1 Nouvel Hay Magazine

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Message du nouvel an du Président de la République Armen Sarkissian

Chers compatriotes d’Arménie, d’Artsakh et de la diaspora,

L’année 2021 s’achève – une année difficile pour notre peuple, l’Arménie et l’Artsakh, une période difficile au lendemain de la guerre.

Mon profond respect pour la mémoire immortelle de nos enfants qui ont sacrifié leur vie pour la patrie.

Je partage avec vous cette profonde tristesse.

Je présente mes condoléances aux familles et aux proches d’un grand nombre de nos compatriotes qui ont été victimes de l’épidémie.

Je souhaite une bonne santé à tous les souffrants.

Je poursuivrai mes efforts internationaux pour assurer le retour de tous nos captifs et pour retrouver les personnes disparues dans les plus brefs délais.

Chers compatriotes,
Il y a 30 ans ces jours-ci, nous avons célébré le Nouvel An pour la première fois en tant que citoyens de la République indépendante d’Arménie.

Ces 30 années ont été marquées par des réalisations et des victoires, mais aussi, malheureusement, par des pertes.

Aujourd’hui, notre pays est à nouveau confronté à des défis, des épreuves graves.

Nous avons besoin de volonté pour surmonter ces épreuves.

Nous devons avoir une vision claire, un plan, être honnêtes et responsables.

Il est nécessaire d’avoir une conscience profonde de l’identité nationale et de l’État.

L’identité est le passeport de l’État, et l’État est le garant de l’identité.

Nous devons devenir un pays compétitif en utilisant notre grand potentiel mondial.

Par conséquent, il est nécessaire d’ouvrir les portes de la Patrie à tous nos compatriotes.

Et pour cela, nous devons d’abord modifier la Constitution, afin que nos compatriotes de la diaspora, notre nation entière puissent librement participer et servir la Patrie.

La modification de la Constitution contribuera également à une gouvernance plus efficace de l’État, à l’équilibre des structures étatiques, plus souples et interconnectées,
des activités plus compréhensibles et responsables.

Il est grand temps de réaliser que notre arme la plus puissante, c’est nous :
notre armée,
notre travail
notre esprit.

Il est temps de devenir un État dans lequel on a confiance, qui est un rempart fiable pour chacun de ses citoyens, autour duquel nous pouvons nous unir.

Je crois sincèrement qu’ensemble nous pouvons construire cet avenir.

Croyez en votre force, respectez notre pays, respectez chaque compatriote.

Et le monde nous respectera davantage en tant que peuple, en tant qu’État.

Chers compatriotes,

Le Nouvel An est une fête d’espoir, de foi et d’attentes.

Je suis convaincu que nous pouvons surmonter les défis d’aujourd’hui.

Je suis convaincu que nous pouvons devenir un pays stable et pacifique, prospère et digne, avec des frontières fortes et invulnérables.

Je crois qu’ensemble, nous pouvons construire une Arménie forte. Je vois clairement ce chemin.

Que 2022 soit une année de développement, de santé, de paix, de réussite, de plénitude et de progrès pour notre pays, notre peuple, chacun de vous et vos familles.

Puissions-nous tous avoir de la chaleur, de la solidarité, de l’attention, du soin et de l’amour les uns pour les autres au sein de nos familles.

Bonne et heureuse année.

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2.Les Nouvelles d’Arménie

4 janvier 2022

Excellente prestation médiatique du président Armen Sarkissyan avec l’agence (…) – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

Excellente prestation médiatique du président Armen Sarkissyan avec l’agence d’information saoudienne, par Armand Nasir – une leçon d’intervention médiatique à retenir

