonctionné sans fournisseur, parce qu’en raison de la situation, notre principal fournisseur avait refusé de poursuivre sa coopération. Après de longues recherches, nous avons trouvé un nouveau fournisseur de la communauté de Gish, qui fournit des légumes, des fruits, de la viande et des œufs. Nous achetons le pain à la boulangerie du village. Comme il y a un problème de transport, je l’apporte moi-même de la boulangerie au jardin d’enfants tous les jours", a déclaré N. Stepanyan.

Les enfants se divertissent dans la cour de récréation située à côté du bâtiment de l’école maternelle, où il n’y a pas d’équipement de jeu approprié. Ils espèrent qu’un jour la route de la vie sera ouverte et que le terrain de jeu sera équipé de nouveaux équipements.
Stepanyan considère que le manque d’articles d’hygiène est un problème majeur dans l’organisation de la garde d’enfants. « Le jardin d’enfants n’a pas de liquide vaisselle. Nous devons utiliser d’autres solutions. Le bâtiment ne dispose pas d’eau chaude. Mais nous essayons de surmonter toutes les difficultés et nous continuons à nous en tenir au principe que nous avons adopté : éduquer et former une génération pour l’Artsakh », résume le directeur du jardin d’enfants.

ARTSAKHPRESS

 

Nouvelles d’Arménie Magazine

5 septembre 2023

Le Karabakh va rationner le pain en raison du blocus – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

 

Le Karabakh va rationner le pain en raison du blocus

Les autorités du Haut-Karabakh ont décidé de rationner le pain dans la capitale Stepanakert pour faire face à une grave pénurie de farine résultant du blocus de neuf mois du corridor de Lachin par l’Azerbaïdjan.
Ils ont commencé à distribuer lundi des timbres de rationnement aux habitants de la ville, qui abrite environ la moitié de la population du Karabakh, estimée à 120 000 personnes. À partir de mardi, chaque habitant de Stepanakert ne pourra acheter qu’une demi-miche de pain de 200 grammes.
Le pain est devenu un aliment de base encore plus important à Stepanakert et dans d’autres villes du Karabakh depuis que l’Azerbaïdjan a renforcé le blocus à la mi-juin en interrompant toutes les livraisons de secours à la région peuplée d’Arméniens effectuées par les forces de maintien de la paix russes et le Comité international de la Croix-Rouge. Les magasins d’alimentation locaux sont à court de la plupart des autres denrées alimentaires de base rationnées depuis janvier.
La pénurie de pain s’est aggravée à la fin du mois d’août, les habitants passant de plus en plus de temps à faire la queue pour acheter jusqu’à deux pains par personne dans les boulangeries.
Le Fonds de soutien agricole du Karabakh a de nouveau exhorté les agriculteurs locaux, le week-end dernier, à vendre leurs stocks de blé et à contribuer ainsi à réduire le déficit. Le fonds a fixé un prix plus élevé – 250 drams par kilogramme (65 cents américains) – et a offert d’autres incitations dans l’espoir d’acheter plus de blé cultivé par eux.
À titre de comparaison, le prix de gros du blé sur le marché arménien s’élève actuellement à moins de 100 drams par kilogramme.
« Chers agriculteurs, veuillez vendre le blé stocké au fonds afin que nous puissions ensemble surmonter la crise actuelle dès que possible », a déclaré l’agence publique dans un communiqué. "La lutte n’est pas seulement une guerre, c’est aussi une lutte dont nous ne pouvons sortir victorieux que grâce à notre unité.
La crise humanitaire a suscité de vives inquiétudes de la part des États-Unis, de l’Union européenne et d’autres acteurs internationaux. Tout en insistant sur la réouverture immédiate du corridor de Lachin, les puissances occidentales ont implicitement exhorté le Karabakh à accepter une autre voie d’approvisionnement contrôlée par l’Azerbaïdjan et souhaitée par Bakou.
La plupart des Arméniens du Karabakh semblent rester fermement opposés à cette route. Des dizaines d’entre eux ont bloqué une route menant à la ville azerbaïdjanaise d’Aghdam pour empêcher deux camions azerbaïdjanais chargés de 40 tonnes de farine d’entrer au Karabakh. Ils estiment, tout comme les autorités de Stepanakert, que l’aide proposée est un coup de publicité visant à légitimer le blocus et à aider l’Azerbaïdjan à reprendre le contrôle total du Karabakh.

