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Nersès : un saint mais aussi un des journalistes de NHM

Né le 22 mars 1928 à Samatya, Nersès Durman est le benjamin
d’une modeste famille d’Istanbul. Il fit toutes ses études dans sa ville
natale, d’abord à l’école primaire Sahakyan-Nounyan, puis de 1938
à 1948, il fréquenta le lycée Mekhitaryan de Pangalti. Cet
établissement arménien réputé d’Istanbul eut un impact important
dans l’évolution intellectuelle et politique de Nersès Durman. Dans
ce lieu propice aux études, il s’intéressa aux questions
communautaires arméniennes, noua des liens d’amitié solides avec
ses camarades de classe et forgea ses convictions progressistes au contact de son
professeur de sociologie Hasan Tanrikurt. Ce dernier allait être déterminant dans la
construction politique du jeune lycéen.
De 1944 à 1946, durant cette période où la vie de population de la Turquie était dépendante
de la situation internationale, Nersès Durman allait suivre des cours du soir dans une école
de mécanique automobile, parallèlement à ses études au lycée. Il fut diplômé de ces deux
écoles.
Le 24 août 1948, avec l’espoir de partir pour l’Arménie, il débarqua en France, à Marseille où
il resta un mois dans l’attente d’un bateau qui le conduirait vers la terre rêvée. Tous les
départs vers l’Arménie étant terminés, il fut contraint de rester en France. Il décida de se
rendre à Paris où il s’inscrivit à l’Institut catholique en 1949, pour améliorer son français.

Bien que sa vie à Istanbul fût plus insouciante, il préféra demeurer en France plutôt que de
retourner en Turquie. Il s’installa à la Cité Universitaire, participa à différentes conférences et
dut trouver de petits boulots pour subvenir à ses besoins car sa famille ne pouvait pas l’aider
financièrement.
Ainsi, en 1950, il entra à l’école de formation des artisans « ORT » à Montreuil, où il se
spécialisa dans la construction de véhicules à moteur électrique. Durant cette période, il lut
de nombreux livres, de journaux et de publications idéologiques, puis il adhéra au Parti
Communiste Français.
Après l’obtention de son diplôme de l’école « ORT », son professeur et directeur lui proposa
de passer deux ans à l’Université de Genève en Suisse pour parfaire sa formation et devenir
ingénieur. Mais, il préféra rester en France et suivre les cours de mathématiques et
d’électricité au Conservatoire National des Arts et Métiers de Paris. Il retourna cependant un
an à l’école ORT en tant qu’enseignant pour remplacer un de ses anciens professeurs qui
avait été hospitalisé.
Pour avoir participé à diverses manifestations comme l’amélioration de la qualité de la
nourriture au restaurant de la Cité Universitaire ou contre les guerres en Corée et au
Vietnam, Nersès fut expulsé de la Maison des Étudiants Arméniens.
Lors de la grande manifestation organisée par le Comité Français de Tristan Tzara pour la
libération du poète turc de renommée internationale Nazim Hikmet, il fut arrêté et interrogé
par la police.

Alors qu’aux États-Unis le maccarthisme faisait rage, en France durant cette même période
les dirigeants et militants progressistes étaient eux aussi poursuivis, arrêtés et interrogés par
la police. Nersès Durman allait être lui aussi victime de cette persécution. Qualifié
d’« indésirable » et d’ « agitateur communiste », il reçut un ordre d’expulsion du territoire
français cependant n’ayant plus la citoyenneté turque mais le statut de réfugié, il ne put être
extradé par les autorités françaises. Il fut néanmoins contraint de quitter la région parisienne
où il était devenu persona non grata et dut s’établir à Lyon. Il se maria en 1954, et quelques
années plus tard, il revint s’installer à Paris. Il exerça son métier d’ingénieur dans plusieurs
entreprises, avant de créer sa propre société qu’il dirigea jusqu’à sa retraite.

Antony – Mars 2022

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Saints des Églises chrétiennes

Catholicos arméniens

source : wikipedia

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