Premier pas en direction de l’Arabie saoudite : le déplacement du président arménien à Riyad
Le président Armen Sarkissyan s’est rendu en Arabie saoudite, pour participer au sommet annuel de l’« Inititive pour les futurs investissements » (Future Investment Initiative/FII), qui a eu lieu du 26 au 28 octobre 2021. Il a été accueilli à l’aéroport par Adel al-Jubeir, Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, proche du prince héritier Mohammed ben Salman et l’homme-clé de la diplomatie saoudienne en dépit de son rang au-dessous du ministre des Affaires étrangères.
Le FII est une sorte de forum économique réunissant hommes d’affaires et dirigeants de pays pour débattre de l’orientation que les investissements doivent prendre à l’avenir afin de permettre le progrès et la prospérité. Ce sommet dont le siège se trouve dans la capitale saoudienne, est organisé annuellement en présence du prince héritier. Jusqu’à présent, ce forum n’a pas atteint sa vitesse de croisière, d’où peu de dirigeants étrangers présents.
Le bureau de presse du président arménien estime que cette visite constitue un « tournant » dans les relations internationales de l’Arménie et Le courrier d’Erevan, organe de la francophonie en Arménie, la qualifie d’« historique ». Nous avons signlé (voir NAM en ligne du 3 août 2021) que l’Arménie et le Royaume d’Arabie saoudite n’ont pas de relations diplomatiques.
Plaidoyer du président pour l’établissement des relations diplomatiques
A la suite de ce déplacement, ArabNews, l’agence d’information officielle d’Arabie saoudite a interviewé le président de la République (voir arabnews.com, le 28 décembre 2021).
D’emblée, M. Sarkissyan a regretté que l’Arménie n’a pas de relations diplomatiques avec l’Arabie saoudite, « pays très important, très influent, … »). L’Arménie est un « petit pays », mais elle est « le premier Etat chrétien », tandis que « l’Arabie est le gardien des lieux saints de l’islam ». Cette précision subtile du président a rehaussé l’Arménie à un niveau de prestige comparable moralement à celui du royaume d’Arabie.
Cette absence de relations officielles n’a pas fondamentalement lieu d’être, a dit Armen Sarkissyan. Il convient donc d’ouvrir mutellement les portes pour une coopération non seulement diplomatique, mais aussi économique, culturelle et touristique et dans le domaine de la haute technologie, chère au prince héritier. A cet égard, l’élément décisif a été le roi Salman et les discussions sur l’avenir à envisager avec le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Adel al-Jubeir. Ce dernier a été invité, de même que le ministre des Affaires étrangères saoudien en titre, à effetuer une visite officielle à Erevan. Mais le président Armen Sarkissyan considère que « de facto, sa visite à Riyad (en octobre dernier) constitue un début d’établissement des relations diplomatiques ».
Préoccupations politiques saoudiennes à travers les questions du rédacteur en chef, Faisal J. Abbas
la guerre du Karabagh et le positionnement de l’Iran. Le président a dit comprendre les préoccupations de Riyad au sujet de la situation dans le Golfe, au Moyen-orient et les menées de la République islamique. En réponse, il a souligné que l’Iran était le voisin méridional d’un pays enclavé dont deux des quatre pays limitrophes lui ont fermé la frontière (Turquie et Azerbaidjan). Cependant, l’Iran n’intervient dans les affaires arméniennes ni militairement, ni sur le plan sécuritaire ; et la Turquie. En revenche, Ankara a totalement soutenu l’Azerbaidjan, dans la guerre du Karabagh ;
 par ailleurs, l’Azerbaidjan a présenté cette guerre comme une guerre religieuse, opposant chrétiens et musulmans, alors qu’il n’en est rien. Le Pakistan, dont une communauté importante de travailleurs réside en Arabie, est proche de la Turquie et de l’Azerbaidjan. Il a soutenu également ce dernier. Le Pakistan n’a pas de relations diplomatiques avec l’Arménie, mais ceci ne empêche pas que celle-ci puisse parler avec ce pays. « Le facteur religieux n’est pas un obstacle ». Le président a tenu à remercier les pays arabes de la région, ce qui a retenu l’attention, pour l’accueil fraternel qu’ils ont réservé aux réfugiés arméniens suite au génocide de 1915.
***
Le processus de normalisation initié par l’Arménie s’est enclenché à point nommé. Le contexte moyen-oriental est marqué par la reprise de langue discrète entre Riyad et Téhéran, susceptible d’atténuer les tensions entre les deux capitales. Dans ces conditions, l’Arménie apparaîtrait moins « suspecte » de penchants pro-iraniens aux yeux des dirigeants saoudiens. Ces derniers entretiennent des rapports concurrenciels jalonnés par de fortes tensions avec Téhéran.
A cela s’ajoute également l’inquiétude persistante de Riyad que provoquent les prétentions d’Ankara à peser sur le monde sunnite (participation récente du président Erdoghan à la prière dans une mosquée au Nigéria, déclarations sans doute irritantes sur Jérusalem « ville jadis ottomane », tentative de débauchage des sunnites du Liban, traditionnellement sous protection saoudienne, …). Cependant, un contre-temps est à craindre, car le président Erdoghan qui compte se présenter aux élections, semble avoir l’intention de se rapprocher et de l’Arabie saoudite et de l’Egypte. En outre, l’Iran, inséré dans le format 3+3 (Russie-Turquie-Iran/Arménie-Azerbaidjan-Géorgie, -cette dernière continue de refuser d’y participer), l’Arménie sera enfermée dans un processus qui lui sera sans aucun doute nuisible.
En tout état de cause, saluons cette initiative des autorités d’Erevan. Le créneau choisi semble être approprié.
Cela étant, l’effort doit se poursuivre côté arménien, car Bakou, très probablement, ne restera pas inerte et actionnera ses leviers (financiers et religieux), pour convaincre le gouvernement saoudien de la nécessité d’une attitude réservée voire hostile à l’égard de l’Arménie.

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3.Les Nouvelles d’Arménie

31 décembre 2021

A la veille du Nouvel An, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a visité des positions militaires N du ministère de la Défense

Accompagné du ministre de la Défense Souren Papikyan, le Premier ministre Nikol Pachinian a visité des positions militaires à l’occasion du Nouvel An et de
Nikol Pachinan a rencontré les soldats servant dans les positions militaires du front, les commandants, a visité les bases militaires, s’est familiarisé avec le travail effectué sur la ligne de front, le service, ainsi que la vie conditions des soldats.
Nikol Pachinian a encouragé un groupe d’officiers et de soldats qui se sont fait remarquer par leur dévouement, leur courage et leur bravoure pendant leur service. Le Premier ministre arménien a souhaité aux militaires un service et une santé bons et en toute sécurité. « Messieurs, officiers, sergents, soldats, je vous félicite tous à l’occasion du Nouvel An et de Noël. Je vous souhaite un service honorable et sans problème. Veuillez féliciter votre famille au nom de mon gouvernement et souhaiter le meilleur pour 2022. Servez bien, bienvenue dans vos foyers », a déclaré le Premier ministre, les remerciant pour leur service dévoué.
À la veille du Nouvel An, Nikol Pachinian a participé à un dîner festif avec les militaires.
Source Armenpress

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4.Les Nouvelles d’Arménie

31 décembre 2021

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a visité ce matin le Panthéon de « Yerablur »

Fidèle à la tradition établie depuis plusieurs années, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, accompagné des plus hauts dirigeants de la République d’Arménie, a visité le Panthéon militaire de « Yerablur » à Erévan, informe le bureau de presse du Premier ministre.

Le Premier ministre a ainsi rendu hommage aux héros du peuple arménien qui ont sacrifié leur vie pour l’indépendance de la Patrie et a déposé des fleurs sur les tombes de Vazgen Sarkissian, Andranik Ozanyan (le général Andranik) ainsi qu’une gerbe au mémorial des martyrs immortels. Source Armenpress.