 

 

Le Monde

2 septembre 2023

Au Haut-Karabakh, l’arme de la faim de l’Azerbaïdjan (lemonde.fr)

Au Haut-Karabakh, l’arme de la faim de l’Azerbaïdjan

La crise humanitaire qui frappe les Arméniens dans l’enclave disputée s’est brusquement aggravée cet été depuis que Bakou en a bloqué totalement l’accès. L’ancien procureur de la Cour pénale internationale Luis Moreno Ocampo dénonce un « génocide en cours ».

Depuis près de deux mois, les habitants du Haut-Karabakh font la queue dès 4 heures du matin pour espérer trouver du pain. « Les gens s’inscrivent sur une liste, mais beaucoup attendent plusieurs jours sans rien recevoir », témoigne par téléphone Louissa, qui préfère ne pas divulguer son nom de famille. Cette juriste de 25 ans vit à Stepanakert, la capitale de l’enclave indépendantiste, au cœur d’un conflit vieux de plus de trente ans entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. « Il n’y a pas assez de nourriture pour ne pas s’endormir à moitié affamé. Il y a aussi la peur constante qu’une guerre va recommencer, ou quelque chose de pire encore, s’inquiète la jeune femme. Je parle à ma famille tous les soirs comme si c’était la dernière fois. »

Le corridor de Latchine, unique route reliant cette enclave séparatiste à l’Arménie, est bloqué par l’Azerbaïdjan depuis décembre 2022, provoquant des pénuries de nourriture, de médicaments, de biens de première nécessité et de carburant. La situation humanitaire s’est brusquement aggravée lorsque Bakou a décidé d’interrompre toute circulation, le 11 juillet, en invoquant des raisons de sécurité. Depuis, le Haut-Karabakh est un trou noir où plus personne, à de très rares exceptions près, n’est autorisé à se rendre, y compris les représentants officiels, les humanitaires et les journalistes. Or plus les semaines passent, plus les réserves s’épuisent. Sur les réseaux sociaux, les photos et les vidéos de magasins vides se multiplient.

 

Le Monde

5 septembre 2023

Le blocus du Haut-Karabakh par l’Azerbaïdjan doit cesser

La fermeture par Bakou du seul corridor reliant le Haut-Karabakh à l’Arménie, usant de l’arme de la faim contre des milliers d’Arméniens, n’est pas seulement une colossale faute politique c’est aussi, et surtout, un défi aux règles les plus élémentaires du droit international.

Chaque jour qui passe accentue le risque d’une catastrophe humanitaire depuis que le président azerbaïdjanais a décidé de soumettre le Haut-Karabakh à un blocus d’un autre temps. Trois ans après sa victoire contre les forces arméniennes, Ilham Aliev semble décidé à pousser son avantage, aidé par la passivité d’une force d’interposition russe déployée après un cessez-le-feu obtenu sous l’égide de Moscou.

Enclave sur laquelle la souveraineté de l’Azerbaïdjan est reconnue internationalement mais peuplée majoritairement d’Arméniens qui y jouissent de facto d’une forme d’autonomie, le Haut-Karabakh n’a connu aucun répit depuis le début du délitement de l’Union soviétique. La reconquête de zones tampons par Bakou et la prise d’une partie de l’enclave elle-même au prix de milliers de morts dans les deux camps en 2020 n’ont pas donné lieu à une paix des braves, bien au contraire.

Depuis décembre 2022, le corridor de Latchine, le seul qui reliait encore le Haut-Karabakh à l’Arménie, concentre les tensions. Après l’installation de barrages officiellement pour des raisons de sécurité, le régime d’Ilham Aliev a décidé en juillet de fermer hermétiquement cette route, y compris au Comité international de la Croix-Rouge, la dernière organisation humanitaire internationale à pouvoir accéder à l’enclave. Plus de 100 000 Arméniens y survivent, un chiffre contesté par l’Azerbaïdjan.

En usant sans vergogne de l’arme de la faim et des privations, y compris pour les fournitures médicales, Bakou veut contraindre les Arméniens du Haut-Karabakh à se tourner vers lui en désespoir de cause. Au lieu de chercher le chemin difficile d’une cohabitation sur une terre tourmentée, ce régime offre ainsi un impossible marché à ces Arméniens : la soumission, alors qu’ils sont honnis en Azerbaïdjan, ou l’exil.

