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Mostra de Venise 80 ième édition. Rage, vengeance et passion. Lubo du réalisateur italien Giorgio Diritti. Dans le film l’ exacerbation du sentiment d’Injustice sociale.

 

Par Laura Damiola
Aujourd'huy à Venise une histoire vraie.
C 'est le jour de la touchante l'histoire de la vie d'un artiste de rue Janisch, Lubo, en colère contre le monde, mais qui sait aussi donner un sourire.
Le film a été realisé de Giorgio Diritti. À la fin des années 1930, en Suisse, la famille de Ludo, est enlevée au prétexte de ses origines gitanes. Le père, envoyé à l’armée de force, est appelé à servir dans l’armée suisse pour défendre la frontière de l'invasion allemande. Peu de temps après, il découvre que sa femme est décédée en voulant empêcher les gendarmes d’emmener leurs trois jeunes enfants qui, comme Jénischont été arrachés à leurs familles, selon le programme national de rééducation des enfants des rues (Travail pour les enfants de la Landstrasse). (On estime qu’environ 2 000 enfants ont été placés sous la garde de personnes et d’institutions extérieures à leur famille d’origine. Beaucoup d’entre eux ont subi des violences et ont été exploités comme main-d’œuvre bon marché).

Lubo

Dans le film l'homme prépare sa vengeance.Lubo sait qu’il n’aura plus la paix tant qu’il n’aura pas retrouvé ses enfants et obtenu justice pour son histoire et celle de tous ceux qui sont différents comme lui.
Il a choisi un roman, Il Seminatore de Mario Cavatore pour se plonger dans la vie de Lubo Reinhardt (d’où le titre du film, Lubo) jenisch suisse qui perdra toute sa famille en raison des politiques raciales du gouvernement suisse.» Lubo poursuit le réalisateur jouera sur différents tons narratifs.

Conférence de presse

Le réalisateur a évoqué sa rencontre avec ce livre et comment il a décidé d’en faire un scénario : «Il y a quelques années, un ami m’a parlé de ce roman de Mario Cavatore qui parlait de cette histoire particulière et j’ai eu l’occasion de rencontrer Mario avec qui j’ai également partagé de nombreuses soirées en compagnie jusqu’à ce que le roman paraisse et qu’il m’ait inspiré parce qu’il racontait de cet événement un peu particulier survenu en Suisse dans un pays qui dans l’imaginaire commun est un symbole de démocratie et de grande civilité.

Cette histoire est le reflet de l’incapacité de l’homme à comprendre la diversité qui, à mon avis, a une grande valeur.« .“Par rapport au roman, j’ai choisi une voie différente, je me suis concentré beaucoup plus sur le protagoniste car il me semblait intéressant de vivre avec lui comme un homme qui vit sa vie normale d’artiste de rue et qui rencontre quelque chose de très dramatique qui va changer sa vie. Il est important d’en entendre les implications chez un homme qui éprouve l’angoisse de la solitude mais qui lutte toujours pour avoir un avenir. Les protagonistes et les événements nous parlent aussi, après tout, les films sont des voyages un peu oniriques qui touchent souvent aussi notre conscience et c’est une des grandes magies du cinéma de nous donner l’opportunité de repenser la valeur de la vie et des autres.« .L’interprétation de RogowskiFranz Rogowski, internationalement connu comme artiste caméléon, s’est ensuite penché sur son travail sur les différentes identités du personnage, l'artiste de rue, le soldat et le commercant des bijoux dans sa deuxième vie. “Ce personnage est une combinaison de notre histoire, de notre identité européenne".C’est une histoire qui « qui nous raconte une fois de plus l’étrange dynamique de l’humanité. On ne voit pas pourquoi certains sont convaincus que « d’autres » valent moins et s’opposent à leur droit de vivre pleinement leur vie.

Lubo de Giorgio Diritti
Italie/Suisse, 181 minutes avec Franz Rogowski, Christophe Sermet, Valentina Bellè, Noemi Besedes, Cecilia Steiner, Joel Basman.