Krikor Amirzayan

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5.Les Nouvelles d’Arménie

4 janvier 2022

L’ex-ministre de la défense emprisonné Tonoyan menace de faire des révélations (…) – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

L’ex-ministre de la défense emprisonné Tonoyan menace de faire des révélations sur la guerre du Karabagh

Depuis la prison où il l’ont conduit il y a trois mois des accusations de corruption qu’il récuse avec une même véhémence, l’ancien ministre arménien de la défense Davit Tonoyan s’est engagé à faire des révélations sur la guerre du Karabagh de l’automne 2020, dont il avait alors la charge au poste de ministre où l’avait placé N.Pachinian peu après son arrivée au pouvoir en 2018. L’ex-ministre s’est montré clairement menaçant en annonçant la divulgation possibles d’informations nouvelles sur cette guerre dont les Arméniens n’ont pas fini de payer le prix, en soulignant qu’il n’entendait pas servir de bouc émissaire pour la défaite arménienne dans cette guerre de six semaines. “La volonté très nette de désigner un bouc émissaire se profile, pour ainsi dire, sur la scène politique, mais je pense qu’il y aura bien des surprises à ce propos”, a indiqué l’ex-ministre dans des commentaires écrits adressés à la presse et diffusés par ses avocats. “Une chose est claire : nous assistons à un désir fanatisé de me discréditer, moi et le système de défense” du pays, a ajouté Tonoyan. Tonoyan, deux généraux et un marchand d’armes avaient été arrêtés par le Service de sécurité nationale (SSN) en septembre dans le cadre d’une enquête criminelle sur la livraisons de roquettes présumées obsolètes aux forces armées de l’Arménie. Le SSN les avait accusés de fraude et concussion au préjudice de l’Etat à hauteur de quelque 2,3 milliards de drams (4,7 millions de dollars). Les quatre prévenus ont farouchement nié les faits qui leur sont reprochés. Le SSN avait précisé en septembre qu’un intermédiaire privé aurait livré les roquettes à l’ Arménie en 2011 et que le ministère de la défense aurait refusé de les acheter après avoir découvert qu’elles étaient non utilisables. Seyran Ohanian, qui fut ministre de la défense d’Arménie de 2008 à 2016, confirmera plus tard que 70 % de ces armes avaient été refusés par l’armée durant son mandat. De ce fait, le fournisseur avait dû stocker les roquettes invendues et invendables dans un dépôt d’armes du ministère de la défense, a précisé l’ancien ministre de la défense qui compte aujourd’hui parmi les figures de proue de l’opposition, au sein de l’alliance Hayastan dirigée par l’ex-président Robert Kotcharian. Tonoyan a souligné pour sa part lundi que les munitions incriminées n’avaient pas été frappées d’obsolescence et qu’elles avaient été utilisées avec succès durant la guerre du Karabagh. Il a reproché au SSN d’avoir annulé une séance de tests en grandeur réelle de ces roquettes durant l’enquête qu’il tient pour “non objective ». L’un des avocats de Tonoyan, Sergey Hovannisian, a lui aussi critiqué les enquêteurs du SSN pour ne pas avoir effectué les tests sur les roquettes. Il estime que de tels tests auraient prouvé que les roquettes étaient tout à fait opérationnelles et que les enquêteurs n’auraient eu « d’autre option que de clore l’enquête criminelle”. Affirmation que le SSN s’est refusé à commenter. Dans une déclaration du 11 octobre dernier, l’équipe d’avocats de Tonoyan faisait savoir qu’elle détenait “un grand nombre d’informations” relatives aux questions de défense mais ne voulait pas les rendre publiques pour récuser les accusations parce que l’ancien ministre plaçait la sécurité nationale de l’Arménie au-dessus de ses intérêts personnels. Alors qu’on lui demandait s’il adressait ainsi une mise en garde aux autorités actuelles de l’Arménie, l’ex-ministre avait répondu : “Jusqu’à maintenant, j’ai fait preuve d’une certaine retenue en me tenant à l’écart des processus politiques … Il se présentera quelque occasion pour exposer devant l’opinion publique mes clarifications sur la guerre de 44 jours à la faveur de la commission d’enquête qui doit être formée [par le Parlement arménien] pourvu qu’elle travaille en toute objectivité et impartialité”. “Comme je l’ai dit dans ma déclaration du 20 novembre, je suis prêt à porter ma part de responsabilité. Mais seulement pour ce que j’ai fait, et non pour ce que je n’ai pas fait”. Tonoyan n’est toutefois pas allé jusqu’à accuser ouvertement Nikol Pachinian d’avoir ordonné des poursuites judiciaires à son encontre, préférant s’en prendre à d’autres officiels, qu’il n’a pas nommés, pour les charges sans fondement selon lui qu’ils feraient peser contre lui. Pachinian avait nommé Tonoyan ministre de la défense quelques jours seulement après avoir été nommé premier ministre en mai 2018, à la faveur de la révolution de velours. Ministre des situations d’urgence sous Serge Sarkissian, Tonoyan était l’un des rares représentants de l’ancien régime à intégrer le gouvernement de Pachinian. Il sera limogé en novembre 2020, moins de deux semaines après l’accord controversé de cessez-le-feu russo-arméno-azéri qui mit fin à six semaines de guerre au Karabagh. Certains hauts responsables du groupe Contrat civil, majoritaire au Parlement arménien, avaient rejeté sur Tonoyan la responsabilité de la défaite de l’Arménie face à l’Azerbaïdjan, au moment où Pachinian faisait face à des manifestations massives de l’opposition qui l’appelaient à la démission, l’accusant d’avoir provoqué une guerre qu’il ne pouvait que perdre et dont il devait assumer la responsabilité.