L’enfermement du président azerbaïdjanais dans cette posture intransigeante n’est pas seulement une colossale faute politique, qui décuple les haines au lieu de les réduire. Son blocus du Haut-Karabakh est aussi, et surtout, un défi aux règles les plus élémentaires du droit international. En restant sourd aux mises en garde adressées par la Cour internationale de justice dès février, Ilham Aliev s’expose à de sérieuses accusations.

Impuissance internationale

L’ancien procureur de la Cour pénale internationale Luis Moreno Ocampo a déjà sonné la charge en assurant dans un rapport publié en août qu’« un génocide est en cours contre les 120 000 Arméniens vivant dans le Haut-Karabakh ». Bakou s’en est offusqué, mais la convention des Nations unies de 1948 dispose bien qu’« infliger délibérément à un groupe des conditions d’existence calculées pour entraîner sa destruction physique totale ou partielle est considéré comme un génocide ».

La gravité de la menace rend encore plus déplorable l’impuissance du Conseil de sécurité des Nations unies, qui s’est réuni le 16 août sur ce sujet sans parvenir à la moindre décision. Cette impuissance est d’autant plus condamnable que la levée de ce blocus est l’un des très rares sujets de consensus entre Moscou et Washington. Le secrétaire d’Etat, Antony Blinken, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, ont en effet demandé dans des termes similaires la réouverture du corridor de Latchine au cours des derniers mois.

Cette passivité internationale, ou cette indifférence, a duré bien trop longtemps. La réouverture du corridor de Latchine est une obligation humanitaire. Bakou doit comprendre que le maintien du blocus ne ferait qu’accroître une instabilité dont la région a déjà beaucoup trop souffert.

 

 

Nor Haratch

2 septembre 2023

Journée de commémoration à Stepanakert – Nor Haratch

Journée de commémoration à Stepanakert

 

Le 2 septembre, la journée de l’Indépendance de l’Artsakh a été marquée à Stepanakert par plusieurs manifestations publiques : un office d’actions de grâce en la cathédrale de la Protection de la Sainte-Mère de Dieu, un défilé des forces et un dépôt de gerbes au mémorial des victimes de toutes les guerres.

Les dirigeants anciens et actuels de la République d’Artsakh étaient tous présents à ces manifestations.

Par un message posté sur son compte Facebook, l’archevêque Barkev Mardirossian, l’emblématique ancien Primat du diocèse d’Artsakh – actuellement aux États-Unis où il est soigné –  s’était joint aux fidèles de son ancien diocèse par ces quelques lignes :

« Chers compatriotes,

Je félicite tous les Arméniens à l’occasion du Jour de l’Indépendance de l’Artsakh.

Je crois en l’endurance de l’Artsakh et en sa victoire future.

Avec mes bénédictions, mes prières et mes meilleurs vœux ».

 

ARMENPRESS

3 septembre 2023

 

L'Azerbaïdjan viole le cessez-le-feu dans le Haut-Karabakh, un camion-citerne est pris pour cible, 1 blessé | ARMENPRESS Armenian News Agency

 

L'Azerbaïdjan viole le cessez-le-feu dans le Haut-Karabakh, un camion-citerne est pris pour cible, 1 blessé

EREVAN, 3 SEPTEMBRE, ARMENPRESS: Une personne a été blessée dimanche lorsque les forces armées azerbaïdjanaises ont violé le cessez-le-feu dans le Haut-Karabakh, ont déclaré les autorités locales dans un communiqué.

Le ministère de la défense du Haut-Karabakh a déclaré que les forces azerbaïdjanaises avaient tiré avec des armes légères et des lance-grenades automatiques AGS-17 sur un camion-citerne dans le village de Chankatagh à Martakert. Les tirs ont eu lieu vers 14:20.

La victime a subi des blessures qui ne mettent pas sa vie en danger.

A 15h30, la situation sur la ligne de contact était relativement stable, a ajouté le ministère de la défense du Haut-Karabakh.