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6.Les Nouvelles d’Arménie

3 janvier 2022

Manifestation de parents de prisonniers et hommage aux jeunes soldats morts

Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, les parents des soldats arméniens capturés comme prisonniers de guerre pendant la guerre du Karabakh ont fait un piquet de protestation devant le bâtiment du gouvernement à Erevan, demandant la libération de leurs fils. Ils avaient des pancartes en anglais et en arménien. Les autorités n’ont pas réagi à leur action. Personne n’est venu les voir, a déclaré l’un des parents des prisonniers.

Ce n’est pas la première fois que les parents des soldats arméniens morts ou disparus protestent. Le 8 décembre 2021, par exemple, ils ont par exemple bloqué une rue à Erevan.

Dans le même temps, une commémoration intitulée « Je dois la lumière à ton silence », a eu lieu au Panthéon militaire de Yerablur à Erevan.

Le chanteur et vétéran de la guerre du Karabakh Davit Amalyan, qui a perdu son fils aîné Vardan dans la guerre de 44 jours l’année dernière, a déclaré à NEWS.am qu’il ne s’agit pas d’un concert, mais d’une soirée d’hommage, quelque chose comme une campagne, car 94 personnes vont monter sur la scène de Yerablur, tous ne sont pas des artistes de scène, mais ils vont chanter et réciter. La durée des chansons sera d’une minute et demie, et celle des récitations d’une demi-minute.

« Comme il s’agit d’une soirée d’hommage, nous avons décidé qu’il y aurait des représentants de tous les genres musicaux. Il n’y aura pas d’annonce après les représentations, tout le monde accrochera la lumière dans sa main à l’Arbre de vie, en disant le slogan : » Je dois la lumière à ton silence « . Il s’avère que l’Arbre de vie vide est illuminé, renaît comme un symbole d’unité et de renaissance », a déclaré M. Amalyan.

Cet événement d’hommage a duré 1 heure et demie et a été diffusé en direct à la télé.

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7.Les Nouvelles d’Arménie

3 janvier 2022

https://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=88264

Nous devons forcer l’ennemi à lui faire comprendre que nous serons à Chouchi, Aknaghbyur et Hadrout affirme Senor Hasratyan

En forçant l’ennemi par des négociations ou des armes, nous devons convaincre que nous serons à Chouchi, Aknaghbyur ou Hadrout a écrit sur sa page facebook Senor Hasratyan, l’ancien porte-parole de l’Armée de Défense de la République de l’Artsakh.
Senor Hasratyan en particulier a écrit « Il est possible d’ériger à Dilidjan la copie de la statue du commandant Vazgen Sarkissian qui était à Chouchi, d’ériger un khachkar à l’entrée de l’Aknakghbyur occupé, d’espérer que les Arméniens de Hadrout reviendront un jour au foyer.. Et présenter tout cela dans un bel emballage… Ils seront inutiles et inefficaces tant que nous ne serons pas conscients de la réalité que nous sommes obligés d’atteindre et d’atteindre en croyant… Tant à Aknaghbyur qu’à Hadrout… Nous devons être plus déterminés et cohérents que ceux qui essaient de nous priver de ce noble sentiment. »

Krikor Amirzayan

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8.Les Nouvelles d’Arménie

4 janvier 2022

Le président iranien semble plus proche des positions arméniennes dans les (…) – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

Le président iranien semble plus proche des positions arméniennes dans les négociations entre Bakou et Erevan

Si les tensions se sont quelque peu apaisées entre l’Iran et l’Azerbaïdjan, Téhéran n’en reste pas moins désireux de renforcer ses relations avec l’Arménie, comme l’a confirmé le président iranien Ebrahim Raïsi lundi 3 janvier dans un entretien téléphonique avec le premier ministre arménien Nikol Pachinian, à l’initiative de cet appel. La crise qu’avait provoquée dans les relations entre l’Iran et l’Azerbaïdjan le déploiement en septembre 2021 d’un check point azéri taxant les camions iraniens sur une route du sud de l’Arménie, a été surmontée et un dialogue plus cordial a repris entre Bakou et Téhéran. Mais dans le même temps, l’Iran a réaffirmé à plus d’une reprise son attachement au principe de l’inviolabilité et de l’intangibilité des frontières régionales remis en cause par Bakou, soulignant ainsi sa volonté de préserver les bonnes relations existant avec l’Arménie. Il y a quelques jours, l’Iran ouvrait ainsi un consulat dans la ville de Kapan, chef-lieu de cette région méridionale arménienne du Syounik dont le président azéri Aliev a, à plusieurs reprises, affirmé qu’elle était un « territoire historiquement azéri », en exigeant de ce fait l’aménagement d’un « corridor du Zanguezour » qui relierait l’Azerbaïdjan à son enclave du Nakhitchevan et au-delà à la Turquie. Lundi, le président iranien, répondant à l’appel de N.Pachinian, est revenu sur cette question très sensible de la réouverture des axes de transport régionaux pour apporter semble-t-il son soutien à l’Arménie, dont la frontière avec l’Iran est vitale pour son économie. “L’un des principes majeurs de la politique de la République islamique d’Iran est de soutenir l’intégrité territoriale et la souveraineté des pays. A cet égard, Téhéran soutient la souveraineté de l’Arménie sur tous les territoires et routes passant à travers ce pays”, aurait déclaré le président Raisi lors de son entretien avec Pachinian, rapporte le service de presse du président iranien. Ce dernier donne ainsi semble-t-il raison à l’Arménie, lorsqu’elle rejette les demandes azéries d’un « corridor du Zanguezour » qui serait placé sous la souveraineté de Bakou. L’Arménie et l’Azerbaïdjan sont censés rouvrir leurs frontières à la circulation des biens et des personnes en vertu des termes du cessez-le-feu du 9 novembre 2020 négocié par la Russie qui avait mis un terme à six semaines de guerre au Karabagh. En vertu de cet accord, l’Arménie était tenue d’ouvrir les axes routiers et ferroviaires reliant le Nakhitchevan au reste de l’Azerbaïdjan. Le président Ilham Aliyev réclame avec insistance un corridor ayant un statut d’exterritorialité traversant la province arménienne du Syounik frontalière de l’Iran. Il l’avait répété à Bruxelles le 14 décembre où il rencontrait Pachinian en marge d’un sommet européen, affirmant que les biens et les personnes empruntant le “corridor du Zangezour” devraient être exemptés de contrôles douaniers arméniens. Pachinian a adressé une fin de non recevoir à ces demandes formulées par Aliev juste avant la rencontre de Bruxelles. Le premier ministre arménien, comme d’autres responsables arméniens, insistent sur la nécessité pour l’Arménie de garder le contrôle souverain sur tous les axes routiers et ferroviaires franchissant son territoire. Enclavé depuis la défaite arménienne dans la guerre du Karabagh, entre le Nakhitchevan et le reste de l’Azerbaïdjan, le Syounik est une étroite bande de terre montagneuse par où passent les axes vitaux reliant Erevan à l’Iran. Sur ces routes de montagne, transitent les échanges commerciaux de l’Arménie avec l’Iran mais aussi avec de nombreux pays à travers le monde. L’Arménie a perdu le contrôle du plus moderne de ces axes quand en décembre 2020, Pachinian a ordonné le retrait des troupes arméniennes d’un tronçon tombé sous le contrôle de l’Azerbaïdjan durant la guerre. Lorsque le 12 septembre dernier, l’Azerbaïdjan a installé des checkpoints sur ce tronçon de route arménienne, provoquant une crise majeure avec l’Iran dont les chauffeurs routiers étaient rançonnés par l’armée azérie, certains responsables iraniens ont accusé en termes à peine voilés Aliev de chercher à priver l’Arménie de sa frontière avec l’Iran. Le ministre iranien des affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian avait ainsi mis en garde en octobre contre tout “changement sur la carte de la région”, tenu pour inacceptable par Téhéran, qui de la même manière, se montre ouvertement hostile aux exigences de Bakou relatives au « corridor du Zanguézour », même si ses relations avec Bakou se sont nettement améliorées depuis.

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9.Le Courrier d’Erevan

30 décembre 2021

L’Iran ouvrira un consulat général à Kapan (courrier.am)

L’Iran ouvrira un consulat général à Kapan

Le gouvernement iranien a approuvé une proposition du ministère iranien des Affaires étrangères d’ouvrir un consulat général d’Iran à Kapan dans la région de Syunik au sud de l’Arménie, le Zanguezour arménien. L’information est publiée sur le site officiel de la présidence de l’Iran.

« Conformément à l’article 138 de la Constitution, le Conseil des ministres a approuvé la proposition du ministère des Affaires étrangères d’ouvrir un consulat général dans la ville arménienne de Kapan » indique le communiqué. Une ouverture diplomatique qui est la preuve des bonnes relations entre l’Arménie et l’Iran.

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10.Les Nouvelles d’Arménie

4 janvier 2022

Eduquer dans l’esprit de Monte Melkonian – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

Eduquer dans l’esprit de Monte Melkonian

Plusieurs fois par semaine, des dizaines d’enfants d’Artsakh se réveillent tôt le matin, à 5h30. A 6h, ils sont déjà devant l’écran de leur smartphone ou de leur ordinateur pour profiter des leçons proposées dans le cadre du programme de l’ONG Matemik. À cette heure, alors que tout le monde dort, l’internet est relativement rapide.

Les enfants âgés de 12 à 16 ans, issus de différentes localités de l’Artsakh, apprennent les mathématiques, la programmation, la physique, la chimie, la biologie, la langue arménienne, les langues étrangères, l’histoire de l’Arménie et du monde avec l’aide d’enseignants bénévoles.

Le fondateur de l’initiative Matemik est Tigran Arushanyan, un comptable et mathématicien originaire de Vanadzor, la troisième plus grande ville d’Arménie. Il enseigne aujourd’hui les mathématiques dans le village d’Amrakits, dans la province de Lori, et travaillait auparavant dans les communautés de Blagodatnoye et Katnarat, ainsi que dans le village frontalier de Vahan, dans la province de Gegharkunik.

Après la fin de la guerre de l’Artsakh en 2020, Tigran, comme beaucoup d’autres, a constamment réfléchi à ce qu’il allait faire.

« J’ai réalisé l’importance de l’éducation et il fallait faire quelque chose dans ce secteur. Au début, Matemik était juste une initiative, nous avons organisé une école d’été. J’ai pensé que les vacances devaient être mises à profit pour le développement scolaire des enfants », a expliqué M. Arushanyan à Panorama.am.

L’idée a été suivie par la recherche d’enfants et de sponsors. Les connaissances, les parents et les amis de Tigran, ainsi que des inconnus, ont donné de l’argent à l’initiative après qu’il ait publié un message sur Facebook.

L’enseignant s’est rendu dans les villages proches de Vanadzor et de Tashir à la recherche d’enfants intéressés par les mathématiques et a trouvé 60 enfants.

« C’était très difficile. Les villages, les familles traditionnelles… Dans certains cas, j’ai surtout persuadé les parents des filles, leur demandant de me faire confiance. Chaque jour, nous les emmenions à Vanadzor et revenions à la maison. Nous avons divisé les enfants en deux groupes, de Lori et d’Artsakh, et nous avons commencé à travailler », dit-il.