 

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ARMENIE

 

Nouvelles d’Arménie Magazine

5 septembre 2023

L’aéroport arménien à nouveau touché par des tirs azéris – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

 

L’aéroport arménien à nouveau touché par des tirs azéris

 

Les troupes azerbaïdjanaises auraient ouvert le feu sur l’aéroport civil de Kapan pour la troisième fois depuis l’ouverture récente de vols commerciaux entre la ville frontalière arménienne et Erevan.
Le comité d’enquête arménien a confirmé lundi les informations selon lesquelles les murs et les fenêtres du petit aéroport ont été endommagés par plusieurs coups de feu tirés tôt le 1er septembre. Le comité a déclaré qu’il menait une enquête criminelle pour tentative de meurtre et dommages à la propriété motivés par la « haine ethnique ».
« Selon les données préliminaires, les coups de feu ont été tirés depuis le territoire contrôlé par l’Azerbaïdjan », a déclaré le porte-parole de l’agence chargée de l’application de la loi, Gor Abrahamian, au service arménien de RFE/RL.
Le service national arménien des gardes-frontières a déclaré plus tôt que l’aéroport de Kapan avait été la première fois la cible de tirs transfrontaliers le 18 août, moins de 24 heures après l’atterrissage d’un avion transportant le Premier ministre Nikol Pashinian. Selon ce service, trois coups de feu ont été tirés depuis des positions de l’armée azerbaïdjanaise surplombant l’installation, endommageant son toit et l’une de ses fenêtres.
Un autre incident a été signalé le 19 août, quelques minutes après qu’un avion transportant d’autres hauts fonctionnaires d’Erevan se soit posé sur la piste d’atterrissage. Les autorités locales ont accusé l’Azerbaïdjan d’essayer de perturber le premier vol post-soviétique entre Erevan et Kapan, lancé par la compagnie aérienne NovAir le 21 août.
Plus tard en août, le gouvernement arménien a informé l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) de ces tirs et a demandé à cette organisation de 193 pays de l’aider à empêcher que de tels incidents ne se reproduisent.
Une porte-parole de l’agence de billetterie NovAir, basée à Erevan, a déclaré que la compagnie aérienne avait poursuivi ses vols bihebdomadaires à destination et en provenance de Kapan, dont le dernier lundi, après la dernière fusillade. Le transporteur privé utilise de petits avions L-410 pouvant transporter jusqu’à 17 passagers.

 

ARMENPRESS

3 septembre 2023

Les positions frontalières arméniennes à Gegharkunik sont la cible de tirs azéris | ARMENPRESS Armenian News Agency

 

Les positions frontalières arméniennes à Gegharkunik sont la cible de tirs azéris

EREVAN, 5 SEPTEMBRE, ARMENPRESS: Les avant-postes militaires arméniens dans la région de Gegharkunik ont été la cible de tirs azerbaïdjanais aux premières heures de la journée de mardi, a déclaré le ministère arménien de la Défense dans un communiqué.

Les forces azerbaïdjanaises ont utilisé des armes légères peu après minuit pour cibler les avant-postes arméniens près du village de Kout.

"Le 5 septembre, entre 0h05 et 0h20, des unités des Forces armées azerbaïdjanaises ont tiré à l'arme à feu en direction des avant-postes arméniens près de Kut (prprovince de Gegharkunik)", a déclaré le ministère arménien de la Défense.

 

Nor Haratch

2 septembre 2023

L'aide humanitaire française a été transportée aux entrepôts de Goris et des villages environnants – Nor Haratch

L’aide humanitaire française a été transportée aux entrepôts de Goris et des villages environnants

L’aide humanitaire envoyée en Artsakh par plusieurs villes et régions de France a été transportée vers des entrepôts à Goris et dans les villages environnants, compte tenu des conditions de stockage nécessaires pour de nombreux produits. 

A cet égard, le représentant du gouvernement arménien, Vardan Sarkissian, a déclaré à « Armenpress » que plus de 50 tonnes d’aide humanitaire envoyée par la France, malheureusement, en raison de l’attitude non constructive de l’Azerbaïdjan et de la fermeture illégale du couloir de Berdzor, ne peut être acheminée en Artsakh. Compte tenu du fait que ces produits, aliments, aliments pour bébés et produits de première nécessité, présentent des impératifs pour leur conservation, les marchandises ont été transportées aux entrepôts à Goris et des villages environnants, afin de les acheminer en Artsakh dans les plus brefs délais, dès que possible.