Au début de l’initiative, Tigran a également été rejoint par un professeur de programmation ; pendant les cours d’été, les enfants ont étudié les mathématiques, en codant ce qu’ils avaient appris. À la fin de l’école, leurs réactions étaient inattendues : les enfants et les parents voulaient que le programme continue.
« Les enfants étaient très motivés. Si nous avions arrêté le travail, cela aurait été comme montrer à une personne affamée un délicieux repas et lui dire ensuite : »Tu peux rentrer chez toi« . Ces enfants sont avides de connaissances et veulent continuer. C’est ainsi que l’initiative Matemik est devenue une ONG », explique Tigran.

Il commence à coopérer avec des entreprises informatiques, leur parlant du travail effectué, de ce qui doit être fait et de leurs objectifs. Même les familles sans emploi se disent prêtes à donner une certaine somme d’argent à l’ONG pour que leurs enfants puissent continuer à apprendre. Des retours positifs proviennent également des écoles des enfants participant au programme : certains enfants ont fait beaucoup de progrès, un autre a incroyablement changé…

La société VOLO accepte de cofinancer l’école d’automne, de mettre à disposition des employés pour animer les cours des élèves de Lori, se dit prête à les accueillir en tant que stagiaires à l’avenir. L’autre partie des fonds nécessaires à l’école est fournie par nos compatriotes.
Encouragée par les succès obtenus par les enfants de Lori en quelques mois, leur motivation et leurs résultats, l’ONG lance le programme Matemik en Artsakh, auquel se joignent rapidement des dizaines d’enseignants bénévoles d’Arménie et d’autres pays.

« Lorsque j’ai eu ce programme en tête, mon objectif était d’élargir les connaissances académiques des enfants. Mais pendant et à la suite des cours, les liens entre les enfants et les professionnels d’Artsakh, et entre eux, se sont renforcés. Lorsque les enseignants volontaires parlent de leurs élèves, ils disent : »Mes enfants« . Plusieurs enseignants nous ont remis des cadeaux pour que nous les offrions aux élèves d’Artsakh. Beaucoup d’enfants m’écrivent des lettres pour me dire combien ils sont heureux et reconnaissants d’avoir rencontré, par exemple, l’enseignante Lusine…. » dit-il.

Le nombre de personnes qui soutiennent le programme est en augmentation. Certaines personnes ont apporté des ordinateurs d’Arménie en Artsakh et en ont fait don aux enfants participant aux cours.

Les membres du gouvernement de l’Artsakh ont reçu Tigran Arushanyan à bras ouverts, ont attaché de l’importance aux objectifs du programme et ont promis de l’aider de toutes les manières possibles. Cependant, il n’y a pas eu de réponse de la part des agences gouvernementales arméniennes (…)

Après avoir travaillé avec les enfants de Lori et d’Artsakh, Tigran est convaincu que nous avons une excellente génération, des enfants intelligents et patriotes. Seuls les écoliers des villages considèrent encore qu’il est honteux d’apprendre. Tigran suggère d’attirer dans les écoles davantage d’enseignants masculins charismatiques, respectés, brillants et intelligents, ainsi que d’augmenter les salaires des enseignants pour résoudre ce problème (…)

Tigran prévoit de pérenniser l’initiative Matemik, de la développer et de l’étendre en préparant des leçons vidéo intéressantes. Cela nécessitera un financement. Après les vacances, il s’adressera à nouveau aux entreprises informatiques, présentera ses projets et demandera leur coopération. (…)

« Notre objectif ultime est d’élever une génération super-éduquée dans l’esprit de Monte [Melkonian]. Nous devons combiner patriotisme et savoir. Quel que soit le degré de patriotisme d’une personne, si elle n’a pas de stock de connaissances, elle s’arrachera les cheveux par désespoir. Si un homme a des connaissances mais n’est pas mentalement connecté à sa patrie, il la quittera un jour. Matemik a pour but de relier l’éducation à la patrie. Avec l’aide des enfants, Matemik crée la force motrice de la patrie de demain. Je suis sûr qu’un jour, un homme riche me dira : »Tirez, je fournirai les ressources financières« », déclare l’enseignant, tout en rappelant que vous pouvez contribuer à cette initiative éducative et prendre part à un grand changement.

Avec Panorama.am

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11.Les Nouvelles d’Arménie

4 janvier 2022

La France continuera d’œuvrer au renforcement de la coopération entre l’Arménie et l’Union européenne

La France, qui a récemment pris la présidence du Conseil de l’Union européenne, continuera d’œuvrer pour la paix et la stabilité dans la région, ainsi que pour le renforcement de la coopération entre l’Arménie et l’Union européenne . L’ambassade de France en Arménie informe à ce sujet.
« L’Ambassadeur (Ambassadrice) de France et l’ensemble du personnel de l’ambassade adressent leurs meilleurs vœux de paix, de bonheur et de prospérité au peuple arménien pour 2022. La France, qui a récemment pris la présidence du Conseil de l’Union européenne, continuera d’œuvrer pour la paix et la stabilité dans la région, ainsi que pour le renforcement de la coopération entre l’Arménie et l’Union européenne » indique le communiqué de l’Ambassade de France à Erévan. Source Armenpress.

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12.Le Courrier d’Erevan

29 décembre 2021

La première rencontre entre les envoyés spéciaux turc et arménien pourrait avoir lieu à Moscou

Les envoyés spéciaux turc et arménien pour la normalisation des relations bilatérales pourraient se rencontrer à Moscou. C'est ce qu'a annoncé le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu.

Selon lui, la partie arménienne a formulé le souhait d'un lieu de rencontre. Çavuşoğlu a ajouté que la Turquie s'attend à ce que les vols entre Istanbul et Erevan reprennent dès que possible.