 

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RUSSIE

 

Nouvelles d’Arménie Magazine

5 septembre 2023

Le ton monte entre Moscou et Erevan – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

 

Le ton monte entre Moscou et Erevan

Alors que le président russe Vladimir Poutine recevait une nouvelle fois lundi 4 septembre à Sotchi son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, soulignant l’entente cordiale entre la Russie et la Turquie, pourtant membre de l’Otan, à l’heure d’une guerre en Ukraine qui permet au président turc de jouer les médiateurs, notamment en tentant de réactiver l’accord qu’il avait pu négocier en juillet 2022 sur les exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire, l’Arménie et la Russie s’engagent dans une escalade verbale qui met en péril les relations, déjà très fragilisées, entre les deux pays traditionnellement alliés au Sud Caucase. Les dernières déclarations du premier ministre arménien Nikol Pachinian, mettant clairement en doute les orientations stratégiques de l’Arménie, qui aurait eu le tort de s’en remettre à la seule Russie pour assurer sa sécurité, face à l’alliance constituée par ses ennemis traditionnels, l’Azerbaïdjan et la Turquie, ont suscité de vives critiques à Moscou, qui laisse entendre de son côté que l’Arménie doit à la seule politique de Pachinian et à sa foi naïve dans l’Occident les difficultés sécuritaires majeures auxquelles elle se trouve confrontée depuis sa défaite dans la guerre du Karabagh de l’automne 2020. Les nouvelles accusations portées par Pachinian contre les soldats de la paix russes déployés dans la zone du conflit en vertu de l’accord de cessez-le-feu russo-arméno-azéri du 9 novembre 2020 mettant fin à six semaines d’une guerre sanglante, une force d’interposition dont l’inertie face aux provocations de Bakou traduirait selon lui le « refus ou l’incapacité » de la Russie de défendre l’Arménie dans ce Sud Caucase dont elle voudrait éventuellement se retirer, n’ont on s’en doute, pas été du goût des autorités russes qui ont adressé une mise en garde à l’Arménie contre toute tentative d’aider l’Occident à « expulser la Russie » d’une région qu’elle ne semble pas disposée à quitter, du moins de son propre chef. Dans une interview accordée au quotidien italien La Repubblica et diffusée par son service de presse ce weekend, Pachinian avait notamment déclaré que son gouvernement cherchait à “diversifier notre politique sécuritaire ” parce que la trop longue et pesante dépendance par rapport à la Russie s’est révélée être une “ erreur stratégique ”. “L’architecture de la sécurité de l’Arménie, y compris pour ce qui concerne la logique de l’approvisionnement en armes et munitions, a été reliée à la Russie à 99,999 %”, a martelé Pachinian en ajoutant : “Mais alors que la Russie elle-même a besoins d’armes et de munitions [dans le contexte de la guerre en Ukraine] il est évident que dans cette situation la Fédération de Russie ne saurait satisfaire aux exigences sécuritaires de l’Arménie, quand bien même elle le voudrait ”. “La Fédération de Russie a été présente dans notre région, le Sud Caucase, pendant assez longtemps. Mais nous avons été témoins de situations où la Fédération de Russie a quitté purement et simplement le Sud Caucase en un jour, un mois ou une année ”, a poursuivi Pachinian dans une allusion à l’effondrement de l’Empire tsariste en 1917. “Il y a des processus qui, bien sûr, amènent à penser que le même scenario puisse se répéter et qu’un jour, nous puissions nous réveiller et voir que la Russie n’est plus là ”, a insisté Pachinian. Ces prévisions assénées avec une candeur réelle ou feinte au détour d’une interview à un media européen dans laquelle le leader arménien conjuguait au passé la présence russe dans ce Sud Caucase auxquels les Russes sont d’autant plus attachés qu’ils l’ont tenu pour une tête de pont en Asie, bien avant même que la Perse ne leur en cède le contrôle au début du 19e siècle, n’ont pas manqué de faire réagir Moscou, où des « sources diplomatiques ” non spécifiées ont désigné de tels propos comme “inacceptables”. “En fait, ils cherchent à évincer artificiellement la Russie du Sud Caucase, en utilisant Erevan comme un moyen pour atteindre cet objectif”, a indiqué cette source, citée par l’agence officielle russe TASS, en ajoutant : “En tant que voisin et ami le plus proche de l’Arménie, la Russie n’a pas l’intention de quitter la région. Par ailleurs : l’Arménie ne devrait pas devenir une arme pour l’Occident en vue d’évincer la Russie ”. Pachinian appuie son argumentation sur l’inertie coupable des forces de paix russes, qui n’ont pas été en mesure de rouvrir le corridor de Latchine, où elles étaient pourtant censées garantir la libre circulation, conformément aux termes du cessez-le-feu de novembre 2020. Le blocage de cet axe vital par Bakou depuis le 12 décembre et le blocus qui s’en est suivi, montrent, a souligné Pachinian, que les soldats de la paix russes « n’ont pas rempli leur mission » telle que définie par l’accord de cessez-le-feu trilatéral. La source russe citée par TASS a rejeté les « accusations sans fondement » portées par Pachinian contre les soldats de la paix. Cette même source a rappelé que la reconnaissance controversée par le premier ministre arménien de la souveraineté de l’Azerbaïdjan sur le Karabagh “avait rendu difficile au possible le travail du contingent russe de soldats de la paix ”. La porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Maria Zakharova, avait de la même manière accusé le 30 août Pachinian d’être le principal responsable de la situation au Karabagh pour avoir fait de trop importantes concessions à Bakou qui, loin d’aller vers un compromis, aurait durci ses positions et engagé ce blocus provoquant la crise humanitaire sans précédent que connaît le Karabagh. Une critique rejetée par son homologue arménienne qui lui avait répondu par la longue liste des griefs dont les Russes sont coupables aux yeux des Arméniens. Cette guerre des mots trahit le fossé qui ne cesse de se creuser depuis un an entre Moscou et Erevan, alimentant les spéculations sur un virage pro-occidental que prendrait l’Arménie, en rupture avec ses orientations géopolitiques traditionnelles. Certains des alliés politiques de Pachinian et des groupes civiques financés par l’Occident ont salué une telle éventualité. En revanche, les principales formations de l’opposition arménienne ont exprimé leur profonde préoccupation, en faisant valoir que l’Occident n’était pas prêt à fournir à l’Arménie les garanties de sécurité ni l’aide militaire dont elle a besoin. Une préoccupation partagée par les milliers de personnes qui manifestaient à l’appel de la FRA Dachnaktsoutioun à Erevan ce week end pour apporter leur soutien à la population du Karabagh et demander la démission de Pachinian.

 

Nouvelles d’Arménie Magazine

5 septembre 2023

L’Arménie accuse la Russie de « se retirer » de la région, le Kremlin (…) – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

L’Arménie accuse la Russie de « se retirer » de la région, le Kremlin dément

La Russie « n’a pas d’intention » de quitter le Caucase du Sud comme l’en accuse l’Arménie qui dispute à l’Azerbaïdjan l’enclave du Nagorny-Karabakh, a indiqué mardi le Kremlin.
« La Russie ne se retire de nulle part et n’a pas d’intention de se retirer », a affirmé à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en réagissant à des propos tenus plus tôt par Erevan.
« La Russie joue un rôle très important pour la stabilisation de la situation et la désescalade du conflit dans cette région. Et elle va continuer à le faire », a-t-il insisté.
Le week-end dernier, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian avait à nouveau fustigé la position de Moscou dans une interview accordée au quotidien italien La Repubblica.
« Nous voyons que la Russie elle-même se retire de la région en fonction des mesures qu’elle prend ou ne prend pas », a-t-il notamment déclaré.
Il a estimé que Moscou est soit « incapable de maintenir le contrôle sur le corridor de Latchine, soit qu’il n’en a pas la volonté ».
L’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont livré deux guerres pour la souveraineté sur ce territoire montagneux.
Les tensions se sont aggravées début juillet lorsque l’Azerbaïdjan a fermé la circulation sur le corridor de Latchine, la seule route reliant le Nagorny-Karabakh à l’Arménie.
Il est accusé par Erevan de provoquer une crise humanitaire au sein de l’enclave, majoritairement peuplée d’Arméniens.
La Russie, qui dispose d’un contingent de soldats sur place, peine à contenir la crise et a été accusée d’inaction à de multiples reprises par l’Arménie.
A l’automne 2020, Moscou avait parrainé l’accord de cessez-le-feu à l’issue d’une guerre de six semaines entre Bakou et Erevan qui avait vu la défaite des forces arméniennes.
Elles avaient été contraintes de céder des territoires qu’elles contrôlaient depuis des décennies.
La Russie s’était engagée à déployer des soldats pour garantir la libre circulation entre l’Arménie et le Nagorny-Karabakh, mais Erevan accuse Moscou d’échouer dans cette tâche.