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13.AFP

2 janvier 2022

POUTINE ET ERDOGAN ÉCHANGENT SUR LES EXIGENCES RUSSES A L’ÉGARD DE L'OTAN

 Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays est membre de l'Otan, ont évoqué par téléphone dimanche les exigences présentées par Moscou à l'égard de l'Alliance atlantique autour de la crise ukrainienne.

La présidence turque a affirmé que les deux présidents avaient "discuté des mesures à prendre pour améliorer les relations" entre les deux pays.

Le Kremlin a indiqué que les deux dirigeants avaient "confirmé l'intention de renforcer le partenariat mutuellement bénéfique entre la Russie et la Turquie".

Mais Moscou a précisé que MM. Poutine et Erdogan avaient "aussi évoqué les questions internationales, y compris les propositions bien connues de mettre sur pied des accords formalisés légalement qui garantiraient la sécurité de la Fédération de Russie, tout comme la situation dans le Caucase et les questions du règlement des crises en Syrie et en Libye".

La Russie de Vladimir Poutine et la Turquie de M. Erdogan entretiennent des relations de partenariat en dépit d'intérêts divergents ou concurrents sur différents terrains comme la Syrie ou la Libye où ils sont des acteurs majeurs.

Les deux pays étaient aussi dans l'ombre d'un récent conflit armé dans le Caucase entre l'Azerbaïdjan turcophone et le Nagorny Karabakh soutenu par l'Arménie, pays qui abrite une base militaire russe.

La tension a aussi monté entre Moscou et Ankara autour de la crise ukrainienne récemment, M. Poutine reprochant à son homologue turc d'avoir fourni à l'armée ukrainienne des drones armés, utilisés contre les séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine.

En retour, alors que les Occidentaux s'inquiètent depuis des semaines d'une éventuelle intervention russe en Ukraine, accusant Moscou d'avoir amassé troupes et blindés près de la zone frontalière, Ankara a reproché la semaine dernière au Kremlin de présenter des exigences "unilatérales" à l'Otan.

Tout en niant le projet d'invasion de l'Ukraine, la Russie a dévoilé le 17 décembre des propositions de traités pour limiter l'influence américaine et de l'Otan dans son voisinage.

Les deux textes présentés prévoient d'interdire tout élargissement de cette alliance militaire – notamment à l'Ukraine – et tout établissement de bases militaires américaines dans les pays de l'ex-espace soviétique.

La question a fait l'objet de deux conversations téléphoniques en deux mois entre Vladimir Poutine et le président américain Joe Biden, qui menace la Russie de mesures de rétorsion sévères en cas d'intervention militaire. Elle devrait aussi faire l'objet d'une réunion le 12 janvier du Conseil Otan-Russie, instance de consultation créée en 2002.

La Turquie, membre de l'alliance depuis 1952, s'est de son côté attiré ces dernières années les foudres de l'Otan pour avoir acheté un système de défense antiaérienne S-400 russe malgré son appartenance à l'Otan.

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14.La Tribune

4 janvier 2022

LA TURQUIE DE PLUS EN PLUS FRAGILISÉE PAR LA CHUTE DE LA LIVRE ET UNE INFLATION RECORD

Le choix du président turc d'imposer à son pays une politique monétaire reposant sur des taux maintenus artificiellement bas se traduit par une envolée de l'inflation… à plus de 36% en décembre. Sur un an, la farine et la viande de poulet ont vu leurs prix augmenter de 86%.

La chute de la livre turque n'en finit pas d'avoir des conséquences. Dernière en date, le niveau du taux de l'inflation qui, en décembre, a atteint dans le pays plus de 36% par rapport à décembre 2020, son niveau le plus élevé en presque 20 ans, selon les données officielles de l'Institut des statistiques turc.

Taux d'inflation en Turquie

En effet, la devise turque s'est dépréciée de quelque 45% par rapport au dollar en un an. Cette chute s'explique d'abord par la volonté du président Erdogan de maintenir des taux bas. La banque centrale turque a ainsi abaissé pour la troisième fois son taux directeur depuis septembre, passant de 19% à 14%. Cette politique qui favorise l'accès au crédit pour les entreprises et les ménages et dynamise des exportations rendues plus compétitives sur le marché international a toutefois son revers : alimenter l'inflation et risquer une déstabilisation monétaire.

Evolution du dollar en livres turques

Pour le premier aspect, le président Erdogan peut se targuer d'un taux de croissance que bien des pays peuvent lui envier : au troisième trimestre, le PIB s'affichait en hausse de 7,4% sur un an, atteignant un niveau supérieur de 13% à celui d'avant la crise sanitaire. L'agence de notation Standard & Poor's estime que la croissance de l'économie turque pour 2021 atteindrait 9,8% et 3,7% en 2022.

En revanche, les prix des produits de première nécessité s'envolent, notamment alimentation et énergie, à cause du renchérissement mécanique des importations puisqu'il faut plus de livres pour acheter la même quantité de produits sur le marché international.

Prix de la farine et de la viande de poulet en hausse de 86%

Selon les chiffres officiels, cités par l'AFP, la farine et la viande de poulet ont vu leurs prix augmenter de 86% sur un an, l'huile de tournesol de 76% et le pain de 54%. Face à cette brusque cherté de la vie, la société civile s'organise, à l'exemple des municipalités dirigées par l'opposition qui proposent des services de distribution de pain à des prix subventionnés, moitié moins chers que dans les boulangeries.

Si l'inflation continue à grimper, certains experts évoquant les 50%, le régime pourrait connaître une sérieuse crise sociale, avec la perte de pouvoir d'achat des ménages. Le dirigeant turc en est conscient puisqu'il a décidé d'augmenter en urgence le salaire minimum de 50%, qui va passer de 2.825,90 livres à 4.253,40 livres (environ 275 euros), Mais une hausse déjà bien grignotée par l'inflation des prix de première nécessité.