Moscou, 5 sept 2023 (AFP) –

 

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FRANCE

 

France 2

5 septembre 2023

 

Le Grand Échiquier

Spéciale Arménie

 

Spéciale Arménie en replay – Le Grand Échiquier (france.tv)

 

Diffusé le 31/08/2023 à 21h11  Disponible jusqu'au 07/09/2023

 

Cette grande soirée dédiée à l'Arménie présente les nombreuses richesses culturelles qui font la force de ce peuple. Il s'agit également d'alerter le public sur la situation de la république d'Artsakh, enclave peuplée majoritairement d'Arméniens et coupée du monde depuis fin 2022 en raison d'un blocus imposé par l'Azerbaïdjan. Pour l'occasion, plusieurs artistes se réunissent afin de marquer leur soutien à l'Arménie. Ainsi, les chanteurs Patrick Fiori et Hélène Ségara, tous deux d'origine arménienne, côtoient les humoristes Mathieu Madénian et Pascal Légitimus, l'acteur et metteur en scène Simon Abkarian, la violoncelliste Astrig Siranossian, ainsi que Patrick Bruel, Sylvain Tesson, Robert Guédiguian, Sergey Khachatryan, Ruzan Mantashyan, Christina Galstian, Jean-Christophe Buisson et Tigran Yégavian ou encore la Compagnie Yeraz.

 

Présenté par : Claire Chazal, André Manoukian

 

Nor Haratch

3 septembre 2023

PARIS – L’action de Nor Seround devant l’Ambassade d’Azerbaïdjan

Le 2 septembre, les jeunes de Nor Seround ont bloqué l’avenue d’Iena de la capitale, où se trouve l’ambassade d’Azerbaïdjan, puis ont organisé un sit-in devant le bâtiment de l’ambassade, en exigeant la réouverture du couloir de Berdzor. La police est intervenue et a brutalement dispersé les jeunes manifestants arméniens.

Notons que le 2 septembre, parallèlement dans 30 villes du 18 pays de par le monde ont eu lieu des manifestations similaires avec la même revendication.

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AZERBAÏDJAN

 

Nouvelles d’Arménie Magazine

5 septembre 2023

 

Une nouvelle course aux armements de l’Azerbaïdjan : qui l’arme et pourquoi ? (…) – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

Une nouvelle course aux armements de l’Azerbaïdjan : qui l’arme et pourquoi ? s’interroge Radiolur

Sous les yeux de la communauté internationale, l’Azerbaïdjan continue de se doter d’armes offensives. Les informations proviennent de sources ouvertes, sur lesquelles les experts militaires attirent l’attention. La fréquence des vols des avions cargo azéris au cours du mois dernier contient également quelques indices. Ce n’est pas un hasard si, au cours du mois dernier, l’Azerbaïdjan a également activé le flux de désinformation sur les provocations frontalières.

Au moins quatre avions cargo ont été envoyés d’Israël vers l’Azerbaïdjan le mois dernier. les 15, 16, 29 août et 2 septembre. Les vols sont effectués depuis la base aérienne israélienne « Ovda ». Ces informations obtenues à partir de sources ouvertes sont suffisantes pour comprendre de quel type de vols nous parlons. L’expert militaire Karen Hovhannisyan affirme que la base aérienne « Ovda », située dans la partie sud et la plus désertique d’Israël, est le seul aéroport d’Israël où des matières explosives sont transportées par voie aérienne. Un nombre limité de compagnies aériennes peuvent atterrir sur cette base aérienne. Parmi eux se trouve la compagnie aérienne cargo azérie « Silk Way Airlines ».

"Soit des avions transportant des explosifs décollent de cet aéroport, soit des avions importent des explosifs vers le territoire israélien. Cet aéroport est utilisé exclusivement à des fins militaires depuis les années 1980. En jugeant et en analysant les vols intensifs de l’Azerbaïdjan, en particulier les avions cargo, on peut supposer que l’Azerbaïdjan est en réalité engagé dans le transport d’armes et de munitions.
Le dernier vol de l’avion azéri depuis la base aérienne d’« Ovda » a été enregistré hier. L’Azerbaïdjan s’est armé avec une telle intensité avant la guerre de 44 jours. Selon l’analyste, cela indique que la région se prépare à de nouvelles opérations militaires.
Ce n’est peut-être pas une coïncidence si, au cours du mois dernier, l’Azerbaïdjan a également activé le flux de désinformation sur les provocations frontalières. Au cours de la journée, le ministère arménien de la Défense a démenti plusieurs informations erronées.
Nous continuons d’assister aux manifestations d’une guerre hybride, dit l’expert. Toutefois, les acteurs ont des intérêts différents dans le Sud-Caucase. Les objectifs de l’Azerbaïdjan et de la Turquie d’impliquer l’Arménie dans une nouvelle guerre sont plus qu’évidents, les objectifs d’Israël sont plus ambitieux.

"En fait, Israël est bien plus intéressé par la région et a des objectifs de grande envergure que la Turquie. Si la Turquie et l’Azerbaïdjan s’intéressent au « corridor de Zangezur », alors Israël s’intéresse à la République islamique d’Iran. Pour Israël, l’Azerbaïdjan est un très bon État allié qui lui permet d’utiliser le territoire azéri à long terme comme plate-forme en cas d’éventuelles opérations militaires contre la République islamique d’Iran.

Et que devrait faire l’Arménie avec cette information ? À partir du moment où la Russie a arrêté ses livraisons d’armes en raison de la guerre en Ukraine, l’Arménie a commencé à chercher des solutions alternatives. Même si l’État s’efforce de ne pas ouvrir les parenthèses sur la question du réapprovisionnement en armements, des fuites d’informations se produisent régulièrement, notamment de la part de la presse indienne.

Krikor Amirzayan

Nouvelles d’Arménie Magazine

5 septembre 2023

Et maintenant, l’Azerbaidjan se ridiculise en exigeant des excuses… de la (…) – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

Et maintenant, l’Azerbaidjan se ridiculise en exigeant des excuses… de la BBC !

Bakou menace de fermer la BBC Azerbaïdjan si la BBC World ne s’excuse pas pour l’interview de Serj Tankian et d’Artsak Beglatyan.

« C’est ainsi que fonctionnent les dictatures sans presse libre. L’Azerbaïdjan menace de fermer la BBC Azerbaïdjan si la BBC World ne s’excuse pas pour l’interview que j’ai faite avec Artak Beglaryan. Ils sont vraiment furieux qu’après leur avoir versé tout cet argent pour des publicités touristiques sur l’Azerbaïdjan, ils osent parler de leur campagne génocidaire en Artsakh », a commenté Serj Tankian.

« Lorsque des dictatures génocidaires sont en colère contre quelque chose que vous avez fait, vous savez que vous faites ce qu’il faut », a-t-il conclu.

Sur BBC World News, le chanteur de System Of A Down Serj Tankian et l’ancien conseiller du ministre d’État de l’Artsakh Artak Beglaryan ont en effet parlé du blocus azerbaïdjanais dévastateur de l’Artsakh, de la nécessité pour la communauté internationale d’agir en sanctionnant l’Azerbaïdjan et d’aider à faire venir des soldats de la paix de l’ONU pour éviter un nouveau génocide arménien. Serj Tankian a également parlé de la nécessité pour le gouvernement britannique de passer de la complicité au génocide à la responsabilité de l’éviter.

Le Conseil de la presse d’Azerbaïdjan a publié une déclaration après l’interview, accusant la BBC de « propagande ».

Le Conseil a déclaré que l’approche de la BBC était « indésirable ». « Soit cet organe de presse doit apprendre à respecter l’intégrité territoriale et la souveraineté de notre pays, présenter des excuses et être capable de démontrer son intention sincère par ses actions concrètes, soit ses opérations en Azerbaïdjan doivent être suspendues et son accréditation révoquée. »

L’interview qui gène la propagande azérie sur la BBC.
A faire circuler.

 

 

photo : Armineh JOHANNES   arminehjo@hotmail.com