Le mois dernier, il avait déjà pris des mesures pour protéger les livres déposées sur les comptes bancaires, en garantissant une couverture sur la dépréciation de la devise locale par rapport au dollar, sous la forme d'un versement compensatoire, en posant comme condition que les montants de livres concernés devaient rester au moins trois mois sur le compte. La mesure visait à ce que les Turcs arrêtent de se délester de leurs livres au profit du dollar ou de l'euro. Mais ces effets positifs devraient rapidement s'atténuer en raison de leur coût à long terme.

Autre conséquence de la chute de la livre, l'envolée spectaculaire de la dette publique. "Nous prévoyons que son niveau sera supérieur de 8 points en 2021 par rapport à nos prévisions d'octobre, soit 42% du PIB contre 34%. Aujourd'hui, quelque 60% de la dette publique sont libellés en devises étrangères, contre moins de 40% avant 2018", indiquent les experts de l'agence S&P, dans une note publiée à la mi-décembre.

Des options très politiques

A rebours des politiques monétaires classiques, les options prises par le président Erdogan, justifiées par le refus d'utiliser un taux d'usure proscrit dans les enseignements de l'islam, ont d'ores et déjà coûté leurs postes à des ministres des Finances et des gouverneurs de la banque centrale du pays, qui s'opposaient à cette politique monétaire. Ces options sont surtout de nature politique, le parti présidentiel, l'AKP, enregistrant une baisse de popularité dans les sondages alors que se profilent les élections générales en 2023. En favorisant la croissance économique et l'emploi, l'AKP compte faire revenir à lui les électeurs déçus.

Reste à savoir si le choix du président turc est tenable jusqu'à ces élections. En attendant, il persiste et signe sur un mode plus ubuesque. Il a chargé son nouveau ministre des Finances de poursuivre en justice tous les experts économiques turcs qui ont critiqué ses choix dans la presse ou les réseaux sociaux.

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15.L’Humanité

4 janvier 2022

SEVAN NISANYAN, UN ÉCRIVAIN MENACE D'EXPULSION

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16.Nor Haratch

3 janvier 2022

La Russie optimiste sur la réouverture des liaisons de transport arméno-azéries

La Russie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan mettent la touche finale à un accord global visant à rétablir les liaisons de transport entre les deux États du Caucase du Sud, selon un haut diplomate russe.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Andrei Rudenko a été interrogé sur la possibilité d'un tel accord dans une interview accordée le week-end à l'agence de presse TASS. Il a cité à cet égard les préparatifs « importants » pour les liaisons de transport transfrontaliers effectués par le groupe de travail russo-arménien-azerbaïdjanais.

« Un accord est en train d'être développé en ce moment », a-t-il déclaré. « Cette approche assurera la pérennité des décisions prises. »

Rudenko a ajouté que Moscou visait un « achèvement rapide de l'élaboration des paramètres des initiatives conjointes d'infrastructure ».

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a discuté de la question avec son homologue azerbaïdjanais Jeyhun Bayramov lors d'un appel téléphonique le 30 décembre. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré qu'ils « ont convenu de travailler à la mise en oeuvre rapide et complète des décisions » prises par Poutine, Aliev et Pachinian.

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17.Nor Haratch

30 décembre  2021

L'Azerbaïdjan libère cinq prisonniers de guerre arméniens (norharatch.com)

L'Azerbaïdjan libère cinq prisonniers de guerre arméniens

L'Azerbaïdjan a libéré mercredi un autre groupe de soldats arméniens capturés lors de combats meurtriers à la frontière arméno-azerbaïdjanaise le mois dernier.

Une commission gouvernementale azerbaïdjanaise a déclaré que les cinq soldats avaient été rapatriés « avec la médiation de la Hongrie », mais n'a donné aucun autre détail.

Le ministère arménien des Affaires étrangères a confirmé leur libération. Un porte-parole du ministère les a également identifiés. Il n'était pas clair si la remise faisait suite à un contact direct entre les autorités arméniennes et hongroises.

L'Arménie a gelé ses relations diplomatiques avec la nation d'Europe centrale en 2012 après que le gouvernement hongrois a extradé vers l'Azerbaïdjan Ramil Safarov, condamné à la perpétuité pour le meurtre d'un officier arménien à Budapest en 2004.

Contrairement à d'autres États membres de l'Union européenne, la Hongrie a ouvertement soutenu l'Azerbaïdjan dans le conflit du Haut-Karabakh. Le ministère hongrois des Affaires étrangères a réaffirmé ce soutien trois jours après le déclenchement de la guerre.

Au total, 32 soldats arméniens ont été faits prisonniers lors des combats du 16 novembre à la frontière qui ont fait au moins 13 morts des deux côtés. L'Azerbaïdjan a libéré onze prisonniers de guerre le 4 décembre et dix autres le 19 décembre.

Pour sa part, l'armée arménienne a arrêté deux militaires azerbaïdjanais le 18 décembre. Ils ont tous deux été libérés deux jours plus tard.

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18.Nor Haratch

L’Émission du samedi 09 janvier 2022 à 9h30 sur France 2 est consacrée à « La petite Arménie de Valence »

L’Émission du samedi 09 janvier 2022 à 9h30 sur France 2 est consacrée à « La petite Arménie de Valence » – Avec la participation de Boris Adjemian, historien et auteur « les petites Arménies de la vallée du Rhône (Ed Lieux-Dits), Jean-Luc Huard, historien et auteur « présence arménienne en Rhône-Alpes » (Ed Le Dauphiné) et 4 familles originaires de Turquie, Syrie, Liban et Arménie. Documentaire de Thomas Wallut et Guillaume Juherian (réalisation).